Le Groupe Renault va créer 150 nou­veaux emplois sur son usine his­to­rique de Flins-Sur-Seine pour accom­pa­gner la recon­ver­sion indus­trielle du site : Re-Fac­to­ry.
C’est ce qu’a annon­cé Jean-Domi­nique Senard, le pré­sident du groupe lors de la Jour­née de la filière auto­mo­bile à Paris ce mar­di 24 octobre 2023.

Après l’annonce cette été de l’arrêt de la fabri­ca­tion de la voi­ture élec­trique Zoésur le site de l’usine de Renault-Flins, effec­tif le 30 mars 2024, et « sans licen­cie­ment », cette infor­ma­tion confirme cette poli­tique de recon­ver­sion du site.

L’usine de Renault-Flins change. Elle bas­cule pro­gres­si­ve­ment vers des acti­vi­tés de recy­clage et d’hydrogène. La recon­ver­sion de l’industrie auto­mo­bile, du ther­mique à l’électrique, et des autres métiers (sous-trai­tants par exemple) liés à la tran­si­tion éner­gé­tique est l’objectif qui est au cœur du nou­veau « Contrat stra­té­gique de filière » pour le construc­teur auto­mo­bile. Un contrat auquel tous les construc­teurs auto­mo­biles et les pou­voirs publics apportent les der­nières fini­tions pour la période 2023 à 2027.

L’usine de Renault-Flins change et cela inquiète les sala­riés et les syn­di­cats. Ces der­niers se posent des ques­tions sur les consé­quences de la recon­ver­sion pour les emplois de l’usine mais aus­si des sous-trai­tants de cette der­nière.

Le pré­sident de la Pla­te­forme de la Filière Auto­mo­bile (PFA), M. Luc Cha­tel, a d’ailleurs décla­ré que« le sec­teur en France avait per­du 70 000 emplois en dix ans, et que 60 000 emplois sup­plé­men­taires étaient à risque, sauf si les 80.000 inten­tions d’embauche comp­ta­bi­li­sées cette année dans la filière étaient sui­vies d’effet. »

Actuel­le­ment, l’usine de Renault-Flins embauche plus de 2 000 per­sonnes. C’est un pôle impor­tant de l’activité éco­no­mique pour la val­lée de la Seine et la Com­mu­nau­té Urbaine Grand Paris Seine&Oise (GPSeO). En 2021, Renault avait annon­cé vou­loir péren­ni­ser 3 000 sala­riés sur le site et d’y réa­li­ser, d’ici 2030, plus d’un mil­liard d’euros de chiffre d’affaires par l’économie cir­cu­laire. La créa­tion de ces 150 emplois peut-elle être consi­dé­rée comme un pre­mier pas vers cette péren­ni­sa­tion de 3 000 sala­riés ?