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Balade et rencontres à la 35e édition de Paris Manga & Sci-Fi Show « by TGS »(Webtélé2r)
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Guerre et démocratie
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Convergence des luttes associatives
Dans la soirée du mercredi 5 mai, de nombreuses associations se sont réunies sous l’appellation de « Table Ronde RD154 et A104bis ». Chaque associations a présenté ses combats et ses rôles pour permettre de réfléchir à ces projets qui sont refusés par tous. Les projets de la RD154 et de l’A104bis sont, tous deux, rejetés par les associations et par la population. Ainsi cette réunion devait permettre d’accentuer le combat et de mettre un terme à ces projets jugés inutiles, grâce à une réflexion commune.
Non au projet de l’A104bis !
Rappelons que l’A104bis serait une route 2x2 voies qui permettrait de traverser la boucle de Chanteloup, en prolongeant la Francilienne. Elle nécessiterait la construction d’un pont à Achères au niveau de l’Île de la Dérivation. Les automobilistes pourraient utiliser cette voie qui relierait l’A104 à l’autoroute A13 en empruntant des routes départementales (RD30, RD190, RD1, RD154 et RD113) et les ponts de Triel-sur-Seine et d’Achères (en projet).
L’association CO.P.R.A.184, représentée par Cristiane Paravy, lutte contre ce projet qui est considéré comme un désastre environnemental et sanitaire avec l’augmentation du bruit, de la pollution et des flux de camions. Selon elle, aucune protection du type de celles des autoroutes ne sera établie et le pont d’Achères, alors qu’elle passerait au-dessus de cette Île de la Dérivation, qui est un « hameau environnemental ». Elle qualifie ce projet de « saucissonnage » des routes. Pour l’association « Non Au Pont d’Achères », représentée par Antoine Mille, cet aménagement du Val de Seine « pose des problèmes de mobilités » car il serait mal placé et dangereux. Ce pont entre dans une logique de développement qui augmentera la circulation et ne considère pas, ou seulement peu, les impacts environnementaux. Le mur de protection de 80 cm sur l’île ne suffirait pas à empêcher le bruit. Il entraverait une boucle, constituant un espace vert ; de plus, il aurait des conséquences sur le sable d’Achères de très bonne qualité.
Au sein de cette lutte contre le projet, se retrouve également le Sequena, collectif citoyen, représenté par Denis Millet. Celui-ci se félicite de la prise de conscience des citoyens et des élus sur les effets néfastes de ce projet et encourage à proposer des alternatives utiles. Malgré l’enquête publique négative, ce projet a été déclaré d’utilité publique.
Les idées sorties de cette table ronde sont, notamment, les suivantes :
- Une action des élus, comme le soutien de la Ville de Carrières-sous-Poissy contre ce projet ;
- Une rencontre des acteurs politiques pour mettre un terme à ce projet ;
- Un tractage auprès de la population ;
- L’organisation d’actions alternatives et de démarches pour rencontrer Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.
Lutter contre la déviation de la RD154
Ce projet consiste à construire une route qui traverserait la forêt de Verneuil-sur-Seine et la zone d’agriculture protégée de Vernouillet, en contournant les villes de Vernouillet et de Verneuil. Il détruirait donc des espaces environnementaux protégés, sans aucun effet pour réduire la circulation. L’association ADIV Environnement, qui était présente à cette soirée, nous a expliqué que cette route de 2x2 voies, facilitant l’arrivée sur l’A13, serait un « ballast à travers la campagne ». Ses conséquences serait très néfastes : massacre du Bois de Verneuil-sur-Seine et de la zone agricole, perte d’une riche biodiversité, augmentation de la circulation et des pollutions de tous types. L’association demande de reéaffecter le budget prévu de 24 millions d’euros à d’autres besoins : mobilités douces et rénovation de la chaussée.
Pour l’association « Bien vivre à Vernouillet », représentée par Jean-Pierre Grenier, cette prise de conscience du « saucissonnage » doit permettre de lutter pour d’autres solutions que celles imposées par le conseil départemental, en utilisant les recours juridiques pour faire mettre en évidence l’importance de l’écologie.
Jean-Pierre Provost, pour l’association ADAPAVE, s’est engagé, en novembre 2000, dans une charte agricole avec les services locaux et les agriculteurs pour protéger cette ZAP (la première en Île-de-France). Selon lui, « les terres agricoles doivent être préservées » ; aucune route n’est donc envisageable.
Ensuite, c’est l’association « Préserver Chapet » qui s’est manifestée pour affirmer que cette route dirigera un certain nombre d’automobilistes vers Chapet pour rejoindre l’A13, amplifiant les problèmes de circulation que la ville connaît déjà. Selon Armand Taloni, » nous sommes effrayés face aux conséquences de la déviation » ; l’association lutte pour protéger son village et les zones environnementales protégées.
Puis, le Collectif RD154, représenté durant cette réunion par David Valnet, a présenté ce projet, rejeté par la consultation citoyenne, comme une atteinte à un patrimoine local. Il a expliqué les raisons de la création du collectif. Symbolisant la lutte contre ce projet de RD154, il représente le NON et ses soutiens ; il informe les citoyens, propose des solutions et participe à des actions. M. Valnet a déclaré que » plus de routes appellent plus de voitures » et que « nous sommes face à une urbanisation galopante ».
Enfin, Alexis Riera, qui a parlé au nom de l’association Ecolibris, a approuvé le constat réalisé auparavant et a souhaité continuer avec l’ensemble de ces associations la lutte contre ces deux projets.
Les idées qui découlent de cette réunion, regroupant dix associations suivies par plus de soixante personnes, sont multiples ; les propositions sont les suivantes : communiquer les informations, recourir à des manifestations ou à des mobilisations dans les bois et la plaine agricole, créer des pétitions (exemple : pétition lancée par le collectif RD154), organiser des réunions (Table ronde), exercer des recours aux services de l’État ou adresser un courriel ouvert.
Des solutions de déplacements alternatives existent-elles ?
De plus, l’association « Un vélo qui roule », représentée par Phillipe Coudène, a présenté une alternative aux voitures, celle de l’utilisation du vélo. En effet, l’association participe à un schéma directeur régional nommé RER‑V qui consiste à tracer de grandes pistes cyclables reliant l’ouest et l’est parisiens, en passant par Paris. Ce projet se mènera en deux phases : une phase prioritaire achevée en 2025 et le reste du projet terminé en 2029. Ce projet, piloté par la région, établira de meilleursitinéraires pour les cyclistes. Le Val de Seine est concerné par le RER‑V E3 entre Mantes et Paris, le RER‑V A1, de Cergy à Poissy puis à Paris, et la ligne reliant la Défense à Poissy. Ce projet a été accéléré par le phénomène des coronapistes qui ont été parfois pérennisées, par un travail sur un réseau régional et départemental et par la prise de conscience de la nécessité d’alternatives aux trajets de moins de 5 km.
Ainsi, cette table ronde organisée par le Collectif RD154, suivie par de nombreuses associations et plus de soixante personnes, a démontré la volonté d’un rassemblement face à un projet massivement rejeté. Cette lutte, menée contre le conseil départemental, ne s’arrêtera pas avant l’arrêt de ce projet, jugé inutile. Certains candidats aux prochaines élections départementales apportent leur soutien aux associations engagées dans ce combat écologique. Ce scrutin permettra d’exprimer des choix sur ces deux projets. La population sera-t-elle au rendez-vous pour changer radicalement la politique du département ?
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