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Le Parc Saint-Martin de Verneuil : à quand son ouverture ?

par | 28 jan­vier 2021 | Envi­ron­ne­ment, Ver­neuil-sur-Seine

L’ou­ver­ture du Parc Saint-Mar­tin est-elle dans le plan­ning de la mai­rie actuelle ? (DR)

L’équipe muni­ci­pale sor­tante de Phi­lippe Tau­tou avait consta­té que le Parc Saint-Mar­tin était délais­sé par les Ver­no­liens. La Mai­rie avait donc pro­po­sé un pro­jet de réno­va­tion du parc pour une meilleure inté­gra­tion au cœur du centre-ville. Plus d’un an après les tra­vaux, le parc demeure fer­mé par la nou­velle muni­ci­pa­li­té de Fabien Aufrech­ter. Les Ver­no­liens s’interrogent sur les motifs de cette fer­me­ture qui les privent d’un des parcs de la ville.

L’équipe de Phi­lippe Tau­tou a lais­sé ses empreintes en matière d’urbanisme dans une ville en évo­lu­tion constante, tout en disant qu’elle vou­lait pré­ser­ver les ves­tiges du pas­sé.

Le projet de l’ancienne équipe

Avant son départ, l’ancienne équipe muni­ci­pale avait vou­lu réno­ver le Parc Saint Mar­tin jugé peu attrac­tif, iso­lé, délais­sé et peu acces­sible. L’aménagement avait pour but d’en faire un lieu d’accueil pour les enfants, leurs parents et pour les mani­fes­ta­tions publiques tout en réin­tro­dui­sant de la bio­di­ver­si­té au centre de la ville. Ini­tié et défen­du par l’équipe de Phi­lippe Tau­tou, dans son rap­port de pré­sen­ta­tion, ce pro­jet devait prendre en compte plu­sieurs aspects du parc afin de le rendre moderne et accueillant. D’abord, des modi­fi­ca­tions ont été appor­tées dans l’apparence du parc en détrui­sant le mur pour redé­fi­nir les limites du parc. De plus, il était pro­po­sé de créer une aire de jeux pour les enfants et de le rendre acces­sible aux per­sonnes à mobi­li­tés réduite (PMR) ; en outre, des arbres en « fin de vie » ont été sup­pri­més pour en replan­ter de nou­veaux et des bornes « foraines » ont été pla­cées pour rece­voir les mani­fes­ta­tions publiques comme le mar­ché de Noël.

Sur le plan de la bio­di­ver­si­té, qui était l’un des argu­ments de la Mai­rie, pour laquelle trente-cinq arbres pré­sen­taient un dan­ger d’un point de vue phy­to­sa­ni­taire, ceux-ci ont été abat­tus avant la replan­ta­tion de nou­veaux arbres. En même nombre, ils devaient per­mettre la créa­tion d’un espace vert. Ce parc a dû accueillir de nou­veaux arbres tels que des aulnes, sym­bo­li­sant la ville, pour amé­na­ger un nou­vel espace de bio­di­ver­si­té. L’entretien du parc devait se concen­trer sur la par­tie cen­trale afin de lais­ser la faune et la flore des envi­rons pros­pé­rer. Un hôtel à insectes et des nichoirs à oiseaux devaient per­mettre d’aider cette bio­di­ver­si­té à s’enraciner au sein du parc. Le trai­te­ment de l’arrosage avec de l’eau de pluie était jugé en cours d’analyse lors de l’apparition d’un rap­port d’expertise. Cette réno­va­tion a eu un coût total d’environ 826 000 euros.

Le projet vu par l’opposition

Dans un pre­mier temps, le pro­jet a été scru­pu­leu­se­ment sui­vi par l’as­so­cia­tion ADIV-Envi­ron­ne­ment, agis­sant pour la sau­ve­garde et la pré­ser­va­tion de l’environnement. Celle-ci a éta­bli un rap­port dans lequel elle pro­po­sait des alter­na­tives. Selon elle, la rampe pré­vue dans le pro­jet était beau­coup trop contrai­gnan­tea­lors qu’une rampe pour les PMR exis­tait depuis 2019 ; l’association nous avait invi­tés à nous ques­tion­ner sur l’utilité de faire une nou­velle rampe à sa place. Ensuite, les jar­di­nières, qui ont été pro­po­sées dans ce pro­jet, allaient, selon l’association, entraî­ner un « dépé­ris­se­ment » des arbres et un « endom­ma­ge­ment des racines ». La solu­tion aurait été de rem­pla­cer ces jar­di­nières par un sol végé­ta­li­sé en conti­nu. L’ADIV-Environnement a pro­po­sé de for­mer une butte végé­ta­li­sée avec de grands arbres au lieu du mur de sou­tè­ne­ment, de créer davan­tage d’espace miné­ra­li­sé et de sur­face végé­tale, en sup­pri­mant une par­tie des esca­liers, et de plan­ter une flore cor­res­pon­dant au bas­sin pari­sien en accord avec la faune locale. L’une des grandes pro­po­si­tions de l’association était de conser­ver les arbres du parc qui ont été jugés comme non dan­ge­reux. L’association s’était appuyée sur le rap­port de l’Office natio­nal des forêts (ONF) du 20 sep­tembre 2019 : l’ONF indi­quait que la majo­ri­té des arbres n’avaient aucun défaut ou des défauts mineurs, seul trois arbres devaient être éla­gués pour la sécu­ri­té de tous et un seul devait être abat­tu.
Dans son compte ren­du, l’association ADIV-Envi­ron­ne­ment a émis éga­le­ment des pro­po­si­tions sur la ges­tion du parc afin de pré­ser­ver la bio­di­ver­si­té locale. Elle a conseillé de gérer le parc de manière exten­sive, avec la plan­ta­tion de divers végé­taux qui devaient per­mettre une meilleure résis­tance aux mala­dies, d’accroître la faune locale et de faire des éco­no­mies de ges­tion et devait sup­pri­mer les spots au sol pour évi­ter toute per­tur­ba­tion sur la faune, ain­si que de trou­ver un nou­veau moyen pour la sécu­ri­té des usa­gers. L’association a vive­ment encou­ra­gé la mise en place d’un moyen de récu­pé­ra­tion de l’eau de pluie afin d’arroser le parc.

Avant les élec­tions muni­ci­pales, les élus de l’opposition, dont Michèle Chris­to­phoul pour le groupe Vivre Ver­neuil Autre­ment, ont vu ce pro­jet comme « pha­rao­nique » et ont dénon­cé l’abattage des arbres. Les élus de l’opposition se sont appuyés sur le rap­port de l’ONF jugeant ce pro­jet trop coû­teux et en désac­cord avec la créa­tion de zone fraîche. Une lettre ouverte a été signée par l’ensemble des élus pour dénon­cer ce pro­jet. Ils ont jugé que ce pro­jet apporte beau­coup de béton et de sol arti­fi­cia­li­sé. C’est ain­si que ce pro­jet sym­bo­li­sait l’enjeu de la cam­pagne muni­ci­pale car la poli­tique d’urbanisation allait de pair avec ce type de pro­jet au parc Saint-Marc. L’équipe sor­tante de M. Tau­tou avait pré­fé­ré conti­nuer le pro­jet ini­tial sans prendre en compte cette lettre ouverte des élus de l’opposition.

Quand le parc sera-t-il ouvert ?

La nou­velle muni­ci­pa­li­té menée par Fabien Aufre­che­ter a déci­dé de gar­der le Parc Saint-Mar­tin fer­mé tant que celui-ci n’est pas sécu­ri­sé. Depuis son arri­vée, le maire tem­po­rise. Des bar­rières, que GPS&O doit appor­ter, sont atten­dues dans la pre­mière quin­zaine de février pour sécu­ri­ser le parc. Ensuite, un « tour de contrôle » sera effec­tué pour s’assurer de la sécu­ri­té du parc car, selon le maire, « des fis­sures pré­sentes dans le sol du parc sou­lèvent des inter­ro­ga­tions ». Après toutes ces véri­fi­ca­tions, le parc pour­rait être, de nou­veau, acces­sible aux Ver­no­liens.

L’opposition actuelle dénonce ce pro­jet, le parc étant  béton­né, dans sa plus grande par­tie au lieu d’être une zone plus verte. Le groupe d’élus « Vivre Ver­neuil Autre­ment » a inter­ro­gé la Mai­rie sur les rai­sons du main­tien du sta­tu quo. Un sol plus grip­pant devrait être amé­na­gé et des bar­rières devraient être pla­cées en face des esca­liers. De plus, M. Lemoine a infor­mé la rédac­tion que cer­taines asso­cia­tions ont été cho­quées par le dépla­ce­ment du monu­ment aux morts dans le parc sans qu’elles soient aver­ties. Il néces­site un amé­na­ge­ment spé­ci­fique car il n’y a pas d’accès per­met­tant d’y lire tous les noms ins­crits.

Pour la pré­si­dente du groupe « Alter­na­tive Citoyenne pour Ver­neuil », Fabienne Huard, le pro­jet de réha­bi­li­ta­tion du parc était néces­saire. Cepen­dant, les choix effec­tués ne cor­res­pondent pas aux enjeux éco­lo­giques. Le col­lec­tif « Alter­na­tive Citoyenne pour Ver­neuil » avait déjà pro­tes­té contre l’abattage des arbres qui était, selon lui, non jus­ti­fié. Ses lettres à la mai­rie et au pré­fet des Yve­lines ont pour­tant sont res­tées sans réponse. Ce col­lec­tif avait dénon­cé le fait que le pro­jet pro­po­sé altè­re­rait la qua­li­té de l’air et la bio­di­ver­si­té du centre-ville. Aujourd’hui, Fabienne Huard dit « ne pas com­prendre la fer­me­ture du parc » qui prive les Ver­no­liens depuis plus d’un an de leur patri­moine et déclare que le parc « peut être uti­li­sé car en ce moment il se dégrade ». Elle sou­haite  que l’on « mette en place des affiches » pour aler­ter la popu­la­tion sur les poten­tiels dan­gers. Le col­lec­tif exprime donc son mécon­ten­te­ment face à cette fer­me­ture non jus­ti­fiée, pen­sant que cer­tains amé­na­ge­ments comme l’éclairage et la plan­ta­tion de nou­veaux arbres doivent être étu­diés.

Ain­si, la ques­tion de l’ouverture du parc est posée par de nom­breux Ver­no­liens. Les réponses de la Mai­rie semblent ne pas conve­nir à l’ensemble de la popu­la­tion. Il est temps que le nou­veau maire et son équipe agissent et décident tout en connais­sant les dif­fi­cul­tés du pas­sé car des lieux comme le Parc Saint-Mar­tin sont essen­tiels pour l’échange et la convi­via­li­té dans des milieux urbains. La muni­ci­pa­li­té actuelle est-elle trop timo­rée ?

Encart

Réac­tion de Ver­neuil, l’A­ve­nir Ensemble : « Des solu­tions existent, rien n’empêche de les mettre en œuvre. »

Nous avons deman­dé, le 28 jan­vier 2021, et obte­nu une réac­tion de l’an­cien groupe majo­ri­taire, deve­nu mino­ri­taire au sein du conseil muni­ci­pal. Julien Fré­ja­bue, un de ses dignes repré­sen­tants, a répon­du :

« Si l’a­mé­na­ge­ment du parc Saint-Mar­tin a pu faire l’ob­jet de dis­cus­sions pen­dant la cam­pagne des muni­ci­pales, le temps est venu de l’apaisement. Aujourd’hui redon­ner l’usage du parc aux Ver­no­liennes et aux Ver­no­liens doit pri­mer.

Le ren­for­ce­ment de la sécu­ri­té est natu­rel­le­ment la bien­ve­nue et, afin de per­mettre la réou­ver­ture du parc dès à pré­sent, des solu­tions tem­po­raires peuvent être réa­li­sées pour lais­ser le temps aux équipes de la GPSEO d’installer des bar­rières sur les trot­toirs.
• pan­neaux de pré­ven­tion pour les parents.
• pose d’ar­bustes en pots en bas de la rampe PMR
• pose de bar­rières Vau­ban si néces­saire.

Ces dis­po­si­tifs auraient pour ver­tu d’autoriser sans attendre son accès et ain­si d’accueillir en toute séré­ni­té les Ver­no­liennes et les Ver­no­liens qui sou­haitent venir s’y res­sour­cer.

Il est dom­mage de voir cet espace vert et cet aire de jeux en plein coeur de Ver­neuil aujourd’hui dis­po­nible mais vide. Là où il y a une volon­té il y a un che­min. Des solu­tions existent, rien n’empêche de les mettre en œuvre. »

 

 

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