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Succès du 8e Rallye pédestre des 2 Rives de Seine (& Oise) que Poissy a accueilli dans le cadre des Journées du patrimoine 2021

28 sep­tembre 2021 | Asso­cia­tions, gpseo, His­toire, Pois­sy

Les par­ti­ci­pants ont, notam­ment, décou­vert l’a­te­lier d’é­té d’Er­nest Meis­so­nier et sa façade de cha­let alpin (MK)

Cette balade-sur­prise, ini­tia­le­ment pré­vue en juin 2020, était très atten­due : la pan­dé­mie de la Covid-19 l’avait repor­tée d’une année, puis en sep­tembre pour com­plé­ter le pro­gramme pis­cia­cais des Jour­nées du patri­moine. Alors que Météo France avait annon­cé des averses, elle s’est dérou­lée sous un beau soleil. Bien que le nombre d’équipes soit res­té limi­té à 25, un record a été enre­gis­tré pour le nombre de par­ti­ci­pants.

Après Triel-sur-Seine, André­sy, Ver­neuil-sur-Seine, Orgeval, Conflans-Sainte-Hono­rine, Villennes-sur-Seine et Les Mureaux, c’était le tour de Pois­sy d’accueillir le ral­lye pédestre inter­com­mu­nal, orga­ni­sé en par­te­na­riat avec la Ville, avec le sou­tien de la Com­mu­nau­té urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPS&O). L’association ACV, la mémoire de Villennes, qui orga­nise cette série d’animations patri­mo­niales et ludiques, a béné­fi­cié de la coopé­ra­tion du Cercle d’Etudes His­to­riques et Archéo­lo­giques. Cette impor­tante asso­cia­tion d’histoire locale a, notam­ment, par­ti­ci­pé à la défi­ni­tion et aux repé­rages du par­cours, au test du ral­lye pédestre, à l’organisation de son dérou­le­ment et aux récom­penses des équipes, offrant le « pot » clô­tu­rant l’après-midi ;  l’arrivée de la der­nière étape était dans le jar­din de son siège dans l’Enclos de l’Abbaye.

Trois anciennes célébrités ont guidé les participants

Les orga­ni­sa­teurs de l’ACV ont pour­sui­vi la tra­di­tion qu’ils avaient éta­blie selon un prin­cipe non trou­vé dans les divers ral­lyes pédestres, aux­quels ils ont, eux-mêmes, par­ti­ci­pé : scé­na­ri­ser les docu­ments remis aux par­ti­ci­pants pour qu’ils trouvent l‘itinéraire de cha­cune des trois étapes, tout en répon­dant à diverses ques­tions ; leur guide de chaque étape est un per­son­nage de l’histoire locale.

Dans le pré­cé­dent ral­lye pédestre aux Mureaux, les guides avaient été plus nom­breux :
- Hen­ri Beyle, dit Sten­dhal, qui avait rési­dé dans le Châ­teau de Bèche­ville ;
-  La reine de France Marie de Bra­bant qui avait vécu 36 ans dans l’hôtel royal Beau­sé­jour de ses terres des Muriaux ;
-  Fré­dé­ric Dard, auteur de pièces de théâtre et de romans, la plu­part poli­ciers (San Anto­nio) écrits aux Mureaux, où il avait vécu une ving­taine d’années  ;
- Gus­tave Caille­botte,  peintre impres­sion­niste et archi­tecte naval, qui avait finan­cé un des deux clubs de voile, dont il était l’un des diri­geants ;
- Made­leine Roch, 352e socié­taire de la Comé­die-Fran­çaise, où elle avait incar­né de grandes héroïnes tra­giques.

Pour ce ral­lye pédestre, les trois guides ont été le célèbre archi­tecte Charles-Edouard Jean­ne­ret, dit Le Cor­bu­sier, et deux rési­dents de Pois­sy : l’architecte Théo­phile Bour­geois et l’artiste peintre Ernest Meis­so­nier.

Au cours de cha­cune des trois étapes, les par­ti­ci­pants sont pas­sés devant une mai­son, œuvre ou habi­ta­tion de l’une de ces per­son­na­li­tés.

Leur guide de la pre­mière étape, Le Cor­bu­sier, n’habitait pas à Pois­sy mais il y a lais­sé une trace impor­tante dans le patri­moine archi­tec­tu­ral de la ville : le par­cours a com­men­cé par un tour de la Vil­la Savoye. Des énigmes rela­tives aux prin­cipes de l’architecte pour ses construc­tions (le nombre d’or, l’instrument de mesure médié­val,  l’Homme de Vitruve, le Modu­lor) ont été pro­po­sées après l’arrivée.

 

Pre­mière étape

 

Après la  tra­ver­sée  du parc por­tant le nom de leur troi­sième guide, y des­cen­dant  jusqu’à sa sta­tue puis celle de trois grâces, les par­ti­ci­pants se sont  arrê­tés à la Mai­son de fer ; nom­breux sont ceux qui l’ont décou­verte à cette occa­sion. Leur guide, archi­tecte plus spé­cia­liste du béton que de métal, les a, néan­moins, inter­ro­gés sur les tôles qui consti­tuent la paroi de la mai­son.

Au cours de la deuxième étape, l’architecte Théo­phile Bour­geois, qui avait construit des vil­las dans plu­sieurs villes voi­sines, notam­ment celles des deux pré­cé­dentes balades-sur­prise, Villennes et Les Mureaux, leur a mon­tré ses diverses réa­li­sa­tions : des vil­las grou­pées (« petits hôtels ») et des immeubles, qui ont don­né lieu à un jeu de recon­nais­sance des garde-corps de leurs bal­cons. Sa grande mai­son, pré­sen­tant divers styles qu’il pro­po­sait à ses clients, a fait l’objet de diverses ques­tions (date de construc­tion : M.DCCC.XCIV ; l’ombre par­tage le jour…). Dans le Cours du 14 juillet, les par­ti­ci­pants ont ren­con­tré Claude Monet qui n’aimait peindre que la beau­té de l’air, des che­va­liers de la gaule et un estur­geon pêché le 22 juillet 1839.

 

Deuxième étape

 

Après le large pano­ra­ma offert sur le pro­mon­toire que consti­tue le ves­tige du vieux pont, à la calme rive de la Seine a suc­cé­dé un par­cours dans la ville jusqu’au Square des Pink bro­thers (les frères Rose), où a com­men­cé la troi­sième étape. Les par­ti­ci­pants ont alors été gui­dés par Ernest Meis­so­nier. Après une halte dans le Jar­din de l’olivier, la Rue des trois maillets, la Rue du boeuf et la Rue au pain leur ont rap­pe­lé  le carac­tère médié­val qu’avait conser­vé les rues étroites du centre de la ville jusqu’à sa réno­va­tion. Devant la devan­ture d’une bou­lan­ge­rie de la Place des Capu­cins, où ils ne pou­vaient pas ache­ter de pain (c’est une pein­ture en trompe‑l’oeil), ils ont retrou­vé Le Cor­bu­sier, les atten­dant assis sur une chaise.

Ernest Meis­so­nier, regret­tant que la sta­tue de saint Louis ait rem­pla­cé la sienne (en bronze), les a conduits jusqu’à sa demeure de l’Enclos de l’Abbaye en pas­sant devant son écu­rie puis une mai­son, pla­cée de manière très cen­trale mais fer­mée. Ils ont tes­té leur adresse, un jeu patri­mo­nial, celui de la gre­nouille, leur étant pro­po­sé en face du Musée du jouet, grâce à com­pli­ci­té de sa direc­trice. Les orga­ni­sa­teurs remer­cient, éga­le­ment et tout par­ti­cu­liè­re­ment, Mme Agnès Gui­gnard, arrière-arrière-petite-fille d’Ernest Meis­so­nier, d’avoir auto­ri­sé les équipes à visi­ter l’atelier d’été du peintre et à aper­ce­voir sa belle mai­son. En effet, chaque Ral­lye pédestre des 2 Rives de Seine (& Oise)  avait per­mis à ses par­ti­ci­pants d’accéder, au moins, à un lieu pri­vé, habi­tuel­le­ment non ouvert. Certes, deux visites gui­dées étaient pro­po­sées pen­dant cet après-midi des Jour­nées du Patri­moine mais les par­ti­ci­pants du ral­lye pédestre ont pu pas­ser un bon moment dans l’atelier.

 

Troi­sième étape

Ils devaient obser­ver les divers objets et meubles pour trou­ver celui qui avait dis­pa­ru : un tableau de Lucien Gros, élève d’Ernest Meis­so­nier. L’atelier de celui-ci, deve­nu le siège de l’Académie des Peintres de l’Abbaye, a fait l’objet, à la fin du par­cours, d’une ques­tion sur l’orientation inha­bi­tuelle de la baie vitrée l’éclairant. Pour y par­ve­nir, les mar­cheurs étaient pas­sés sous l’ancienne mai­son de la prieure, où Ernest Meis­so­nier avait ins­tal­lé son fils Charles, qui avait épou­sé la sœur de Lucien !

Un jeu d’observation et deux énigmes sur l’ensemble du parcours

Comme d’habitude, les jeunes ont été très bons pour iden­ti­fier les lieux où avaient été prises une ving­taine de pho­tos, dont seul un détail était pré­sen­té.

Les par­ti­ci­pants : des amis, des couples, des familles avec des enfants, cer­tains por­tés ou en pous­sette


Les réponses de deux énigmes devaient être trou­vées  en divers points de l’itinéraire. L’assemblage de trois élé­ments (un lys sug­gé­ré par un roman de Bal­zac, un pois­son pêché au bord de la Seine et la cou­ronne de Louis IX) devait faire pen­ser au bla­son de Pois­sy. Enfin, quatre  Pis­cia­cais, dont deux frères, devaient être iden­ti­fiés :

- Alfred Maxime Lau­beuf, concep­teur du pre­mier sous-marin moderne, dont la mai­son natale est indi­quée par une plaque appo­sée par le CEHA ;
- Hen­ri et Georges Rose, entre­pre­neurs d’origine bri­tan­nique qui fabri­quaient des maté­riels pour les meu­ne­ries dans leurs ate­liers du Bou­le­vard des Caillois (deve­nu le Bou­le­vard de la Paix) ;
- La poé­tesse Chris­tine de Pisan qui, en 1400, ren­dait visite à sa fille, reli­gieuse domi­ni­caine au Prieu­ré royal.

La perspicacité des amateurs de rallyes pédestres

Certes, la connais­sance de la ville de Pois­sy était un bon atout pour ses habi­tants qui consti­tuaient 37 % des par­ti­ci­pants mais la pre­mière équipe entiè­re­ment pis­cia­caise a été pré­cé­dée, de peu, par trois autres au clas­se­ment géné­ral. L’équipe gagnante com­pre­nait une rési­dente de Pois­sy, com­plé­tant des habi­tants  de Sur­esnes et de Mar­ly-le-Roi,  qui avaient pris part à plu­sieurs ral­lyes pré­cé­dents et en avaient gagné plu­sieurs. En effet, comme d’ha­bi­tude, il y avait de nom­breux fidèles de nos ral­lyes pédestres inter­com­mu­naux : 16 équipes sur 25. L’équipe orge­va­laise clas­sée à la troi­sième place avait par­ti­ci­pé à l’édition 2016 à Orgeval et à celle de 2017 à Conflans-Sainte-Hono­rine. L’esprit des ral­lyes pédestres s’acquiert et se déve­loppe avec l’expérience des par­ti­ci­pa­tions.

Quant à l’équipe vil­len­noise clas­sée en deuxième posi­tion, elle par­ti­ci­pait pour la pre­mière fois mais elle com­pre­nait un expert des énigmes qui s’était entraî­né, avec les deux concep­teurs de la balade-sur­prise, dans des ral­lyes pédestres pari­siens pen­dant l’hiver et le prin­temps der­niers.

Un ral­lye pédestre est, éga­le­ment, une com­pé­ti­tion, ami­cale ; comme dans les sports col­lec­tifs, c’est une expé­rience de dyna­mique de groupe : les prin­ci­paux docu­ments n’étant remis qu’en deux exem­plaires, plu­sieurs recherches étant à réa­li­ser simul­ta­né­ment, tout en mar­chant, pour bien réus­sir, les équi­piers doivent bien se coor­don­ner et se répar­tir les tâches.

Un évènement intercommunal

Les 113 par­ti­ci­pants, dont 16 jeunes sans comp­ter ceux por­tés par leurs parents ou véhi­cu­lés en pous­sette, habitent dans 22 villes dif­fé­rentes, dont 14 com­munes de GPS&O et 4 autres villes des Yve­lines.

Le tableau sui­vant montre les villes qui ont « four­ni » plus d’un par­ti­ci­pant.

Pois­sy 42
Villennes-sur-Seine 28
Ver­nouillet 7
Orgeval 6
Ver­neuil-sur-Seine 6
Car­rières-sous-Pois­sy 3
Les Alluets-Le-Roi 3
Médan 3
Achères 2
Sur­esnes 2

Les villes de rési­dence des autres par­ti­ci­pants sont les sui­vantes :
- GPS&O : Conflans-Sainte-Hono­rine, Ecque­villy, Har­dri­court, Triel-sur-Seine, Vaux-sur-Seine ;
- Yve­lines hors GPS&O : Cham­bour­cy, Mai­sons-Laf­fitte, Mar­ly-le-Roi, Ver­sailles ;
- Autres dépar­te­ments : Igny, Puteaux.

Des appréciations positives d’une large majorité des participants

La bonne humeur et l’entrain de la plu­part ain­si que l’engagement des plus jeunes se voient dans la vidéo qui conserve le sou­ve­nir de la balade-sur­prise(1).

Certes, ils étaient tous fati­gués à l’arrivée, cer­tains ayant mar­ché plus que les cinq kilo­mètres pré­vus, sur­tout les membres de deux équipes qui s’étaient un peu éga­rées à la fin de la pre­mière étape. Néan­moins, presque tous se sont mon­trés  satis­faits par leur décou­verte ludique du patri­moine de Pois­sy.

Par­mi les témoi­gnages reçus, les trois sui­vants résument bien l’après-midi :
- Véro­nique C. de Pois­sy : « Un grand mer­ci pour l’organisation de cette belle balade piscia­caise, inté­res­sante et ludique. Jy ai pris beau­coup de plai­sir. En plus les cieux étaient avec nous ! ».
- Sté­pha­nie P. de Car­rières-sous-Pois­sy : « Merci pour ce moment très sym­pa­thique. Mal­heu­reu­se­ment, celui-ci ayant duré bien plus long­temps que pré­vu, nous n’a­vons pas pu assister au « pot » final car nous avions d’autres enga­ge­ments pour la soi­rée. »
- Jean-Fran­çois C. de Villennes : « Bra­vo à l’ACV et au CEHA pour ce ral­lye bien orga­ni­sé ! Il n’é­tait pas trop facile, le niveau de dif­fi­cul­té des ques­tions étant bien adap­té à une réso­lu­tion au fil de la balade.[…] Si le pro­chain ral­lye est à l’i­mage de ce ral­lye pis­cia­cais, il devrait nous plaire ! »

L’édition 2022 se déroulera à Meulan-en-Yvelines

Une autre ville, dotée d’un patri­moine inté­res­sant, sera le cadre de la pro­chaine balade-sur­prise ; elle aura lieu, éga­le­ment, au bord de la Seine mais sur la rive droite. La date, en mai ou juin de l’année pro­chaine, doit être pré­ci­sée en fonc­tion des longs week-ends de cette période, de contraintes locales et natio­nales (élec­tions légis­la­tives). Le ral­lye pédestre sera orga­ni­sé en par­te­na­riat avec la Ville de Meu­lan-en-Yve­lines ; la Com­mu­nau­té urbaine Grand Paris Seine & Oise sera repré­sen­tée par un nou­veau par­te­naire : l’office de tou­risme inter­com­mu­nal « Terres de Seine ».

 

Note

  1. Adresse de la vidéo-sou­ve­nir : https://www.dailymotion.com/video/k5uP2FAfdGuE7kxeOdc

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