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Victor Blot : “Toutes résistances s’organisent… se structurent et j’ai la volonté pour cela”

par | 21 juillet 2021 | Conflans-Sainte-Hono­rine, Envi­ron­ne­ment

Inter­view de Vic­tor Blot, un citoyen enga­gé pour Conflans-Sainte- Hono­rine et l’environnement : ici dans une prise de parole à Orgeval,le 24 novembre 2017. (Archives J2R)

Victor Blot(1) est un Confla­nais de nais­sance, enga­gé pour sa ville depuis près de 60 ans. Aujourd’hui oppo­sé à l’A104 et à l’A104 bis dans nos villes ain­si qu’à l’extension du port de conte­neurs de Gen­ne­vil­liers, face au vieux Conflans, il conti­nue de mili­ter inlas­sa­ble­ment pour la pro­tec­tion de l’environnement de sa ville et de sa région. Ayant accep­té de répondre à nos ques­tions, il nous explique la force de son enga­ge­ment et sa vision des hommes poli­tiques.

Le Jour­nal des 2 Rives : Vous êtes enga­gés pour votre ville depuis de longues années ; mal­gré l’investissement que cela demande vous conti­nuez tou­jours. Qu’est-ce qui, dans la durée, vous pousse à conti­nuer de vous inves­tir ?

Vic­tor Blot : Oui bien sûr mais cela est valable pour tous les mili­tants asso­cia­tifs, syn­di­caux, poli­tiques, etc. Nous ne sommes que les conti­nua­teurs de nos ancêtres qui ont for­gé notre « Belle France » et sa façon de vivre.
Mon enga­ge­ment, depuis près de 60 ans main­te­nant, repose sur le désir d’être utile au déve­lop­pe­ment har­mo­nieux de ma ville natale et de sa région. Confla­nais avec ma famille depuis trois géné­ra­tions, je mesure la chance que nous avons d’ha­bi­ter en Région pari­sienne dans une ville comme Conflans-Sainte-Hono­rine, au confluent de la Seine et de l’Oise, face à la Forêt de St-Ger­main-en-Laye, ados­sée au Vexin Fran­çais porte de la Nor­man­die.
Pour­tant, ce cadre excep­tion­nel est conti­nuel­le­ment mena­cé par des pro­jets des­truc­teurs qui naissent et qui meurent grâce à la mobi­li­sa­tion des popu­la­tions (cen­trale nucléaire, école d’hé­li­co­ptère, lignes à haute ten­sion, usine de trai­te­ment des ordures ména­gères pour 23 com­munes, etc.). Mais toutes résis­tances s’or­ga­nisent, se struc­turent et j’ai la volon­té pour cela. Aus­si tant que j’aurai l’énergie suf­fi­sante, je par­ti­ci­pe­rai à la sau­ve­garde de ma ville et de sa région ; je ne suis pas seul pour cela et, à l’approche de mes 80 ans, je vois la relève plus forte, plus déter­mi­née, plus volon­taire.

J2R : Vous avez vu tout au long de votre enga­ge­ment citoyen, de nom­breuses per­son­na­li­tés poli­tiques et dif­fé­rentes façons de faire de la poli­tique. Que pen­sez-vous de la poli­tique d’aujourd’hui ?

V. B. : Je suis comme de très nom­breux citoyens désa­bu­sés par la façon de faire de cer­taines per­son­na­li­tés poli­tiques, plus pré­oc­cu­pées à sau­ve­gar­der leur place, leurs pri­vi­lèges, leur pou­voir de roi­te­let, ne trou­vant le peuple que bon à voter leur mau­vaise foi pour les igno­rer roya­le­ment ensuite.
La démo­cra­tie c’est la ges­tion du peuple pour le peuple qui délègue aux élus cette ges­tion à condi­tion d’en rendre compte autre­ment que par des concer­ta­tions bidons, où tout est fice­lé d’a­vance.
Pour mettre un terme à ces rentes de situa­tion, à cer­taines situa­tions magouilleuses, au clien­té­lisme, aux pro­messes fal­la­cieuses, je pré­co­nise deux prin­cipes :
A. Les élus de tous niveaux ne peuvent pré­tendre  exer­cer plus de deux man­dats consé­cu­tifs sur un même poste ; c’est une mis­sion pas une pro­fes­sion.
B. Tout élu qui est condam­né ne peut plus pré­tendre avoir l’honneur de nous repré­sen­ter.

J2R : Après autant d’an­nées d’engagement, com­ment envi­sa­gez-vous la suite ? Quels sont les sujets qui vous tiennent aujourd’hui le plus à cœur dans votre enga­ge­ment ?

V. B. : La vie a un début et une fin ; entre les deux, c’est ce que vous en faites… pour res­ter en bonne san­té. Mili­tez ! car faire DU BIEN.….C’EST BIEN…ET ÇA FAIT DU BIEN !
Tout ce que nous vivons actuel­le­ment n’est rien par rap­port à ce qui nous attend avec le dérè­gle­ment cli­ma­tique. Il est donc plus qu’urgent que nous pre­nions notre des­tin en mains en chan­geant notre façon de vivre si nous vou­lons sur­vivre !

N’at­ten­dons rien des forces de l’argent qui dépensent des mil­liards pour pro­me­ner leurs cou­sins en fusée autour de la terre alors que, sur cette terre, des mil­lions de gens meurent de faim et n’ont pas d’eau potable, d’où une immi­gra­tion désta­bi­li­sante. 

Pro­pos recueillis par Romane Des­tombes

Note
1. Fon­da­teur du CO.P.R.A. 184 (Col­lec­tif pour la Pro­tec­tion des Rive­rains de l A184 deve­nue A104), fon­da­teur du C.A.P.U.I. (Col­lec­tif pour l’An­nu­la­tion des Pol­lu­tions Urbaines et Indus­trielles)

 

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