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Convergence des luttes associatives

par | 11 mai 2021 | Asso­cia­tions, Ver­neuil-sur-Seine

Pré­sence des membres du Col­lec­tif RD154 au mar­ché de Ver­neuil-sur-Seine

Dans la soi­rée du mer­cre­di 5 mai, de nom­breuses asso­cia­tions se sont réunies sous l’ap­pel­la­tion de « Table Ronde RD154 et A104bis ». Chaque asso­cia­tions a pré­sen­té ses com­bats et ses rôles pour per­mettre de réflé­chir à ces pro­jets qui sont refu­sés par tous. Les pro­jets de la RD154 et de l’A104bis sont, tous deux, reje­tés par les asso­cia­tions et par la popu­la­tion. Ain­si cette réunion devait per­mettre d’ac­cen­tuer le com­bat et de mettre un terme à ces pro­jets jugés inutiles, grâce à une réflexion com­mune. 

Non au projet de l’A104bis !

Rap­pe­lons que l’A104bis serait une route 2x2 voies qui per­met­trait de tra­ver­ser la boucle de Chan­te­loup, en pro­lon­geant la Fran­ci­lienne. Elle néces­si­te­rait la construc­tion d’un pont à Achères au niveau de l’Île de la Déri­va­tion. Les auto­mo­bi­listes pour­raient uti­li­ser cette voie qui relie­rait l’A104 à l’au­to­route A13 en emprun­tant des routes dépar­te­men­tales (RD30, RD190, RD1, RD154 et RD113) et les ponts de Triel-sur-Seine et d’A­chères (en pro­jet).

L’as­so­cia­tion CO.P.R.A.184, repré­sen­tée par Cris­tiane Para­vy, lutte contre ce pro­jet qui est consi­dé­ré comme un désastre envi­ron­ne­men­tal et sani­taire avec l’aug­men­ta­tion du bruit, de la pol­lu­tion et des flux de camions. Selon elle, aucune pro­tec­tion du  type de celles des auto­routes ne sera éta­blie et le pont d’A­chères, alors qu’elle pas­se­rait au-des­sus de cette Île de la Déri­va­tion, qui est un « hameau envi­ron­ne­men­tal ». Elle qua­li­fie ce pro­jet de « sau­cis­son­nage » des routes. Pour l’as­so­cia­tion « Non Au Pont d’A­chères », repré­sen­tée par Antoine Mille, cet amé­na­ge­ment du Val de Seine « pose des pro­blèmes de mobi­li­tés » car il serait mal pla­cé et dan­ge­reux. Ce pont entre dans une logique de déve­lop­pe­ment qui aug­men­te­ra la cir­cu­la­tion et ne consi­dère pas, ou seule­ment peu, les impacts envi­ron­ne­men­taux. Le mur de pro­tec­tion de 80 cm sur l’île ne suf­fi­rait pas à empê­cher le bruit. Il entra­ve­rait une boucle, consti­tuant un espace vert ; de plus, il aurait des consé­quences sur le sable d’A­chères de très bonne qua­li­té. 

Au sein de cette lutte contre le pro­jet, se retrouve éga­le­ment le Seque­na, col­lec­tif citoyen, repré­sen­té par Denis Millet. Celui-ci se féli­cite de la prise de conscience des citoyens et des élus sur les effets néfastes de ce pro­jet et encou­rage à pro­po­ser des alter­na­tives utiles. Mal­gré l’en­quête publique néga­tive, ce pro­jet a été décla­ré d’u­ti­li­té publique.

Les idées sor­ties de cette table ronde sont, notam­ment, les sui­vantes :
- Une action des élus, comme le sou­tien de la Ville de Car­rières-sous-Pois­sy contre ce pro­jet ;
- Une ren­contre des acteurs poli­tiques pour mettre un terme à ce pro­jet ;
- Un trac­tage auprès de la popu­la­tion ;
- L’or­ga­ni­sa­tion d’ac­tions alter­na­tives et de démarches pour ren­con­trer Bar­ba­ra Pom­pi­li, ministre de la Tran­si­tion éco­lo­gique.

Lutter contre la déviation de la RD154

Ce pro­jet consiste à construire une route qui tra­ver­se­rait la forêt de Ver­neuil-sur-Seine et la zone d’a­gri­cul­ture pro­té­gée de Ver­nouillet, en contour­nant les villes de Ver­nouillet et de Ver­neuil. Il détrui­rait donc des espaces envi­ron­ne­men­taux pro­té­gés, sans aucun effet pour réduire la cir­cu­la­tion. L’as­so­cia­tion ADIV Envi­ron­ne­ment, qui était pré­sente à cette soi­rée, nous a expli­qué que cette route de 2x2 voies,  faci­li­tant l’ar­ri­vée sur l’A13, serait un « bal­last à tra­vers la cam­pagne ». Ses consé­quences serait très  néfastes : mas­sacre du Bois de Ver­neuil-sur-Seine et de la zone agri­cole, perte d’une riche bio­di­ver­si­té, aug­men­ta­tion de la cir­cu­la­tion et des pol­lu­tions de tous types. L’as­so­cia­tion demande de reéaf­fec­ter le bud­get pré­vu de 24 mil­lions d’eu­ros à d’autres besoins : mobi­li­tés douces et réno­va­tion de la chaus­sée.

Pour l’as­so­cia­tion « Bien vivre à Ver­nouillet », repré­sen­tée par Jean-Pierre Gre­nier, cette prise de conscience du « sau­cis­son­nage » doit per­mettre de lut­ter pour d’autres solu­tions que celles impo­sées par le conseil dépar­te­men­tal, en uti­li­sant les recours juri­diques pour faire mettre en évi­dence l’im­por­tance de l’é­co­lo­gie.

Jean-Pierre Pro­vost, pour l’as­so­cia­tion ADAPAVE, s’est enga­gé, en novembre 2000, dans une charte agri­cole avec les ser­vices locaux et les agri­cul­teurs pour pro­té­ger cette ZAP (la pre­mière en Île-de-France). Selon lui, « les terres agri­coles doivent être pré­ser­vées » ; aucune route n’est donc envi­sa­geable.

Ensuite, c’est l’as­so­cia­tion « Pré­ser­ver Cha­pet » qui s’est mani­fes­tée pour affir­mer que cette route diri­ge­ra un cer­tain nombre d’au­to­mo­bi­listes vers Cha­pet pour rejoindre l’A13, ampli­fiant les pro­blèmes de cir­cu­la­tion que la ville connaît déjà. Selon Armand Talo­ni,  » nous sommes effrayés face aux consé­quences de la dévia­tion » ; l’as­so­cia­tion lutte pour pro­té­ger son vil­lage et les zones envi­ron­ne­men­tales pro­té­gées.

Puis, le Col­lec­tif RD154, repré­sen­té durant cette réunion par David Val­net, a pré­sen­té ce pro­jet, reje­té par la consul­ta­tion citoyenne, comme une atteinte à un patri­moine local. Il a expli­qué les rai­sons de la créa­tion du col­lec­tif. Sym­bo­li­sant la lutte contre ce pro­jet de RD154, il repré­sente le NON et ses sou­tiens ; il informe les citoyens, pro­pose des solu­tions et par­ti­cipe à des actions. M. Val­net a décla­ré que  » plus de routes appellent plus de voi­tures » et que « nous sommes face à une urba­ni­sa­tion galo­pante ».

Enfin, Alexis Rie­ra, qui a par­lé au nom de l’as­so­cia­tion Eco­li­bris,  a approu­vé le constat réa­li­sé aupa­ra­vant et a sou­hai­té conti­nuer avec l’en­semble de ces asso­cia­tions la lutte contre ces deux pro­jets.

Les idées qui découlent de cette réunion, regrou­pant dix asso­cia­tions sui­vies par plus de soixante per­sonnes, sont mul­tiples ; les pro­po­si­tions sont les sui­vantes : com­mu­ni­quer les infor­ma­tions, recou­rir à des mani­fes­ta­tions ou à des mobi­li­sa­tions dans les bois et la plaine agri­cole, créer des péti­tions (exemple : péti­tion lan­cée par le col­lec­tif RD154), orga­ni­ser des réunions (Table ronde), exer­cer des recours aux ser­vices de l’État ou adres­ser un cour­riel ouvert.

Des solutions de déplacements alternatives existent-elles ?

De plus, l’as­so­cia­tion « Un vélo qui roule », repré­sen­tée par Phil­lipe Cou­dène, a pré­sen­té une alter­na­tive aux voi­tures, celle de l’u­ti­li­sa­tion du vélo. En effet, l’as­so­cia­tion par­ti­cipe à un sché­ma direc­teur régio­nal nom­mé RER‑V qui consiste à tra­cer de grandes pistes cyclables reliant l’ouest et l’est pari­siens, en pas­sant par Paris. Ce pro­jet se mène­ra en deux phases : une phase prio­ri­taire ache­vée en 2025 et le reste du pro­jet ter­mi­né en 2029. Ce pro­jet, pilo­té par la région, éta­bli­ra de meilleur­si­ti­né­raires pour les cyclistes. Le Val de Seine est concer­né par le RER‑V E3  entre Mantes et Paris, le RER‑V A1, de Cer­gy à Pois­sy puis à Paris, et la ligne reliant la Défense à Pois­sy. Ce pro­jet a été accé­lé­ré par le phé­no­mène des coro­na­pistes qui ont été par­fois péren­ni­sées, par un tra­vail sur un réseau régio­nal et dépar­te­men­tal et par la prise de conscience de la néces­si­té d’al­ter­na­tives aux tra­jets de moins de 5 km.

Ain­si, cette table ronde orga­ni­sée par le Col­lec­tif RD154, sui­vie par de nom­breuses asso­cia­tions et plus de soixante per­sonnes, a démon­tré la volon­té d’un ras­sem­ble­ment face à un pro­jet mas­si­ve­ment reje­té. Cette lutte, menée contre le conseil dépar­te­men­tal, ne s’ar­rê­te­ra pas avant l’ar­rêt de ce pro­jet, jugé inutile. Cer­tains can­di­dats aux pro­chaines élec­tions dépar­te­men­tales apportent leur sou­tien aux asso­cia­tions enga­gées dans ce com­bat éco­lo­gique. Ce scru­tin per­met­tra d’ex­pri­mer des choix sur ces deux pro­jets. La popu­la­tion sera-t-elle au ren­dez-vous pour chan­ger radi­ca­le­ment la poli­tique du dépar­te­ment ?

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