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A Triel-sur-Seine, le pouvoir unilatéral de Cédric Aoun est contesté
Depuis septembre 2022, le conseil municipal de Triel-sur-Seine, vit une crise sans précédent depuis la dernière élection. « Manque de transparence, concentration des pouvoirs, absence de démocratie, souffrance au travail, manque de respect des élus… », s’écrient certains, tandis que le maire nie en bloc ; ceci crée une ambiance délétère au sein du conseil municipal, comme lors de sa dernière réunion, le 28 novembre.
Une ambiance électrique était perceptible dès le début de cette séance de l’assemblée municipale. Comment les Triellois en sont-ils arrivés là ? Loin est le temps de sa première réunion, le 3 juillet 2020, au cours de laquelle le maire, Cédric Aoun, avait reçu de nombreuses délégations pour pouvoir gérer la ville d’une manière proactive et quasiment directe.
Depuis septembre rien ne va plus : neuf élus du camp du maire ont pris leurs distances en raison d’une méthode de gestion « unilatérale » : selon leurs dires, M. Aoun ne tient pas compte de leurs avis, depuis fort longtemps. Marc Fontaine, adjoint au maire à l’environnement, déçu, a lancé à l’adresse du maire : « Vous mentez à tout le monde et j’ai la preuve de cela ! ». La réaction de Valérie Lenormand, adjointe au maire aux RH et aux finances, est, également incroyable : elle a expliqué comment elle a tout essayé pour remplir ses missions avant de dresser un constat d’échec, à cause de la gestion « autoritaire » du maire. Ces neuf élus de la majorité et d’autres, minoritaires, ont signé le 20 octobre, une lettre au maire et au préfet, demandant une réunion extraordinaire du conseil municipal pour restreindre le nombre de délégations du maire afin de faire participer l’ensemble du conseil municipal au processus de prises de décision. Ils s’appuient sur le code général des collectivités locales.
Le maire n’a pas voulu organiser cette réunion, à suite à cette demande ; de ce fait, les 18 élus signataires ont fait appel à la justice administrative, sous la forme d’un référé qui sera tranché le 9 décembre, pour obliger le maire à respecter cette demande de plus d’un tiers de membres du conseil municipal. Lors de la réunion du 28 novembre, le maire a tenté d’expliquer en quoi cette demande mettait en péril la gestion et le « bon » fonctionnement de la municipalité : « On serait obligé de faire adopter une délibération pour l’achat d’un stylo.… tout cela engorgerait la municipalité l » Le maire a tenté de contrecarrer la requête des 18 conseillers municipaux en faisant voter une délibération qui aurait annulé la fronde. Toutefois, le rapport de forces a donné un avantage limpide de 19 voix contre cette délibération de dernière minute, la proposition du maire ne recueillant que 14 voix.
En fait, la majorité « Triel, C’est vous » a explosé devant les internautes et le public qui assistaient à cette réunion. Egalement surprenants ont été les résultats des délibérations pour enlever les délégations de Mmes Bérangère Viollot, adjointe à la culture et à la vie associative, et Valérie Lenormand : 19 voix contre à chaque vote. Le maire était, indiscutablement, minoritaire. A un moment de lucidité, M. Aoun a posé la question : « Qu’est-ce que je vous ai fait ? » pour aboutir à cette situation.
En outre, un élu majoritaire a annoncé la création d’une commission ad hoc pour établir un diagnostic du climat social en mairie et proposer des pistes d’amélioration. Cela confirme un certain malaise sur ce dossier, au sein de la municipalité. Sur deux autres dossiers, plus techniques, le maire a demandé des autorisations de dépenses à engager (100 000 euros pour la paie du personnel(1) et environ 1,4 M€ pour des dépenses d’investissements. Le résultat est mitigé : il a obtenu un vote favorable sur l’engagement de 1,4 M€ à l’unanimité de ceux et celles qui se sont exprimés ; en revanche, comme certains élus contestaient le chiffrage de la dépense pour le personnel, le maire a préféré reporter la délibération pour une date ultérieure (le 3 décembre).
En somme, la situation actuelle est dommageable, cette crise étant due, selon M. Pascal Gil, adjoint à la sécurité, aux cris de « colère » de certains de ses anciens colistiers. « Il est dommage de voir ce pugilat général », a‑t-il conclu dans un moment où la ville progresse et sort de sa léthargie structurelle.
Pour les anciens co-équipiers de MM. Aoun et Gil, il n’agit pas d’une « cabale » ou d’un procès d’intention contre le maire mais de la démocratie locale et du bon fonctionnement de la ville. La gestion personnelle, voire « autoritaire », est contestée d’une manière précise. Il est urgent de donner un rôle et une large place à l’assemblée délibérante de Triel-sur-Seine. Josette Binet, une admiratrice du maire, s’est exprimée sur les réseaux sociaux, en expliquant que ces agissements (des élus frondeurs et de ceux minoritaires) « n’est qu’un enfumage » ! De plus, s’y associe l’opposition, « qui s’emploie à la délation, cela vole très bas ! ».
Ainsi, les choses sont claires pour un observateur de ce pugilat ; soulignant le sentiment général de cette soirée troublante, Pierre Mercier a écrit pendant la retransmission du conseil municipal (à, environ, 1 h 30 du début de la vidéo) : « Plus de la moitié des élus ne cautionnent pas la manière de travailler du maire. Une remise en question pour le maire. Pourtant, il a fait des choses bien, mais il n’y a pas que le faire, il y a aussi le comment faire ».
Après vingt ans d’immobilisme, Triel-sur-Seine ne méritait pas cela. La rupture entre les élus « Triel, C’est vous » est consommée. Désormais, cette crise pourrait être positive si, Mesdames et Messieurs les élus, vous pouviez en sortir par le haut : avec calme et diplomatie, mettez- vous d’accord pour une gestion démocratique, transparente et saine de la ville ! Sinon, elle pourrait entraîner une lutte larvée qui conduirait à des élections anticipées, à court ou moyen terme.
Note
1. Une nouvelle réunion du conseil municipal de Triel-sur-Seine aura lieu, le samedi 3 décembre à 9 h du matin, pour aborder ce sujet en raison de l’impérieuse nécessité de voter cette somme dans le cadre du budget rectificatif. Il y avait besoin de précisions et de vérifications sur des montants et sur la nature et les critères de primes de fin d’année pour le personnel municipal.