Suite à un article paru le 31 octobre 2021 dans la publi­ca­tion numé­rique Le Jour­nal des Deux Rives, Pierre Michel a réagi, deman­dant un droit de réponse. Nous publions, ci-après, le texte qu’il  nous a adres­sé.

Dans un article paru le 31 octobre 2021 dans la publi­ca­tion numé­rique Le Jour­nal des 2 Rives, signé Rodri­go Acos­ta, sont rap­por­tés des pro­pos me met­tant gra­ve­ment en cause, à pro­pos de la Socié­té Octave-Mir­beau (SOM), asso­cia­tion que j’a­vais fon­dé en novembre 1993 et que j’a­vais pré­si­dé jus­qu’en mai 2018 : « Mal­gré le conflit entre la SOM et son fon­da­teur, qui est par­ti en guerre contre tout ce qu’il avait construit […]. »

Cette asser­tion est calom­nieuse, infa­mante et inexacte.

Si j’ai quit­té la SOM en avril 2019, c’est jus­te­ment pour pour­suivre la mis­sion qui était celle de la SOM depuis un quart de siècle, dont l’ob­jec­tif avait été tra­hi, et res­ter fidèle aux valeur et aux com­bats d’Oc­tave Mir­beau, pour lequel je n’ai jamais ces­sé d’œu­vrer, en fon­dant la nou­velle asso­cia­tion des Amis d’Oc­tave Mir­beau. […]

Le pro­jet le plus impor­tant qu’il me res­tait à mener à bien était la publi­ca­tion, long­temps retar­dée, du tome IV et der­nier de mon édi­tion de la Cor­res­pon­dance géné­rale de Mir­beau, sur laquelle je tra­vaille depuis 1967 et pour laquelle j’ai reçu le Prix Sévi­gné 2003. A cette fin, grâce à des mul­tiples dons que j’ai consen­tis à la SOM, des sommes consé­quentes ont put être pro­vi­sion­nées pour la publi­ca­tion de ce tome IV, chez l’é­di­teur de Laus­sanne L’Age d’Homme. Aver­ti par l’Age d’Homme en octobre 2020 d’une rup­ture de contrat à l’i­ni­tia­tive de la SOM, j’ai vai­ne­ment ten­té d’ob­te­nir des expli­ca­tions d’une telle rup­ture, tra­his­sant l’œuvre de Mir­beau, sans jamais obte­nir de réponse. Le volume fini­ra par paraître, en mars 2022, aux édi­tions du Petit Pavé, avec le sou­tien et la par­ti­ci­pa­tion finan­cière de l’as­so­cia­tion inter­na­tio­nale des Amis d’Oc­tave-Mir­beau (AOM), qui pour­suit le tra­vaille de l’an­cienne SOM.

Si donc je suis « par­ti en guerre », il ne s’a­git certes pas d’une guerre contre tout ce que j’ai construit, mais d’un com­bat des­ti­né à empê­cher l’a­néan­tis­se­ment d’une construc­tion mise en place depuis un tiers de siècle, pour pou­voir pour­suivre mon œuvre. Entre ceux qui se réclament de lui, Octave Mir­beau n’au­ra aucun mal à recon­naître les siens…

 

 

 

Pierre Michel

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L’an­cien pré­sident de la SOM a, effec­ti­ve­ment, « une mis­sion divine » à accom­plir, mais l’ar­ticle incri­mi­né n’est pas inexact car M. Michel a quit­té la SOM pour créer une autre asso­cia­tion mal­gré le fait d’avoir pas­sé la main en mai 2018 à son suc­ces­seur. En outre, les deux étant pro­ta­go­nistes dans le cadre d’un conten­tieux juri­dique, la rédac­tion n’en­tre­ra pas dans les détails de la pro­cé­dure où il y a des indices de dif­fa­ma­tion, de calom­nie… Dans ce cas, la jus­tice tran­che­ra  de sorte que cha­cun sau­ra qui est le véri­table dif­fa­ma­teur et le lan­ceur de « faits alter­na­tifs ». 

La rédac­tion