Depuis la pre­mière des 13 mani­fes­ta­tions, la convic­tion et la déter­mi­na­tion des oppo­sants à la réforme des retraites res­tent intactes. Un cor­tège d’Y­ve­li­nois s’est dépla­cé le 1^er mai pour démon­trer cet état d’es­prit. Voi­ci un retour de l’ex­pé­rience à Paris… un pari réus­si.

A la sec­tion CGT-Pois­sy, ren­dez-vous avait été don­né à 13 h pour un trans­port en car de 45 minutes. Le car était bien rem­pli et le conduc­teur nous a trans­por­tés à la place de la Nation avec un détour par Run­gis (allez com­prendre les rai­sons !).

Au départ de la mani­fes­ta­tion, tout avait mal com­men­cé, la pluie nous ayant pous­sés à l’a­bri lors de notre dépla­ce­ment à la tête du cor­tège, place de la Bas­tille ; en outre, la ren­contre avec des élé­ments « bru­taux », comme les Black blocs et cer­tains CRS, nous ont per­sua­dés qu’il fal­lait attendre que la masse des mani­fes­tants arrive de notre côté. Ce fut le cas près de la sta­tion de métro Cha­ronne, exac­te­ment au 84 ave­nue Vol­taire. Là, le soleil et le peuple de France ont for­mé un corps unique qui démon­trait, une fois encore, que la réforme Macron/Borne ne passe pas.

Alors, nous  avons vu  la soli­da­ri­té des habi­tants d’un immeuble qui sont sor­tis et ont ouvert leur porte à des mani­fes­tants qui avaient reçu des gaz lacri­mo­gènes. Tout le monde s’est regar­dé pour voir si leur état de san­té s’é­tait amé­lio­ré. Après une heure d’ar­rêt, la manif s’est diri­gée vers son objec­tif, la place de la Nation. C’é­tait une édi­tion de la manif à carac­tère inter­gé­né­ra­tion­nel avec un sou­ci de par­ta­ger des valeurs de socié­té qui dif­fèrent de celles d’une socié­té hédo­nis­tique. Les mani­fes­tants sem­blaient vou­loir démon­trer au pré­sident qu’il avait conduit le pays dans une situa­tion d’im­passe et d’im­puis­sance.

Place de la Nation, nous avons, à nou­veau, retrou­vé les élé­ments « bru­taux » de la manif en action. Que de gâchis pour les uns et les autres ! Nous, les Yve­li­nois, nous sommes allés à notre bus et nous sommes ren­trés en fai­sant notre devoir : dire haut et fort que nous ne sommes pas d’ac­cord avec la poli­tique actuelle de M. Macron. Pour la suite, l’his­toire s’é­cri­ra avec ou sans lui mais le peuple de France est clai­re­ment mobi­li­sé et pour­rait le res­ter pour une longue période de temps. Jus­qu’au retrait de cette réforme mal fice­lée et injuste ?

Voir le vidéo-repor­tage de la Web­té­lé 2R.