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Coût des travaux, un frein à l’amélioration énergétique des logements

par | 14 juin 2022 | Économie, Immo­bili­er

Selon l’é­tude Drim­ki-BVA, près de ¾ des Français esti­ment que le coût des travaux est le prin­ci­pal frein à l’amélio­ra­tion énergé­tique de leur loge­ment. (DR)

Grande pri­or­ité des élec­tions organ­isées ce pre­mier semes­tre 2022 (Prési­den­tielles & Lég­isla­tives), le loge­ment, et notam­ment l’amélio­ra­tion énergé­tique de ce dernier, est un sujet essen­tiel de ces prochaines années pour le gou­verne­ment et les Français. 

En attribuant les ques­tions liées au loge­ment au min­istère de la tran­si­tion écologique et de la cohé­sion des ter­ri­toires ain­si qu’à celui de la tran­si­tion énergé­tique, deux camps se sont for­més et s’op­posent : cer­tains esti­ment qu’Em­manuel Macron et son nou­veau gou­verne­ment affir­ment leur souhait d’in­té­gr­er pleine­ment ce sujet aux prob­lé­ma­tiques envi­ron­nemen­tales, pri­or­ité affichée de ce sec­ond quin­quen­nat. D’autres pensent que n’avoir per­son­ne dédié exclu­sive­ment au loge­ment con­duira le loge­ment dans l’oubli.

Pour plus d’un Français sur deux (55%), la réno­va­tion des loge­ments mal isolés con­stitue, et de loin, la prin­ci­pale mesure à met­tre en œuvre ces cinq prochaines années dans le domaine du loge­ment. Cet avis est d’ailleurs partagé par l’ensem­ble des strates de la société. Les per­son­nes âgées de plus de 65 ans sont d’ailleurs 69% à penser que c’est une pri­or­ité dans le domaine du loge­ment pour les années à venir.

Favoris­er l’ac­cès à la pro­priété notam­ment pour les jeunes et les pri­mo-accé­dants (26%), gel­er les loy­ers des ménages les plus mod­estes (23%), et encour­ager l’ac­cès au loge­ment locatif pour les jeunes (22%) sont aus­si des mesures jugées pri­or­i­taires, bien que moins liées à l’aspect envi­ron­nemen­tal, des répondants.

Pour ce dernier point, si les jeunes ont, assez logique­ment, davan­tage d’at­tentes (32%), les habi­tants d’Ile-de-France, ter­ri­toire où la sit­u­a­tion loca­tive s’avère encore plus dif­fi­cile, sont égale­ment bien plus nom­breux que la moyenne nationale à être en attente sur ce sujet (33%).

Enfin, env­i­ron un Français sur six souhait­erait faire des zones ten­dues une pri­or­ité ; que ce soit par l’en­cadrement des loy­ers (17%) ou par la con­struc­tion de nou­veaux loge­ments (14%). 13% met­tent, quant à eux, en avant l’im­por­tance de dévelop­per des loge­ments répon­dant à des besoins spécifiques.

Coût des travaux : prin­ci­pal frein à la réno­va­tion énergétique

Bien que les Français recon­nais­sent large­ment la néces­sité d’une réno­va­tion énergé­tique des loge­ments, ces derniers pointent néan­moins du doigt le dif­fi­cile finance­ment d’une telle opéra­tion. En effet, le con­stat est qua­si­ment sans appel : pour près des 3⁄4 d’en­tre eux, le coût des travaux est l’un des élé­ments dis­suadant le plus les pro­prié­taires d’a­gir (71%). Cette opin­ion est encore plus partagée chez les Français âgés de plus de 50 ans (81%).

L’am­pleur des travaux est con­sid­érée comme le sec­ond point blo­quant (31%). Les répon­dants ayant un revenu supérieur à 3000€ par mois sont 37% à avoir cité ce frein. Env­i­ron un quart des Français esti­ment que le manque d’in­for­ma­tion (sur les diag­nos­tics, les aides…) peut égale­ment stop­per les pro­prié­taires (23%).

La dif­fi­culté à trou­ver des prestataires est, elle, mise en avant par 2 Français sur 10 (19%) : une opin­ion plus présente chez les rési­dents d’Ile-de-France (26%), les 50- 64 ans (25%) et les femmes (22%).

Le manque d’in­térêt et le manque de temps appa­rais­sent en revanche comme des freins moins impor­tants: respec­tive­ment 14% et 12% des Français pensent qu’il peut s’a­gir d’élé­ments dis­suadant les pro­prié­taires dans leur démarche de réno­va­tion énergé­tique. Pour les jeunes de 25/34 ans, c’est notam­ment l’in­dif­férence des pro­prié­taires (15,3%) qui les empêchent d’amélior­er la per­for­mance énergé­tique de leur(s) logement(s).

Déduc­tion des impôts et aides de l’E­tat incit­eraient les Français à entamer des travaux

Le coût des travaux étant l’élé­ment le plus blo­quant pour l’ensem­ble des répon­dants à l’amélio­ra­tion énergé­tique des loge­ments, les Français jugent logique­ment que ce sont des inci­ta­tions finan­cières qui pour­raient le plus inciter les pro­prié­taires à agir.

Pour 44% d’en­tre eux, l’un des points les plus impor­tants à met­tre en place est la pos­si­bil­ité de déduire une par­tie des frais engagés de ses impôts. Cet élé­ment est d’au­tant plus cité chez les 65 ans et plus (54%) et les CSP+ (49%). Ensuite, 40% affir­ment qu’il serait pri­mor­dial de dis­pos­er d’une aide de l’E­tat ; élé­ment pour lequel le gou­verne­ment a d’ailleurs déjà œuvré avec la mise à dis­po­si­tion de MaPrimeRénov’ pour tous depuis 2021.

La propo­si­tion de prêts à taux zéro et la pos­si­bil­ité d’obtenir une exonéra­tion de la taxe fon­cière le temps des travaux pour­raient égale­ment être deux moyens effi­caces afin d’en­cour­ager les pro­prié­taires à se lancer, pour respec­tive­ment 34% et 24% des sondés.

Le secteur du loge­ment est une pri­or­ité pour les Français et le gou­verne­ment. La tran­si­tion écologique est d’ailleurs au cœur de la poli­tique de loge­ment. En effet, depuis plusieurs années, l’É­tat est à la chas­se aux pas­soires ther­miques, ces loge­ments éner­gi­vores qui dépassent les 20% de gaz à effet de serre. Au-delà des con­traintes régle­men­taires, l’in­térêt des Français pour la réno­va­tion énergé­tique est pour­tant bien réel. Mais cet intérêt se heurte à la dure réal­ité de leur porte­feuille. En moyenne, il faut compter entre 15 000 et 40 000 euros pour une réno­va­tion garan­tis­sant de réelles économies d’én­ergie. Pour le pro­prié­taire bailleur, qui doit en assumer le coût ini­tial, la ques­tion se pose encore plus dras­tique­ment puisque les futures économies d’én­er­gies prof­iteront avant tout à son locataire. Aus­si, sans garantie de voir le prix de son bien val­orisé à la hau­teur du mon­tant investi, il rechigne à pass­er à l’ac­tion, d’au­tant qu’il est dif­fi­cile d’é­val­uer de manière pré­cise le coût d’usage d’un loge­ment.”

Pour com­penser le coût des réno­va­tions, les aides de l’E­tat ne se révè­lent pas suff­isam­ment inci­ta­tives. Soumise à des con­di­tions de ressources, « Ma Prime Rénov’ » ne con­cerne que les ménages les plus mod­estes, tan­dis que les prêts à taux zéro sont con­di­tion­nés dans le temps. Ain­si, les dis­posi­tifs mis en place ont surtout touché les foy­ers qui voulaient et pou­vaient réalis­er des travaux sim­ples et ponctuels, éloignés des objec­tifs de réelles per­for­mances énergé­tiques fixés par la loi.” ajoute Olivi­er Colcombet.

*Étude réal­isée par BVA pour DRIMKI, du 31 mai au 2 juin 2022 sur un échan­til­lon de 1002 per­son­nes âgées de 18 ans et plus, représen­tatif de la pop­u­la­tion française.

La réno­va­tion des loge­ments mal isolés est LA pri­or­ité pour les Français.

A pro­pos de Drimki

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Pour en savoir plus https://www.drimki.fr/

 

 

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