Le ven­dre­di 13 octobre der­nier, la rédac­tion du Jour­nal des Deux Rives a eu le plai­sir et la chance d’assister à l’inauguration du nou­vel Éta­blis­se­ment d’Accueil Non Médi­ca­li­sé d’Hardricourt, la pas­se­relle Hubert FRANÇOIS-DAINVILLE. Article pro­po­sé par Isan­zu Karia.

Né de la volon­té d’« aider la per­sonne accom­pa­gné à vivre dans la digni­té, faire valoir ses droits en tenant compte de ses aspi­ra­tions », l’association Han­di Val de Seine qui gère l’établissement aspire à « chan­ger le regard que nous por­tons sur le han­di­cap et la dif­fé­rence ». Réunis­sant aujourd’hui 35 com­munes, telles que Har­dri­court, Juziers, Triel sur Seine, Ver­neuil sur Seine, Ver­nouillet ou encore Éque­villy, l’association a vu le jour en 1972, et s’est par­ti­cu­liè­re­ment déve­lop­pée depuis la fin des années 90.
Ce sont plus de 1500 per­sonnes qui béné­fi­cient au quo­ti­dien des soins des quelques 490 pro­fes­sion­nels à leur côtés. 20 éta­blis­se­ments et ser­vices spé­cia­li­sés accueillent des per­sonnes allant de la petite enfance à l’âge avan­cé.

L’EANM inau­gu­ré récem­ment pré­sente une capa­ci­té de 58 per­sonnes, dont 45 en inter­nat et 13 en accueil de jour. L’établissement pro­pose des stu­dios indi­vi­duels de 20 m², avec kit­che­nette, salle de bain et toi­lettes pri­va­tifs, ain­si que des lieux de vie com­mun comme une salle de res­tau­ra­tion et d’activités ou encore des ter­rasses spa­cieuses. Le bâti­ment dis­pose éga­le­ment d’un équi­pe­ment de bal­néo­thé­ra­pie, d’une salle de sport, d’une salle d’apaisement et une autre de médi­ta­tion et de bien-être ( avec un fau­teuil de mas­sage).

Quatre axes struc­turent l’accompagnement de l’établissement : le social, l’éducatif, la san­té et l’insertion. On veut per­mettre aux per­sonnes prises en charge de se construire une auto­no­mie dans la vie quo­ti­dienne, et de pro­fi­ter des joies d’une vie simple, tout en leur met­tant à dis­po­si­tion les soins dont ils auraient besoin. Tout est mis en œuvre pour favo­ri­ser l’épanouissement, l’adaptation et l’inclusion des pen­sion­naires.

En plus des dis­cours d’usage des dif­fé­rentes per­son­na­li­tés pré­sentes lors de l’événement, tel que Mon­sieur Yann Scotte, Maire de Har­dri­court et pré­sident d’Handi Val de Seine, le groupe de musique Zic’Omatic assu­rait l’animation de la soi­rée. Autre démons­tra­tion de la volon­té d’inclusion des per­sonnes por­teuses de han­di­cap, il est consti­tué de pro­fes­sion­nels du Foyer d’Accueil Médi­ca­li­sé (FAM) Jacques Saint-Amaux d’Handi Val de Seine, de per­sonnes accom­pa­gnées et de par­te­naires. En tout, ce sont dix-huit chan­teurs, quatre musi­ciens et deux chan­teuses en sou­tien qui com­posent « Zic’Omatic Show ». Le groupe s’est pro­duit trois fois depuis le 1er avril sur le ter­ri­toire et quatre nou­velles dates sont pré­vues avant l’année pro­chaine.
Une belle manière de prou­ver que le han­di­cap n’empêche pas de prendre la parole, pour s’exprimer libre­ment et prendre du plai­sir sur scène et avec le public.

Les visi­teurs pré­sents lors de l’inauguration ont éga­le­ment pu pro­fi­ter de l’exposition de pho­to­gra­phie « Ric­tus », un pro­jet réa­li­sé à Limay, au sein du FAM Jacques Saint-Amaux d’Handi Val de Seine. Des binômes résident/professionnel ont joué le jeu devant l’objectif et gri­macent face à l’appareil. Ain­si expo­sé le long des murs du rez-de-chaus­sée, les dif­fé­rents pas­sants peuvent s’interroger tout leur soûl et essayer de savoir qui est qui. Inter­ro­ga­tion bien vaine, puisque que comme le dit un des par­ti­ci­pants au pro­jet, « on est tous pareils dif­fé­rents ». Cela mérite bien d’être le mot de la fin…

Tous à l’u­nis­son pour une poli­tique publique qui péren­nise les actions pas­sées de Léon Herz, fon­da­teur de l’as­so­cia­tion Han­di Val de Seine. Effec­ti­ve­ment, Mme Sophie Pri­mas, séna­trice a été et conti­nue­ra d’être « le relais des besoins » de l’as­so­cia­tion. M. Yann Scotte, maire d’Har­dri­court, a sou­li­gné l’in­car­na­tion du terme poli­tique au sens noble du terme dans la concré­ti­sa­tion de cet équi­pe­ment. Le finan­ceur majo­ri­taire de ce bâti­ment, le Dépar­te­ment des Yve­lines, aura la charge de conti­nuer à por­ter une poli­tique de par­te­na­riat afin de rat­tra­per un cer­tain retard dans le loge­ment des jeunes béné­fi­ciaires… sans oublier la convic­tion d’Hu­bert Fran­çois-Dain­ville qui res­te­ra atta­ché à cette mai­son qu’il diri­gea durant des années.