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Marina Vlady a rendu hommage à Frédéric Dard dans le cinéma portant son nom
Le samedi 16 octobre 2021, dans le cadre des « 100 piges de Frédéric Dard », l’auteur muriautin le plus célèbre, le cinéma des Mureaux, auquel son nom a été ; l’une des actrices du film, Marina Vlady, était présente.
Dans le cadre des « 100 piges de Frédéric Dard » aux Mureaux, le cinéma de la commune, qui porte le nom de Frédéric Dard, propose depuis plusieurs mois des projections de films adaptés des œuvres du célèbre auteur. Le samedi 16 octobre à 18 h 30, c’est le film Toi… le venin datant de 1958, qui a été projeté en présence de Marina Vlady et de l’association des Amis de San Antonio, dans une salle comble.
Marina Vlady et Frédéric Dard
Marina Valdy, née Catherine Marina de Poliakoff-Baïdaroff, est une actrice, chanteuse et écrivaine française, qui a joué à plusieurs reprises dans des films d’adaptés des romans de Frédéric Dard.
Elle était déjà venue aux Mureaux le 1er juin 2012, pour la projection du film Les Salauds vont en enfer, en compagnie de Patrice Dard, le fils de Frédéric Dard, et de l’Association des Amis de San Antonio.
Dans ce film, sorti en 1955, Marina Vlady jouait le rôle principal, entourée par de très grands noms du cinéma de l’époque : Henri Vidal, Serge Reggiani et Robert Hossein.
Robert Hossein en était, également, le réalisateur. C’était la première fois qu’il adaptait un roman de Frédéric Dard au cinéma.
Pour Marina Vlady, c’était la première fois, mais pas la dernière, qu’elle jouait dans un film adapté de l’œuvre de Frédéric Dard et pourtant, à tout juste 16 ans, elle avait déjà une bonne dizaine de films à son actif. Patrice Dard, en 2021, avait dit que Marina Vlady correspondait beaucoup aux personnages féminins inventés par son père. Pour elle, Frédéric Dard, qu’elle a connu lors de ce premier film, était un grand sensible.
Les Salauds vont en enfer a été, également, projeté au Cinéma Frédéric-Dard le 16 novembre.
Toi… le venin, la seconde adaptation de Dard par Hossein
Toi… le venin est le troisième film, en tant que réalisateur, de Robert Hossein, qui nous a quittés le 31 décembre 2020 à 93 ans. C’est aussi la seconde fois que Robert Hossein adaptait un roman éponyme de Frédéric Dard, avec son aide au scénario. Il existait une complicité entre ces deux hommes qui n’était pas une légende, comme l’a confirmé Marina Vlady. Elle était bien placée pour le voir puisque de 1955 à 1960, Maria Vlady fut l’épouse de Robert Hossein. « Ils avaient une attraction ensemble », précisa-t-elle après la projection. Dans Les Salauds vont en Enfer, Robert Hossein, jouait un petit rôle, très secondaire. Dans Toi… le venin, il est l’un des personnages principaux : il interprétait Pierre Menda, en compagnie de Marina Vlady, qui jouait Eva Lecain, sa sœur Hélène Lecain étant jouée par Odile Versois. Celle-ci est, réellement, la sœur de Marina Vlady, ce qui est intéressant pour l’intrigue du film. Cela permet aussi de remarquer que la réalisation de ce film a été une affaire de copains et de famille. De plus, la sœur aînée de Marina Valady, Olga, assistante de Robert Hossein, a fait une apparition dans le film.
Le film commence par une rencontre sur une route niçoise. Une conductrice à le chevelure blonde invite Pierre Menda à prendre place dans son véhicule. L’homme accepte et s’ensuit un moment intime entre eux, avant que la jeune femme ne le rejette violemment du véhicule. Pierre se met à la recherche de son amante éphémère et découvre deux sœurs presque jumelles dont l’une est paralysée et l’autre nie avoir quitté le domicile durant la soirée.
Ce film, qui date de 1958, fut projeté pour la première fois sur les écrans français en 1959. Il est sorti en DVD seulement en 2012.
A la suite de la projection du film, Marina Vlady a répondu aux nombreuses questions du public, marqué par le film à en croire les réactions durant la projection ; plus de 80 personnes étaient venues le voir. Dans les réponses qu’elle a données, elle a su mettre de la distance afin de parler de l’actrice Marina Vlady de l’époque et d’une certaine nostalgie. Marina Vlady a également fait des photos avec le public et a dédicacé à une personne deux livres de Frédéric Dard bien choisis : Les Salauds vont en enfer et Toi… le venin.
Qui est Marina Vlady ?
Fille d’artistes émigrés russes (son père est chanteur d’opéra et sa mère danseuse étoile), Marina Vlady naît le 10 mai 1938 à Clichy. Alors qu’elle se destinait à marcher sur les traces de sa mère en devenant danseuse, elle fait ses premiers pas devant la caméra dans Orage d’été en 1949 aux côtés d’une de ses sœurs, Olga. Repérée tout d’abord pour sa grande beauté, elle s’illustre dans une majorité de productions italiennes (La Fille du diable, Les Infidèles, Des gosses de riches). Mais c’est en 1954 qu’elle se fait vraiment remarquer dans Avant le déluge. Elle reçoit pour son interprétation le prix Suzanne Bianchetti, récompense décernée chaque année par la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) à une jeune actrice prometteuse.
L’année suivante, alors qu’elle n’a que 17 ans, elle fait la connaissance de Robert Hossein qu’elle épouse. Le metteur en scène la dirige à quatre reprises, dans Les Salauds vont en enfer (1955), Pardonnez nos offenses (1956), La Nuit des espions (1959) et Toi, le venin (1958). Parallèlement, le couple, qui a deux enfants, s’affiche entre autres devant la caméra de Georges Lampin (Crime et Châtiment en 1956), de Jean Valere (La Sentence en 1959) et de Maurice Labro (Les Canailles en 1960). Séparée de Robert Hossein, elle incarne en 1960 La Princesse de Clèves aux côtés de Jean Marais. Cette adaptation du roman de Mme de la Fayette lui vaut le prix belge Femina de la meilleure actrice de l’année.
En 1963, elle prouve définitivement qu’elle n’est pas qu’un physique grâce au Lit conjugal qui lui permet de récolter une nomination aux Golden Globes et surtout de repartir avec le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes. Orson Welles lui offre en 1965 l’un de ses rares rôles anglophones dans Falstaff, personnage créé par Shakespeare. Séparée de son second mari, l’aviateur Jean-Claude Brouillet, elle apparaît en 1966 dans Atout cœur à Tokyo pour OSS 117 puis dans Deux ou trois choses que je sais d’elle de Jean-Luc Godard. Elle alterne par la suite films exigeants et comédies populaires. On la voit ainsi dans un film russe, Lika, le grand amour de Tchekov (1969), Sapho ou La fureur d’aimer (1971) pour lequel elle remporte un second prix Femina, la comédie Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne (1972), le film historique Que la fête commence de Bertrand Tavernier (1975) ou encore Twist again à Moscou (1986). Engagée politiquement, elle est l’une des 343 signataires du manifeste des 343 salopes en 1971. Décidément appréciée en Belgique, elle reçoit son troisième prix Femina de la meilleure actrice en 1977 pour Elles deux et partage l’affiche avec John Huston dans un film fantastique mexicain, Le Mystère du triangle des Bermudes (1978). L’année 1989 lui permet de retrouver Marcello Mastroianni pour la troisième fois (après Penne nere et Jours d’amour) dans Splendor d’Ettore Scola. A cette même époque, elle se fait de plus en plus présente sur le petit écran et y apparaît régulièrement jusqu’aux années 2000. On la voit dans Les Charmes de l’été (1975), La Chambre des Dames (1983), Condorcet (1989), Dans un grand vent de fleurs (1996) ou plus récemment Victoire ou la douleur des femmes (2000) avec Marie Trintignant.
Depuis 2000, elle se fait de plus en plus rare sur les écrans, préférant se consacrer au théâtre et à l’écriture. Elle publie entre autres ses mémoires en 2005, 24 images seconde, et le récit Le Fol Enfant en 2009. Touche-à-tout, elle endosse en 2006 la casquette de chanteuse au Théâtre des Bouffes du Nord. Elle y chante son amour pour Vladimir Vissotski, son 3e compagnon décédé en 1980, d’après son livre paru en 1978, Vladimir ou le vol arrêté. En 2011, elle fait enfin son grand retour au cinéma dans Quelques jours de répit, où elle incarne une femme dont la vie est bouleversée par sa rencontre avec un Iranien homosexuel qui a fui son pays.
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