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A Triel, la verrue du 177 rue Paul Doumer a été retirée

par | 20 août 2020 | Poli­tique, Triel-sur-Seine

La pro­prié­té sise au 177 rue Paul-Dou­mer à Triel a été démo­lie en dix jours. (DR)

Le pou­voir du maire est visible lorsque l’é­dile agit avec rapi­di­té et jus­tesse dans le cadre de la loi.  Après deux ans de ter­gi­ver­sa­tion, une des ver­rues de Triel a été enle­vée voire « net­toyée » au kar­cher. A ce rythme-là, Cédric Aoun, maire de Triel-sur-Seine, a démon­tré qu’il était temps de chan­ger… d’é­quipe muni­ci­pale.

Sur cette affaire de la pro­prié­té insa­lubre, sise au 177 rue Paul-Dou­mer, l’i­nac­tion a pré­va­lu pen­dant deux ans. Certes, les rouages admi­nis­tra­tifs et les conten­tieux juri­diques entre le pro­prié­taire et la muni­ci­pa­li­té étaient de nature à retar­der l’ac­tion des auto­ri­tés com­pé­tentes, notam­ment du maire, pre­mier magis­trat de la ville.

Pour mémoire, ce bâti­ment avait fait l’ob­jet d’une vente, il y a quelques années, après la fer­me­ture de la bou­tique d’une anti­quaire triel­loise. La suite n’a pas été glo­rieux pour Triel : un nou­veau pro­prié­taire, un nou­veau maga­sin de piz­zas, puis des tra­vaux mal faits. En paral­lèle, des fuites récur­rentes du réseau d’eau (mer­ci Veo­lia !) ont affais­sé pro­gres­si­ve­ment le bâti­ment. Cette situa­tion s’est dégra­dée au fil des mois, sur­tout en rai­son de l’in­ca­pa­ci­té de mettre les acteurs concer­nés autour d’une table pour trou­ver une solu­tion conve­nable pour tous. La situa­tion était pour­rie et cette affaire s’est ter­mi­née dans une que­relle d’ex­perts et d’as­su­reurs, qui défendent des inté­rêts diver­gents. 

Cédric Aoun, maire de Triel, a pris l’af­faire en main avec un arrê­té muni­ci­pal (n° 2020–379), en accord avec la pré­fec­ture des Yve­lines car il s’a­gis­sait de « garan­tir la sécu­ri­té publique des biens et des per­sonnes ». C’est une des com­pé­tences du pre­mier magis­trat de la ville : le pou­voir de police admi­nis­tra­tive géné­rale. Par une démons­tra­tion clas­sique, l’ex­per­tise du 29 juillet 2020, la mise en demeure au pro­prié­taire en date du 21 juillet 2020 et le rap­port du Bureau d’in­gé­nie­rie de struc­tures en date du 10 août 2020 ont conclu au « péril grave et immi­nent » de l’im­meuble. Quant aux frais de cette démo­li­tion, le pro­prié­taire sera le payeur final car la mai­rie devra, obli­ga­toi­re­ment être rem­bour­sée du paie­ment des frais (pour les tra­vaux et les inter­ven­tions des entre­prises) . C’est la loi administrative(1).

Les entre­prises en charge de la démo­li­tion ont tra­vaillé pen­dant le wee­kend de l’As­somp­tion afin d’ou­vrir la cir­cu­la­tion aux véhi­cules légers le 22 août 2020. Certes, la coor­di­na­tion entre inter­ve­nants n’é­tait pas aisée mais il faut saluer la déter­mi­na­tion et le résul­tat de cette démo­li­tion.  

Inter­ro­gé par la rédac­tion, l’an­cien adjoint à l’ur­ba­nisme, M. Michel Poi­rot, a salué la célé­ri­té de la démolition(2). Néan­moins, il a sou­li­gné que l’af­faire allait se ter­mi­ner d’une manière clas­sique (accord entre par­ties)… Dans une vidéo Face­book, M. Jean-Fran­çois Bou­toille, ancien élu char­gé de la VRD, a sou­li­gné, le 19 août 2020, l’in­té­rêt et l’ef­fi­ca­ci­té du « tra­vail des équipes » en place. Il a fait allu­sion aux entre­prises sur le ter­rain ; si le résul­tat est élo­quent, le maire actuel aurait aus­si méri­té ses éloges.  

Pour garan­tir la sécu­ri­té de tous, la muni­ci­pa­li­té a inter­rom­pu la cir­cu­la­tion entre la rue de Seine et la rue de l’Hau­til du 14 août au 16 août. De toutes façons, le maire compte pour­suivre une poli­tique de réduc­tion de la cir­cu­la­tion des poids lourds. A cet effet, une dévia­tion a été mise en place par la rue de l’Hau­til pour les auto­mo­biles, ain­si que pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes en pre­nant les routes dépar­te­men­tales RD17, RD922, RD22 et D2. 

« Le maire marque de points » a conclut Gégé, un ancien Triel­lois qui est né dans le quar­tier en 1937. Cer­tains, incré­dules, se sont dit que, fina­le­ment, le choix de chan­ger de maire allait être posi­tif pour l’a­ve­nir de la ville. Cet acte le démontre faci­le­ment.

 

 

Notes 

1. Voir l’in­for­ma­tion sur la pro­cé­dure de péril, sur le site Inter­net service-public.fr  

2. Les entre­prises ont « bou­ché » les cavi­tés de l’im­meuble avec neuf camions tou­pie de béton. Cela vise à évi­ter des affais­se­ments ulté­rieurs du sol. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Municipales 2020

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