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Troisième Café philo à Triel : exister, oui mais vraiment

par | 7 mars 2022 | Culture, Socié­té

La 3e séance du Café phi­lo a été un véri­table moment d’é­change entre le public et Jean-Fran­çois Gani­vet, l’a­ni­ma­teur de la séance. (J2R)

Le 4 mars, à la Péniche de Triel a eu lieu le 3e Café phi­lo­so­phique avec un thème fon­da­men­tal : existe-t-on (vrai­ment) ? « Dans ce monde qui va en se rétré­cis­sant, cha­cun de nous a besoin de tous les autres. Nous devons cher­cher l’homme par­tout où il se trouve. », selon Georges Sefé­ris, poète grec.

En moins de deux heures, le soir du 4 mars, le public atten­tif a écou­té reli­gieu­se­ment Jean-Fran­çois Gani­vet, char­gé de recherche à l’E­cole des Hautes Etudes en Sciences sociales (EHESS), pour les deux par­ties de son expo­sé sur « le sen­ti­ment d’exis­ter vrai­ment ! ».

« Celui qui voit, s’aperçoit qu’il voit, celui qui entend qu’il entend, celui qui marche qu’il marche et toutes les autres acti­vi­tés sup­posent pareille­ment quelque chose qui nous dit que nous sommes en acti­vi­té, de sorte que nous pou­vons sen­tir que nous sen­tons et pen­ser que nous pen­sons. Or, nous aper­ce­voir que nous sen­tons ou pen­sons, c’est nous aper­ce­voir que nous sommes … » Aris­tote. Ethique à Nico­maque, livre IX. Avec cette cita­tion, M. Gani­vet a amor­cé la pro­blé­ma­tique de la soi­rée.

Pour lui, exis­ter est ni amo­ral ni moral. Il est indis­pen­sable d’op­po­ser le fait d’exis­ter à celui d’exis­ter. Ega­le­ment, il faut décor­ti­quer les deux verbes essen­tiels, avoir et être.

Deux thèmes ont domi­né la pre­mière par­tie de l’ex­po­sé de M. Gani­vet : la rela­tion avec les autres et se sen­tir (en auto­no­mie totale ? ou avec les autres) per­mettent de dépas­ser la contra­dic­tion de la nature humaine. Après une série de ques­tions et de remarques du public, le débat a été nour­ri et com­plé­té par les réflexions des uns et des autres.

Certes, cer­taines par­ties du débat ont été dif­fi­ciles pour le com­mun de mor­tels. C’est le cas de ce texte de Fran­çois Fla­haut : « Accé­der à soi non pas en se défai­sant de tout com­merce alié­nant avec les autres (voie augus­ti­nienne) non plus par le seul com­por­te­ment moral et par la seule recon­nais­sance réci­proque (voie huma­niste). Bien, plu­tôt – ce sera du moins un point de départ – on accé­de­ra à soi en aban­don­nant l’idée d’un soi qui serait déjà là, en germe, et dont on ne serait aucu­ne­ment rede­vable à d’autre » .
En réa­li­té, selon l’ex­pli­ca­tion de Kant, une réfé­rence dans le phi­lo­so­phie, « L’homme, c’est un être unso­ciable à socia­bi­li­ser ».

Heu­reu­se­ment, l’a­ni­ma­teur de la soi­rée, M. Gani­vet, a ren­du ces expli­ca­tions de texte abor­dables par tous. Les deux autres thèmes de la soi­rée ont tour­né autour de l’ex­ten­sion et de l’in­te­rac­tion « avec le monde », par le biais d’un poète grec, Georges Sefé­ris : « Dans ce monde qui va en se rétré­cis­sant, cha­cun de nous a besoin de tous les autres. Nous devons cher­cher l’homme par­tout où il se trouve. »

Tout un pro­gramme, comme la suite des café phi­lo­so­phiques à venir dans la Péniche de Triel : le 1eravril, « la trans­pa­rence, une idée pas si claire que cela ! ».

 

 

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