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Sur les pistes cyclables françaises, les vélos commencent à bouchonner !

par | 28 octo­bre 2020 | Com­mu­niqués, Société

Le pas­sage des vélos en ville va être de plus en plus fréquent et c’est une bonne nou­velle. (Archives J2R) 

Vitesse moyenne, temps d’ar­rêt, durée des tra­jets : quel bilan dress­er de l’usage du vélo et des amé­nage­ments cyclables de cette année ? Geovelo pro­pose une analyse dans 5 villes français­es : Paris, Lyon, Nantes, Toulouse et Rennes.

Alors que les coro­n­apistes ont été mis­es en place dans plus de 70 col­lec­tiv­ités depuis le décon­fine­ment, le vélo con­naît un usage expo­nen­tiel ces derniers mois partout sur le ter­ri­toire : 33 % en milieu urbain (jusqu’à 65 % à Paris), et 19 % en milieu péri­ur­bain et rur­al. L’heure est au bilan.

1er con­stat : le temps d’ar­rêt lors des déplace­ments à vélo a forte­ment aug­men­té en sep­tem­bre 2020. Indi­ca­teur per­me­t­tant de mesur­er la flu­id­ité du traf­ic, celui-ci, après un pic à l’oc­ca­sion du décon­fine­ment, n’a cessé de baiss­er depuis, jusqu’à la fin du mois d’août : — 8 % dans cette péri­ode à Lyon, à Nantes et à Toulouse et ‑11% à Paris. Un impor­tant retour à la hausse  a été con­staté à la ren­trée du mois de sep­tem­bre sur l’ensem­ble des villes étudiées : 7 % env­i­ron. Paris et Lyon, villes les plus dens­es en ter­mes de pop­u­la­tion, sont naturelle­ment celles à la cir­cu­la­tion la plus hachée pour les cyclistes : près d’une minute d’ar­rêt par kilo­mètre par­cou­ru, con­tre 35 sec­on­des pour Nantes, Toulouse et Rennes.

2e con­stat : la vitesse moyenne à vélo reste sta­ble dans les villes français­es, en dehors d’une aug­men­ta­tion de 10 à 20 % durant le con­fine­ment. Paris et Lyon sont encore les villes où la vitesse moyenne est la moins élevée : 13 km/h pour Paris, 13,5 km/h pour Lyon vs entre 15,5 et 16,5 km/h pour Nantes, Toulouse et Rennes.

« Certes, un léger phénomène de con­ges­tion vélo com­mence à appa­raître sur les pistes cyclables de cer­taines de nos villes français­es. C’est en réal­ité une très bonne nou­velle, preuve de l’avène­ment des modes de déplace­ment doux entraîné par la crise san­i­taire, et levi­er de futurs développe­ments urbains en leur faveur ! En effet, cer­taines pistes cyclables, que l’on croy­ait pour­tant sur­di­men­sion­nées à leur créa­tion, sont aujour­d’hui sat­urées, pous­sant à en deman­der de nou­velles. », explique Antoine Laporte Wey­wa­da, directeur du développe­ment chez Geovelo.

« L’es­sor de la voiture indi­vidu­elle au XXe siè­cle a révélé un para­doxe, analysé par Braess : la créa­tion de nou­velles voies aug­mente le nom­bre de véhicules en cir­cu­la­tion, provo­quant ain­si une aug­men­ta­tion des bou­chons, et donc des récla­ma­tions pour de nou­velles voies… Ce cer­cle infer­nal peut et doit aujour­d’hui être ren­ver­sé pour devenir le remède aux maux de notre temps. En accélérant la créa­tion de pistes cyclables — moyen le plus effi­cace de dévelop­per l’usage de la bicy­clette — un cer­cle vertueux est ain­si lancé. ».

3e con­stat : les durées et les dis­tances des tra­jets ont évolué à la hausse depuis 2019 et après le décon­fine­ment. Aujour­d’hui, le temps de tra­jet moyen à Paris et dans sa ban­lieue est de 25 min­utes vs 20 min­utes pour Lyon, Toulouse, Rennes et Nantes, alors que les dis­tances moyennes sont qua­si­ment partout les mêmes : 6,5 km pour Lyon, jusqu’à 7,5 km pour Toulouse et Rennes, et 7 km à Nantes et Paris.

Selon Antoine Laporte Wey­wa­da, cela peut s’ex­pli­quer de deux manières : « Le déploiement des coro­n­apistes est un sérieux accéléra­teur pour le développe­ment du vélo. Plus glob­ale­ment, depuis sep­tem­bre 2019, ce sont plus de 6000 kilo­mètres de nou­veaux amé­nage­ments qui ont été référencés en France, por­tant à un total de près de 67 000 kilo­mètres les amé­nage­ments cyclables en France. Ces amé­nage­ments, et les récentes coro­n­apistes, per­me­t­tent peu à peu de résoudre des prob­lèmes de dis­con­ti­nu­ité et offrent désor­mais la pos­si­bil­ité de faire des tra­jets entre les cen­tres-ville et les périphéries de manière plus sere­ine. C’est le cas, par exem­ple, à Paris, avec la piste cyclable tem­po­raire sur le pont de Neuil­ly pour aller à La Défense, ou encore celle de l’Av­enue de Paris à Vin­cennes pour venir de l’est parisien. L’aug­men­ta­tion de la dis­tance moyenne des tra­jets s’ex­plique aus­si par l’usage crois­sant des vélos à assis­tance élec­trique (VAE), notam­ment grâce aux aides à l’achat pro­posées par de nom­breuses col­lec­tiv­ités, qui per­me­t­tent de réalis­er plus facile­ment des déplace­ments plus longs au quo­ti­di­en. »

A pro­pos de Geovelo

Créée en 2010 à Tours, par Benoît Brun­berg et Gaël Sauvanet, la start-up pio­nnière dans le cal­cul d’it­inéraires à vélo, développe une appli­ca­tion déjà téléchargée plus de 500 000 fois. Celle-ci intè­gre de nom­breux ser­vices autour du vélo, et peut per­me­t­tre aux col­lec­tiv­ités d’obtenir de pré­cieuses infor­ma­tions sur l’é­tat et l’usage de leur réseau cyclable. Geovelo leur pro­pose donc des ser­vices numériques autour du vélo pour accom­pa­g­n­er leur poli­tique sur les modes act­ifs.
Site web : https://geovelo.fr/

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