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Collège Jean-Zay à Verneuil : chantier à l’arrêt et élèves en danger

par | 28 février 2024 | Triel-sur-Seine

Envi­ron 200 élèves atten­daient, le 28 février, aux portes d’en­trée du col­lège Jean-Zay de Ver­neuil-sur-Seine. (J2R)

Tôt le 28 février, le col­lège Jean-Zay de Ver­neuil-sur-Seine n’a pas accueilli ses 700 élèves. Il s’a­git d’un arrêt de tra­vail du per­son­nel ensei­gnant qui a fait valoir son droit de retrait. Épau­lés par les parents d’é­lèves, ils demandent des mesures urgentes pour rendre le site plus sécu­ri­sé pen­dant et après les tra­vaux de démo­li­tion d’une par­tie du col­lège.

« Elèves en dan­ger, per­son­nel en retrait » sont les mot d’ordre d’une affiche dis­tri­buée à l’en­trée prin­ci­pale du col­lège Jean-Zay de Ver­neuil-sur-Seine. Déjà la veille, les réseaux sociaux racon­taient des pro­blèmes liés au chan­tier de réno­va­tion de ces bâti­ments, vieux de qua­rante ans, qui font l’ob­jet d’une réno­va­tion depuis l’é­té 2023. C’est le dépar­te­ment des Yve­lines qui est en charge de cette opé­ra­tion.

Jus­te­ment, des dys­fonc­tion­ne­ments du chan­tier ont conduit au per­son­nel édu­ca­tif  à aler­ter depuis quelques semaines  l’Ins­pec­tion géné­rale de l’E­du­ca­tion natio­nale. Sans aucun résul­tat pro­bant : « nous per­son­nels du col­lège Jean-Zay, exer­çons notre droit de retrait car les condi­tions de sécu­ri­té ne sont plus assu­rés au col­lège » pour plu­sieurs rai­sons dont risque d’in­tru­sion et manque de sécu­ri­té pour les élèves du col­lège… En outre, le chan­tier a été arrê­té suite à une visite de la Police des eaux qui avait consta­té la pré­sence d’une source au-des­sous d’un des bâti­ments en pleine démolition/rénovation.
Selon Hubert, un parent d’é­lève pré­sent le matin du 28 février, « Ce n’est pas nor­male de lais­ser les élèves dans ces condi­tions d’in­sé­cu­ri­té… » San­drine M., une mère de famille s’est mon­trée inquiéte du fait que les issues de secours sont inef­fi­caces et sou­vent ouvertes ; la mise à l’ar­rêt du chan­tier est la consé­quence directe du manque du pro­to­cole de sécu­ri­té et de l’in­for­ma­tion auprès des parents et du per­son­nel ensei­gnant. » Pour Isa­belle P., « des objets dan­ge­reux (clous, barres de fer) sont trou­vés dans la cour par les gamins » et cela pour­rait être la source de bles­sures à la per­sonne. En somme, c’est dan­ge­reux pour tous dans un col­lège en train de s’ef­fon­drer au sens lit­té­ral et figu­ré.

Le départ­ment des Yve­lines n’a pa encore réagi aux reven­di­ca­tions des parents d’é­lève par l’in­ter­mé­diaire des deux asso­cia­tions de parents d’é­lèves (1) : 
« – l’ap­port de solu­tions en urgence pour le dan­ger immé­diat de défaillance des sys­tèmes de sécu­ri­té incen­die afin d’é­vi­ter la fer­me­ture du col­lège

- l’exi­gence de pro­to­coles quo­ti­diens de net­toyage et véri­fi­ca­tion de la cour par l’en­tre­prise en charge du chan­tier : sta­bi­li­té des bar­rières, ramas­sage des dif­fé­rents objets dan­ge­reux récu­pé­rés par les élèves (clous, débris de chan­tier)
- la pré­sence per­ma­nente d’une per­sonne à l’ac­cueil du col­lège afin de contrô­ler les entrées »

D’ailleurs, Mme Fabienne Dèvez, conseillère dépar­te­men­tale des Yve­lines, qui siège au conseil du col­lège Jean-Zay, n’a pas offi­ciel­le­ment réagi à l’ac­tion du per­son­nel du col­lège.  Quant au maire de Ver­neuil-sur-Seine, Fabien Aufrech­ter, il est soli­daire avec la demande des ensei­gnants et des parents d’é­lève car, cette situa­tion « est inac­cep­table » et demande que les choses reviennent à la nor­male. 

En tout état de cause, c’est urgent d’a­gir pour les auto­ri­tés com­pé­tentes car la sécu­ri­té de biens et des per­sonnes est une exi­gence répu­bli­caine. A l’heure de la publi­ca­tion de ce texte, la direc­tion n’au­cune cer­ti­tude sur l’ou­ver­ture de cours dans les pro­chains jours.  Enfin, une pétition(2) a été lan­cée par les parents d’é­lèves FCPE et PEEP. 

Notes

1. Claire Lau­rens De Lopez, tête de liste FCPE et Marie Nicol, tête de liste PEEP ont publié un texte pour prendre posi­tion sur cette affaire. En outre, elles lancent une péti­tion pour deman­der des mesures rapides. 

 2. Voi­ci le lien de la péti­tion :

 

Pho­to repor­tage :

 

 

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