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Disparition d’Amour Quijoux, un élu de son temps

par | 30 août 2021 | Poli­tique, Triel-sur-Seine

L’an­cien maire Amour Qui­joux lors du Forum des asso­cia­tions de Triel en sep­tembre 2006. (Archives J2R)

Le 24 août, le décès de M. Amour Qui­joux a frap­pé les esprits à Triel. Le « com­man­deur » de Triel durant douze ans avait mar­qué son temps avec des inno­va­tions dans sa ville d’a­dop­tion. Une céré­mo­nie aura lieu le mar­di 31 août à 10 heures 30 à l’E­glise Saint-Mar­tin de Triel-sur-Seine pour la béné­dic­tion des obséques.

Elu à la tête de la ville de Triel-sur-Seine en 1989, M. Amour Qui­joux était un maire tout ter­rain avant la lettre. Il avait mili­té pour la fer­me­ture de la décharge et l’a­vait obte­nue le 31 mars 1990. Pierre Car­do ancien dépu­té-maire de la ville voi­sine le connais­sait très bien. Il y avait une sorte de conni­vence per­son­nelle et poli­tique. D’a­bord, sur le plan per­son­nel, « Amour Qui­joux était un ami et avait un carac­tère trem­pé », a com­men­té Pierre Car­do. « Il s’est bat­tu pour et avec sa ville », a conti­nué l’an­cien dépu­té. « Il sor­tait de l’or­di­naire car sa connais­sance du ter­rain » lui per­met­tait de se confron­ter à toute idée « mal conçue » en pro­ve­nance d’en haut. Il y avait, chez lui, une sorte de méfiance vis-à-vis des « intel­lec­tuels ».

La ville de Triel lui doit plu­sieurs équi­pe­ments et pro­jets qui mar­que­ront le temps de ses habi­tants pen­dant une géné­ra­tion entière : la restruc­tu­ra­tion du centre-ville avec l’ar­ri­vée d’un supé­rette (ATAC, deve­nue Simple Mar­ket et puis Auchan Mar­ket), la construc­tion du groupe sco­laire Jean de la Fon­taine, la réa­li­sa­tion de l’es­pace Rémi-Bar­rat,  l’ou­ver­ture de la biblio­thèque à l’Es­pace Senet, la réno­va­tion du Cosec, la construc­tion de nou­veaux équi­pe­ments spor­tifs à l’Es­pace Gas­ton de Chi­rac, la créa­tion du Théâtre Octave-Mir­beau et du Parc aux Etoiles…

Son suc­ces­seur, Jean-Pierre Houl­le­mare (de 2001 à 2008), ne se trompe pas en fai­sant un éloge de lui sur Face­book : « [On apprend] le départ d’un « com­man­deur » qui savait aus­si être très humain. Je salue la dis­pa­ri­tion d’un maire entre­pre­nant, dyna­mique, bâtis­seur et amou­reux de sa ville d’a­dop­tion, puisque son enfance était ancrée dans le Coten­tin. Ama­teur de pêche et de noble art, Amour Qui­joux était un bat­tant et je garde le meilleur sou­ve­nir de nos échanges, sou­vent « mus­clés » et tou­jours res­pec­tueux. C’est un maire exem­plaire qui nous quitte après avoir tant don­né pour sa com­mune, lui qui dor­mait peu et avait tou­jours une nou­velle idée pour faire avan­cer les pro­jets. »

Phi­lippe Tau­tou, ancien maire de Ver­neuil-sur-Seine, ancien conseiller géné­ral du Can­ton de Triel et ancien pré­sident de l’in­ter­com­mu­na­li­té Grand Paris Seine & Oise s’é­tait appuyé sur lui pour mener une poli­tique consi­dé­rée de droite clas­sique. C’é­tait le temps du RPR où tout maire avait une marge de manoueuvre plus grande qu’au­jourd’­hui. Pour M. Tau­tou,  » [M. Amour Qui­joux] était un maire qui ne crai­gnait pas d’in­no­ver, d’in­ven­ter, de bâtir. Il avait com­pris qu’une ville qui n’a­vance pas est une ville en déclin. »

En somme, Amour Qui­joux avait trans­for­mé sa ville d’un point de vue urba­nis­tique et lui avait don­né un double élan, social et éco­no­mique, en s’ap­puyant sur une majo­ri­té d’ha­bi­tants acquise à sa vision de la ville, sans négli­ger l’ap­pui poli­tique en place. En somme, il était un  maire d’une autre époque que celle d’au­jourd’­hui où règne la confu­sion.

 

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