Les mécon­ten­te­ments en rap­port avec les pro­blèmes liés à la SNCF ne datent pas d’hier. Que ce soit un malaise voya­geur, un colis oublié ou encore les fameux retards sur les dif­fé­rents ser­vices, les rai­sons de se plaindre ne manquent pas. Article pro­po­sé par Isan­zu Karia ; ins­pi­ré du témoi­gnage de Mon­sieur Thier­ry Robin.

Il a été por­té à l’attention du jour­nal des Deux Rives les péri­pé­ties d’un uti­li­sa­teur de ces ser­vices de voyage, un cer­tain Mon­sieur Thier­ry Robin, habi­tant d’Achères. En tout, pour un tra­jet par­tant de la sta­tion Volon­taires du métro 12 pour celle d’Achères-Ville, sur les lignes L et A, il aura fal­lu à Mon­sieur Robin 2 heures.

 Par­tant d’abord de de Volon­taires donc, notre voya­geur comp­tait chan­ger à la sta­tion Pas­teur pour ral­lier la ligne 6, direc­tion Étoile. Aucune infor­ma­tion n’était alors dis­po­nible quant à un éven­tuel dys­fonc­tion­ne­ment des lignes pré­vues pour Mon­sieur Robin. Or, une fois arri­vé à la sta­tion Étoile, vers 18 heures, il apprend que le tra­fic sur la ligne A est inter­rom­pu vers Cer­gy et Pois­sy suite à la pré­sence de per­sonnes sur les voies. Retour à la nor­male esti­mé à 19 heures 30.

 Essayant de pas­ser par la ligne 1 puis la 13 pour arri­ver à Paris Saint-Lazare, notre ami se voit confron­té à la foule qui carac­té­rise si bien le métro pari­sien de nos jours. Des annonces évo­quant des excuses telles que la Coupe du Monde de Rug­by (aucun match à Paris ce jour-là, soit dit en pas­sant) ou encore la visite du Roi d’Angleterre à l’impossibilité tem­po­raire de mon­ter dans les rames due à l’amoncellement des voya­geurs, il fal­lu beau­coup de cou­rage à Mon­sieur Robin pour fina­le­ment par­ve­nir à la pla­te­forme Saint-Lazare. Et ce n’est pas fini !

Là, il faut encore sup­por­ter les autres annonces de pro­blèmes sur les voies, les­quelles sont d’ailleurs illo­giques et contra­dic­toires. Il faut attendre 18 heures 57 pour enfin embar­quer dans un omni­bus bon­dé vers Achères-Ville, lequel doit effec­tuer des arrêts à toutes les sta­tions pour com­pen­ser les manques de des­serte… Arri­vée à Achères à 19 heures 43. 2 heures de tra­jet. Pour un tra­jet qui devrait en faire la moi­tié.

Au prix des titres de trans­port, il est exas­pé­rant de voir que les entre­prises de trans­port en com­mun n’apportent pas plus d’attention aux condi­tions de voyage de leurs usa­gers.

L’Association des Dépar­te­ments d’Île-de-France (ADIF) demande d’ailleurs une concer­ta­tion géné­rale entre les dif­fé­rents acteurs impli­qués pour trou­ver des solu­tions de finan­ce­ment viables pour remé­dier à cette situa­tion qui devient de plus en plus insou­te­nable.