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Le(s) Grand(s) Paris de notre nouveau territoire

par | 17 jan­vier 2016 | Éco­no­mie, Poli­tique

Le Grand Paris selon l’Ins­ti­tut Paris Région. (DR)

Au‑delà des ques­tions, qui font déjà par­tie du pas­sé, sur la jus­ti­fi­ca­tion du péri­mètre de notre inter­com­mu­na­li­té, cer­tains s’interrogent sur sa déno­mi­na­tion. Dans un pro­chain article, nous étu­die­rons plus en détails le retour de la « Seine et Oise ». Dans celui-ci, nous cher­chons les rai­sons du choix de l’expression « Grand Paris », dont l’ap­pa­ri­tion n’est pas récente. Nous les trou­ve­rons pas très loin, dans l’OIN qui a pré­fi­gu­ré notre ter­ri­toire. Jusqu’où s’étendra géo­gra­phi­que­ment le Grand Paris ?

Vous rap­pe­lez-vous les débats, en 1967, pour le choix du nom du centre com­mer­cial qui allait être le deuxième plus impor­tant de France lors de son ouver­ture, deux ans plus tard ? Il se construi­sait au Ches­nay, au sein d’un ensemble de 37 immeubles rési­den­tiels. Leur pro­mo­teur, le groupe Bal­ka­ny, avait déci­dé d’appeler cet ensemble PARIS 2. Nous pou­vons lire dans La lettre de Par­ly 2 n° 54 de mars 2004 (1) : « Quelque temps plus tard, les res­pon­sables de la construc­tion et du plan d’Union Sovié­tique vinrent obser­ver le pro­jet. Ce par­rai­nage fut sui­vi d’articles élo­gieux de la Prav­da, au moment où une délé­ga­tion du Conseil de Paris accom­pa­gnait le Géné­ral de Gaulle à Mos­cou. Les Russes par­laient beau­coup de PARIS 2 pen­sant qu’il s’agissait de la nou­velle capi­tale de la France ce qui déclen­cha la ire des élus pari­siens. Ceux-ci mena­cèrent d’entamer un pro­cès. Bien que Paris fut décli­né de moult façons : Paris Pres­sing, Paris Par­fums, Paris Plage… Il fut déci­dé de modi­fier le nom de l’ensemble immo­bi­lier, ce fut l’occasion d’une belle cam­pagne de publi­ci­té, où fut évo­quée l’idée de trans­for­mer PARIS 2 en PARADIS 2. Mais ayant frois­sé les auto­ri­tés tem­po­relles, le pro­mo­teur ne vou­lut point offen­ser le spi­ri­tuel ; c’est ain­si, en ana­lo­gie avec Mar­ly plus proche, que PARLY 2 fut choi­si. »

ORIGINE DU GRAND PARIS ET SES EXTENSIONS
Pour­quoi les élus de la Métro­pole du Grand Paris ne se sont-ils pas oppo­sés au fait que le nom de leur ter­ri­toire soit repris dans celui de la com­mu­nau­té urbaine qui devait s’appeler Grand Paris Seine Aval ? Ils n’ont pas eu la pos­si­bi­li­té de le faire, les deux inter­com­mu­na­li­tés ayant été créées simul­ta­né­ment, le 1er jan­vier 2016 !
La Métro­pole du Grand Paris ras­semble la ville de Paris et 130 com­munes de la petite cou­ronne, qui consti­tuaient autre­fois le dépar­te­ment de la Seine ain­si que sept com­munes de la grande cou­ronne ; il est tout récent mais une autre inter­com­mu­na­li­té avait déjà inté­gré son nom dans le sien : Grand Paris Seine Ouest. Celle-ci, regrou­pant 8 villes de Marnes-la-Coquette à Bou­logne-Billan­court et Vanves depuis le 1er jan­vier 2010, est deve­nue un ter­ri­toire de la Métro­pole du Grand Paris. Bien qu’elle n’existe plus, son nom abré­gé GPSO est tou­jours uti­li­sé pour dési­gner ce ter­ri­toire ; son nom de domaine Inter­net agglo-gpso.fr ne peut pas être repris : notre inter­com­mu­na­li­té s’est consti­tuée non pas comme une comme une com­mu­nau­té d’agglomération mais sous le sta­tut de com­mu­nau­té urbaine.
Rap­pe­lons que la pre­mière exten­sion de la ville de Paris s’est faite en 1860, suite à la loi du 16 juin 1859, dite loi Riché du nom de son rap­por­teur ; celle-ci por­tait sur l’ex­ten­sion des limites de Paris jus­qu’à l’en­ceinte de Thiers, sup­pri­mant onze com­munes sub­ur­baines du dépar­te­ment de la Seine. Paris est deve­nu un dépar­te­ment le 1er jan­vier 1968, en appli­ca­tion de la loi du 10 juillet 1964 rela­tive à la réor­ga­ni­sa­tion de la région pari­sienne. Les autres par­ties du dépar­te­ment de la Seine, entiè­re­ment encla­vé dans celui de la Seine-et-Oise, sont alors deve­nues les dépar­te­ments des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Le dépar­te­ment de la Seine-et-Oise a alors été décou­pé pour consti­tuer les dépar­te­ments de l’Es­sonne, du Val-d’Oise et des Yve­lines.
La notion de Grand Paris est, tou­te­fois, plus ancienne. La mis­sion de pré­fi­gu­ra­tion de la métro­pole du Grand Paris men­tion­nait, sur son site Inter­net (2), que Napo­léon III avait été, en 1860, à l’origine du pre­mier pro­jet de Grand Paris. Trop ambi­tieux, celui-ci qui se serait éten­du de Saint-Ger­main-en-Laye à Marne-la-Val­lée n’avait pas été rete­nu par le Baron Hauss­mann avec lequel l’Empereur avait entre­pris la recons­truc­tion de Paris. Les deux villes déli­mi­tant ce Grand Paris sont deve­nues, en 1977, des extré­mi­tés de la ligne A du RER, l’une des lignes de trans­port régio­naux les plus fré­quen­tées du monde.
Lorsque Natha­lie Kos­cius­ko-Mori­zet avait l’ambition de pré­si­der la Métro­pole du Grand Paris, se pla­çait-elle dans la lignée de l’un de ses arrière-grands-pères. C’est à André Mori­zet, maire de Bou­logne-Billan­court, qu’avait été confiée, en 1936, la mis­sion sur la réforme admi­nis­tra­tive du Grand Paris. Consi­dé­ré comme un vision­naire, don­nant à sa ville son nom actuel et un pro­gramme nova­teur d’ur­ba­ni­sa­tion et de moder­ni­sa­tion, il évo­quait le Grand Paris, en 1932, dans un livre inti­tu­lé Du vieux Paris au Paris Moderne. Il a été nom­mé pré­sident du Comi­té supé­rieur d’a­mé­na­ge­ment et d’or­ga­ni­sa­tion géné­rale de la région pari­sienne, en 1936, par le gou­ver­ne­ment du Front popu­laire mais la guerre a per­tur­bé les pro­jets autour du Grand Paris.
En 2008, après la créa­tion du secré­ta­riat d’Etat au déve­lop­pe­ment de la région capi­tale, confié à Chris­tian Blanc, le nom « Grand Paris » a été uti­li­sé, avec des paren­thèses qui nous ont ins­pi­ré celles du titre de cet article, pour une consul­ta­tion lan­cée par le Pré­sident de la Répu­blique, Nico­las Sar­ko­zy : « Grand Pari(s) de l’agglomération pari­sienne – consul­ta­tion inter­na­tio­nale pour l’avenir du Paris métro­po­li­tain ». Dix équipes d’architectes et d’urbanistes ont alors réflé­chi afin de pro­duire des pro­po­si­tions stra­té­giques pour le déve­lop­pe­ment de la métro­pole pari­sienne dans les 15 années sui­vantes. Les 10 scé­na­rios résul­tant de cette consul­ta­tion ont été pré­sen­tés, en avril 2009, dans l’exposition Grand Pari(s) à la nou­velle Cité de l’architecture et du patri­moine. A l’occasion de son inau­gu­ra­tion, Nico­las Sar­ko­zy a fait un dis­cours sur le Grand Paris (4), décla­rant notam­ment : « Le Grand Paris, ce n’est pas seule­ment l’élargissement des fron­tières de Paris. Le Grand Paris, c’est Paris qui veut jouer un rôle dans l’économie euro­péenne et dans l’économie mon­diale. Le Grand Paris, c’est Paris qui veut être la carte maî­tresse de la France en Europe et dans le monde. Le Grand Paris, c’est la volon­té de pen­ser le déve­lop­pe­ment de Paris dans une pers­pec­tive beau­coup plus large que les limites du péri­phé­rique, que les limites de la Petite Cou­ronne, beau­coup plus large que celles de l’Ile-de-France. Le Grand Paris c’est la volon­té de pen­ser l’avenir de Paris dans le cadre d’une stra­té­gie d’aménagement et de déve­lop­pe­ment des ter­ri­toires à l’échelle natio­nale. » Le Pré­sident de la Répu­blique a évo­qué l’extension du Grand Paris dans chaque direc­tion. Pour la nôtre : « A l’Ouest, autour de la Cité finan­cière de la Défense, des ser­vices aux entre­prises à haute valeur ajou­tée et l’université Dau­phine qui s’y ins­tal­le­ra d’ici à cinq ans. A l’Ouest encore la val­lée indus­trielle de la Seine autour du port d’Achères et du pôle uni­ver­si­taire de Cer­gy-Pon­toise. Son ave­nir est dans les éco-indus­tries et la logis­tique. »
Dans la fou­lée, a été pro­mul­guée, le 3 juin 2010, une loi sur le Grand Paris, met­tant l’accent sur son futur réseau de trans­port. Le début de son article pre­mier pré­cise : « Le Grand Paris est un pro­jet urbain, social et éco­no­mique d’in­té­rêt natio­nal qui unit les grands ter­ri­toires stra­té­giques de la région d’Ile-de-France, au pre­mier rang des­quels Paris et le cœur de l’ag­glo­mé­ra­tion pari­sienne, et pro­meut le déve­lop­pe­ment éco­no­mique durable, soli­daire et créa­teur d’emplois de la région capi­tale. Il vise à réduire les dés­équi­libres sociaux, ter­ri­to­riaux et fis­caux au béné­fice de l’en­semble du ter­ri­toire natio­nal. Les col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales et les citoyens sont asso­ciés à l’é­la­bo­ra­tion et à la réa­li­sa­tion de ce pro­jet. Ce pro­jet s’ap­puie sur la créa­tion d’un réseau de trans­port public de voya­geurs dont le finan­ce­ment des infra­struc­tures est assu­ré par l’E­tat. » Ce réseau sera le Grand Paris Express, approu­vé par un décret d’août 2011.
En 2012, a été élu un nou­veau Pré­sident de la Répu­blique, Fran­çois Hol­lande, qui a nom­mé un nou­veau Pre­mier ministre, Jean-Marc Ayrault. Celui-ci, lors d’un dis­cours à l’université de Marne-la-Val­lée, a intro­duit, l’année sui­vante, l’expression « Nou­veau Grand Paris » (5). Cette déno­mi­na­tion ne cor­res­pon­dait, en fait, qu’au futur réseau de trans­port.
C’est, tou­te­fois, le trans­port par voie flu­viale qui semble consti­tuer l’un des prin­ci­paux argu­ments pour le déve­lop­pe­ment du Grand Paris, en accroîs­sant la com­pé­ti­ti­vi­té de l’ag­glo­mé­ra­tion fran­ci­lienne. Le Grand Paris s’étendra-t-il jusqu’à l’embouchure de la Seine ? Dans son dis­cours de 2009, Nico­las Sar­ko­zy a esti­mé qu’il fal­lait faire « enfin le choix stra­té­gique que nous dicte la géo­gra­phie : Le Havre, c’est le port du Grand Paris et la Seine est l’axe nour­ri­cier autour duquel la métro­pole a voca­tion à s’or­don­ner ».

APRES LA SEINE AVAL, LE RETOUR DE LA SEINE ET OISE
Le pre­mier nom envi­sa­gé pour notre nou­velle inter­com­mu­na­li­té, nom­mée par­fois pré­cé­dem­ment « Grand Man­tois », était « Grand Paris Seine Aval ». La Seine qui consti­tue son axe est res­tée dans son appel­la­tion, qui doré­na­vant com­prend l’Oise ; tou­te­fois, seules deux com­munes, André­sy et Conflans-Sainte-Hono­rine, en sont rive­raines sur une très faible dis­tance, à la confluence. Trois autres affluents de la Seine auraient pu être choi­sis :
– l’Aubette de Meu­lan, qui s’y jette à la limite des com­munes de Har­dri­court et de Meu­lan-en-Yve­lines ;
– la Mauldre, qui rejoint la Seine à Epône ;
– la Vau­cou­leurs, qui se jette dans la Seine à Mantes-la-Ville.
Le terme « aval » n’était pas très signi­fi­ca­tif car il est tout à fait rela­tif, Paris étant en aval des villes tra­ver­sées par le fleuve depuis sa source. D’autres sont en aval de notre ter­ri­toire jusqu’à son estuaire. En fait « Seine Aval » dési­gnait, depuis 10 ans, le ter­ri­toire fai­sant l’objet d’un pro­jet de déve­lop­pe­ment, dont les contours ont été repris pour défi­nir ceux de la nou­velle très grande inter­com­mu­na­li­té.
« SEINE AVAL, LE GRAND PARI(S) DE L’OUEST » est le titre du site Inter­net de l’E­ta­blis­se­ment Public d’A­mé­na­ge­ment du Man­tois Seine Aval (EPAMSA) (3). Le « s » est entre paren­thèses, mais la réfé­rence s’y trouve déjà. L’EPAMSA a été dési­gné pour pilo­ter l’OIN Seine Aval sur un ter­ri­toire iden­ti­fié comme un espace de déve­lop­pe­ment stra­té­gique en Île-de-France, décrit ain­si : « A 35 mn de Paris et 25 mn de la Défense, le ter­ri­toire Seine Aval est l’un des maillons stra­té­giques du Grand Paris, au cœur des grands pro­jets de la Val­lée de la Seine (axe Paris – Nor­man­die) et de Confluence Seine Oise avec le canal Seine Nord Europe. »
Le signe OIN désigne une Opé­ra­tion d’In­té­rêt Natio­nal ; c’est « un pro­jet de déve­lop­pe­ment de ter­ri­toire por­té par l’É­tat et les col­lec­ti­vi­tés locales au béné­fice de ses habi­tants, de ses entre­prises, de son envi­ron­ne­ment ». Cette opé­ra­tion, qui réunis­sait l’É­tat, la Région Ile-de-France, le Dépar­te­ment des Yve­lines, 51 com­munes et 7 inter­com­mu­na­li­tés, avait été créée le 6 mars 2006 et concré­ti­sée par un pro­to­cole signé le 31 jan­vier 2008. Sa jus­ti­fi­ca­tion était la sui­vante : « Face à la dés­in­dus­tria­li­sa­tion qui a lour­de­ment frap­pé ce ter­ri­toire dès les années 1970, les acteurs poli­tiques ont déci­dé col­lec­ti­ve­ment de s’en­ga­ger à long terme en faveur du déve­lop­pe­ment et de l’at­trac­ti­vi­té de Seine Aval. ». Les objec­tifs de ce ter­ri­toire étaient :
• le déve­lop­pe­ment éco­no­mique au pro­fit de l’emploi,
• l’a­mé­lio­ra­tion des condi­tions et du cadre de vie des habi­tants, avec un objec­tif de construc­tion de 2 500 loge­ments neufs par an,
• l’a­mé­lio­ra­tion du réseau et de l’offre de trans­ports,
• la pré­ser­va­tion et la mise en valeur de l’en­vi­ron­ne­ment.
Un excellent docu­ment de novembre 2010 décrit les objec­tifs de l’OIN : SEINE AVAL IDF Un ter­ri­toire de déve­lop­pe­ment majeur pour l’Axe Seine (6). Il s’agit de la contri­bu­tion de l’EPAMSA et de l’Agence d’urbanisme et de déve­lop­pe­ment de la Seine Aval (AUDAS) à la Mis­sion por­tant sur le déve­lop­pe­ment et l’aménagement durables de l’Axe Seine, qui avait été confiée à Alain Lecomte. Ce docu­ment pré­sen­tait le ter­ri­toire de Seine Aval IDF, « dont l’identification n’est pas immé­diate en rai­son de son appar­te­nance à l’aire urbaine fran­ci­lienne et à son carac­tère mul­ti­po­laire ». Voi­ci les titres de ses prin­ci­pales par­ties :
– le ter­ri­toire à la confluence de la façade mari­time de Paris et de l’Europe du Nord ;
– un ter­ri­toire de la métro­pole pari­sienne, orga­ni­sé autour d’un réseau de pôles urbains ;
– un ter­ri­toire asso­ciant « Ville & Nature » dans une rela­tion de proxi­mi­té excep­tion­nelle en Ile-de-France ;
– un ter­ri­toire qui sou­haite retrou­ver une rela­tion forte avec le fleuve ;
– un déve­lop­pe­ment rapide mar­qué par un dés­équi­libre entre Habi­tat et Emploi ;
– un poids de popu­la­tion com­pa­rable à l’aire urbaine cae­naise et supé­rieur à celle du Havre ;
– le prin­ci­pal pôle rési­den­tiel de l’ouest fran­ci­lien ;
– une des­serte de qua­li­té à ren­for­cer, pla­çant le ter­ri­toire au cœur des échanges entre Paris et la Nor­man­die ;
– un « maillon » impor­tant dans le dis­po­si­tif flu­vio­ma­ri­time et logis­tique de l’Axe Seine ;
– un ter­ri­toire façon­né par le déve­lop­pe­ment indus­triel ;
– des filières éco­no­miques majeures (L’automobile, L’aéronautique, Les éco-indus­tries, L’éco-construction et l’efficacité éner­gé­tique, La san­té et les ser­vices à la per­sonne, La logis­tique flu­viale) ;
– des zones d’activité éco­no­miques (ZAE), « moteur » du déve­lop­pe­ment local ;
– un bas­sin d’emploi local, un bas­sin de dépla­ce­ment aiman­té vers Paris ;
– une volon­té col­lec­tive de déve­lop­pe­ment extrê­me­ment forte, impul­sée et coor­don­née par l’OIN Seine Aval IDF.
Leurs conte­nus, après rem­pla­ce­ment des mots « Seine Aval IDF » par GPSO, pour­raient-ils s’appliquer à notre com­mu­nau­té urbaine ?
Une zone géo­gra­phique, com­prise en par­tie dans la Seine Aval, fait l’objet, depuis 2013, d’un Contrat de Déve­lop­pe­ment Ter­ri­to­rial (CDT), por­té par l’association « Confluence Seine-Oise » (7) ; celle-ci regroupe 28 com­munes : Saint-Ger­main-en-Laye et Mau­re­court, asso­ciées aux anciennes com­mu­nau­tés d’agglomérations CA2RS et PAC ain­si qu’à celle de Cer­gy-Pon­toise. « Ce CDT […] vise à faire de la Confluence un grand pôle métro­po­li­tain, ˝un éco-ter­ri­toire˝ asso­ciant qua­li­té de vie, offre de ser­vices en par­ti­cu­lier dans le domaine des loi­sirs et du tou­risme et déve­lop­pe­ment éco­no­mique et urbain. Il s’inscrit dans les objec­tifs du Grand Paris et de l’Axe Seine en par­ti­cu­lier avec le pro­jet d’équipement struc­tu­rant du port Seine Métro­pole. » Dans ce pro­jet, se trouve, cer­tai­ne­ment, la jus­ti­fi­ca­tion de l’ajout des mots « Seine et Oise » au nom « Grand Paris » .

GEOPOLITIQUE NATIONALE OU BASSINS DE VIE
L’une des idées de Nico­las Sar­ko­zy, dans son dis­cours de 2009, sem­blait avoir été adop­tée, avant son élec­tion, par le pré­sident de la com­mu­nau­té urbaine Grand Paris Seine et Oise : « Le Grand Paris c’est un pro­jet qui n’appartient pas à un par­ti, qui n’appartient pas à un camp mais qui concerne tout le monde et qui appar­tient à tout le monde. » Pour­ra-t-il la mettre en œuvre alors que les 15 vice-pré­si­dents ne repré­sentent pas toutes les opi­nions poli­tiques ?
Des diver­gences se sont mani­fes­tées à pro­pos des objec­tifs de la créa­tion de cette inter­com­mu­na­li­té, à l’échelle d’un dépar­te­ment de taille moyenne. Une ques­tion se pose pour les élus ain­si que pour tous les habi­tants : le but est-il, prin­ci­pa­le­ment, le déve­lop­pe­ment éco­no­mique comme pour le Grand Paris ? Ou bien, mal­gré sa dimen­sion, la com­mu­nau­té urbaine doit-elle s’organiser autour des com­munes, dans une logique de proxi­mi­té, de coopé­ra­tion ter­ri­to­riale et de mutua­li­sa­tion ?

Réfé­rences :

  1. http://www.parly2.com/_lp2_data/2000–2010/2004/52.pdf(link is exter­nal)
  2. http://www.prefig-metropolegrandparis.fr/Y‑voir-clair-dans-le-Grand-Paris/Grand-Paris-une-deja-longue-histoire(link is exter­nal)
  3. http://www.epamsa.fr/index.php/fr/decouvrir-seine-aval/un-territoire-des-ambitions(link is exter­nal)
  4. http://www.citechaillot.fr/data/expositions_bc521/fiche/22844/discoursprgrandparis30‑4–09_0c547.pdf(link is exter­nal)
  5. http://www.driea.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/le-nouveau-grand-paris-a4227.html(link is exter­nal)
  6. http://www.apur.org/sites/default/files/documents/AUDAS_axe_Seine.pdf(link is exter­nal)
  7. http://www.iau-idf.fr/fileadmin/user_upload/Enjeux/CDT/fiches/F_confluence.pdf

 

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