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Edi­tion d’avril 2023 du “Jour­nal des 2r” qui fut tournée dans le stu­dio de la Webtélé 2r situé aux Mureaux. Cette émis­sion a pour présen­ta­teur Damien Delerin, rédac­teur et chroniqueur pour le…

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Tensions entre un maire et l’État à propos de la construction de logements d’urgence, provisoires, à bas coût

par | 25 sep­tem­bre 2020 | Immo­bili­er, Poli­tique

Thibault Hum­bert lors de la con­férence de presse

Des ter­rains des com­munes d’Érag­ny, d’Antony et de Chen­nevières-sur-Marne seront des lieux d’implantation de loge­ments Alge­co, au détri­ment des pro­jets d’urbanisme antérieurs, mal­gré le refus répété des élus. 

« Tout pro­jet dans une ville passe par des con­cer­ta­tions publiques, des réu­nions d’informations, là on nous impose des choses », s’offusque le maire de la com­mune d’Érag­ny-sur-Oise, Thibault Humbert.

Absence de concertation entre l’Etat et la commune

Le mar­di 22 sep­tem­bre 2020, l’édile a con­vié un parterre de médias dans l’objectif d’illustrer le démar­rage d’un bras de fer. Durant la péri­ode esti­vale, le maire avait été infor­mé par son respon­s­able de l’urbanisme d’un appel à man­i­fes­ta­tion d’intérêt (AMI) ini­tié par l’État.

La zone de la N184 où seront bâtis les loge­ments Algeco.

Une par­celle de ter­rain en friche situé à Érag­ny sur la N 184 sus­cite un intérêt de l’État qui ambi­tionne la con­struc­tion de cent-cinquante loge­ments mod­u­laires Alge­co à Érag­ny, à Antony dans les Hauts-de-Seine ain­si qu’à Chen­nevières-sur-Marne dans le Val-de-Marne.

Une pre­mière réu­nion s’est tenue le 4 sep­tem­bre 2020, avec soix­ante-dix par­tic­i­pants à l’AMI à l’exception du maire, mon­trant son désac­cord. « On a été présent lors du grand débat, la pandémie, nous avons été impliqués et là je con­state un mépris que je juge scan­daleux », a déclaré Thibault Humbert.

Référençant un doc­u­ment insti­tu­tion­nel, les pop­u­la­tions migra­toires, mar­ginales, sans domi­cile ont été hébergées d’urgence dans 118 000 struc­tures, lors de la pre­mière phase de pandémie, et évac­uées ensuite. Les com­munes afférentes ont été désignées pour recevoir ce pub­lic, sans con­sul­ta­tion des édiles ni des pro­jets d’urbanisme con­cer­nant ces terrains.

Thibault Hum­bert a apporté ce com­plé­ment : « Les sol­lic­i­ta­tions de trois-cent Érag­niens chaque année aux­quelles je ne peux don­ner suite faute d’habitats ». Les loge­ments soci­aux com­posent 30 % des habi­ta­tions de la com­mune. Les délais d’attente de domi­cil­i­a­tion à Érag­ny, com­mune de 17 500 habi­tants, sont de trois ans en moyenne. Ces nou­velles arrivées doivent se sub­or­don­ner « à la respon­s­abil­ité de chaque com­mune d’Île-de-France, à pro­por­tion égale de lieux et indi­vidus à recevoir », selon l’élu.

Appel à projet pour construire de petits logements à bas coût

La par­celle de ter­rain avait fait l’objet d’un pro­jet d’urbanisme voté par l’édile et ses conci­toyens en 2018. L’annonce du chantier mar­que un couperet dans les con­cer­ta­tions menées par le maire ré-élu. Le ter­rain en friche situé à l’extrémité au siège de l’usine Saint-Gob­ain devait accueil­lir une phar­ma­cie, un dri­ve-in, une mai­son médi­cal­isée ain­si qu’un cen­tre tech­nique munic­i­pal. Dans le doc­u­ment d’orientation d’aménagement et de pro­gram­ma­tion (OAP) est indiqué une entrée de ville dont l’amélioration archi­tec­turale avait été envis­agée, afin de ren­forcer le dynamisme et l’attractivité économique. L’aménagement du lieu devait être conçu en phase avec l’écologie urbaine, les équipements de con­struc­tion com­posés de bio-matéri­aux, le bâti opti­misé énergétiquement.

Le nou­veau pro­jet d’aménagement décidé par l’État recevra une con­tri­bu­tion sous forme de sub­ven­tions directes, dont le mon­tant n’est pas encore pré­cisé. Une enveloppe de 100 000 € sera allouée par la Banque des ter­ri­toires. Le ter­rain défi­ni à Érag­ny est situé en bor­dure d’une route nationale dont le traf­ic est ryth­mé de 70 000 pas­sages de véhicules par jour. L’AMI men­tionne une recherche d’équilibre financier, qui se traduira par une ré-util­i­sa­tion des mod­u­la­bles pour une durée éval­uée entre quinze et vingt années. Ces habi­ta­tions, pour­tant définies comme une solu­tion tem­po­raire de la pré­fec­ture pour­ront faire l’objet « d’un rachat de fin de cycle » ; cette ini­tia­tive est qual­i­fiée « d’innovante » ! L’accompagnement du pub­lic ciblé, une mis­sion d’ordre régali­enne est entière­ment entre les mains des futurs con­cep­teurs qui con­courent à l’appel au pro­jet. « Je trou­ve per­son­nelle­ment que l’on par­que les gens ; cela ressem­blera à un camp sur une route », a souf­flé l’élu.

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