Extraits de son annonce faite au conseil muni­ci­pal du 13 mars 2024 :

« Cela fait 10 ans que suis enga­gé dans cette équipe, déci­der de la quit­ter n’a donc pas été une déci­sion agréable. 

J’ai don­né sans comp­ter comme élu d’op­po­si­tion et c’est à quatre que nous avons construit les bases de l’é­quipe qui a gagné les élec­tions en  2020.  Ces baes étaient le tra­vail, la prise de déci­sions par­ta­gée, l’hon­nê­te­té et son corol­laire la confiance, avec une volon­té affi­chée de chan­ger les pra­tiques et la ver­ti­ca­li­té des modes de déci­sion pour tendre vers un monde durable construit en com­mun, orien­té vers les habi­tants.

…[M]on constat est que les chan­ge­ments pro­mis en terme de gou­ver­nance, de méthodes de tra­vail et de rela­tions humaines ne sont pas au ren­dez-vous…

Les coups de bou­toirs du manque de cou­rage, asso­ciés à la mau­vaise foi et au manque de tra­vail de fond ont eu rai­son des meilleurs volon­tés. Nous ne pou­vons que consta­ter que celui qui aurait dû por­ter le chan­ge­ment a réus­si à recons­ti­tuer une direc­tion toute aus­si ver­ti­cale et her­mé­tique que la pré­cé­dente, mais qui n’a même pas le mérite d’une vision poli­tique, qu’on soit d’ac­cord avec la pré­cé­dente ou non.…

Plu­sieurs déli­bé­ra­tions du CM [conseil muni­ci­pal] d’au­jourd’­hui résument à elles seules la méthode qui s’est fina­le­ment impo­sée. Tra­vail dans la pré­ci­pi­ta­tion, absence d’ou­tils métho­do­lo­giques et d’in­di­ca­teurs pré­cis, absence de tra­vail com­mun, uti­li­sa­tion oppor­tu­niste du durable et du par­ti­ci­pa­tif.

Avec toute leur meilleure volon­té les adjoints ne peuvent mettre en place ces modes de fonc­tion­ne­ment si le maire ne les porte pas auprès des ser­vices. Et aujourd’­hui, il m’est triste de consta­ter que le maire est le prin­ci­pal comp­table de ces renon­ce­ments à nos pro­messes de faire dif­fé­rem­ment.

Lorsque les enga­ge­ments de cam­pagne éta­blis en com­mun sur le fonc­tion­ne­ment de l’é­quipe sont balayés d’une phrase parce que cela n’ar­range plus le maire ou que les méthodes de démo­cra­tie internes sont sacri­fiées au pro­fit d’un pro­jet d’in­fra­struc­ture et de sub­ven­tions, il y a des ques­tions à se poser sur la bonne foi de notre contrat ini­tial.

Si j’ai tou­jours été prêt aux com­pro­mis, à la construc­tion com­mune de solu­tions, le che­min emprun­té par la majo­ri­té est main­te­nant trop éloi­gné de mon éthique per­son­nelle pour que je puisse conti­nuer sans me renier.

Esti­mant avoir ten­té ce que j’ai pu pour influer sur le cours des choses, je n’ai d’autre solu­tion que de rendre mes délé­ga­tions pour mani­fes­ter le fait « que je retire ma confiance au maire ».