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Procos – Activité du commerce spécialisé en novembre 2023

par | 8 décembre 2023 | Com­mu­ni­qués, Éco­no­mie

Le com­merce spé­cia­li­sé en novembre 2023 ana­ly­sé par Pro­cos. (DR)

L’ac­ti­vi­té du mois de novembre des enseignes du com­merce spé­cia­li­sé (*) a été com­pa­rable à celle de novembre 2022 (+ 0,3 %) mais avec une baisse des volumes ven­dus compte tenu de la hausse moyenne des prix de 3 %. Relayage du com­mu­ni­qué et com­men­taire par Isan­zu Karia.

Un résul­tat qui déçoit les acteurs car ceux-ci espé­raient un rebond d’ac­ti­vi­té après des mois de sep­tembre et octobre très dif­fi­ciles mal­gré une météo plus favo­rable aux achats d’hiver. Même le Black Fri­day n’a pas appor­té une meilleure dyna­mique. Esti­mer les évo­lu­tions pour la période du Black Fri­day est très dif­fi­cile car sa durée varie selon les acteurs. Mais, Pro­cos constate une très légère hausse de + 0,4 % par rap­port à 2022, très insuf­fi­sante pour modi­fier les ten­dances en cours depuis l’é­té.

Comme pour les mois pré­cé­dents, les ventes maga­sins dans le sec­teur de la beau­té-san­té se dis­tinguent avec une crois­sance en valeur de 7,5 % par rap­port à novembre 2022 alors que, comme en octobre, l’é­qui­pe­ment de la mai­son est en forte contrac­tion (- 4,2 %), de même que le sport pour le second mois de suite (- 2,7 %) et la chaus­sure (- 4,8 %). Le sec­teur de l’ha­bille­ment connaît une légère amé­lio­ra­tion à + 2,1 % mais insuf­fi­sante pour redres­ser la ten­dance des der­niers mois. En ce qui concerne le sec­teur de la culture, des cadeaux et jouets, pour lequel la période de fin d’an­née est vitale, il connaît enfin une légère amé­lio­ra­tion (+ 0,6 %). Sou­hai­tons que cette ten­dance se pour­suivre jus­qu’aux fêtes. Il en va de même pour l’a­li­men­taire spé­cia­li­sé à + 3,5 %, une acti­vi­té enfin bien orien­tée.

Notons que la res­tau­ra­tion et les ser­vices ont une acti­vi­té que demeure en aug­men­ta­tion.

En ce début décembre, la situa­tion est la sui­vante pour les maga­sins sur onze mois : en moyenne, le com­merce spé­cia­li­sé reste en très légère hausse en valeur (+ 1,7 %), soit une contrac­tion des volumes de l’ordre de – 1,5%. Par sec­teur, la beau­té-san­té est à + 10,7 %, alors que l’ha­bille­ment est en baisse (- 0,6 %), de même que la chaus­sure (- 0,6 %), culture-cadeaux-jouets (- 2,2 %) et l’équipement de la mai­son (- 1,4 %).

En ce qui concerne le web, après onze mois, les ventes cumu­lées des enseignes n’aug­mentent que de + 0,6 % soit trois fois moins que les maga­sins. Cer­tains sec­teurs tels que la res­tau­ra­tion et culture-cadeaux-jouets voient leurs ventes web bais­ser for­te­ment alors que la beau­té-san­té est en hausse sen­sible (+ 13,2 %).

Plus que jamais, le com­por­te­ment de consom­ma­tion des Fran­çais en cette fin d’année aura une très grande réper­cus­sion sur le bilan annuel de cer­taines acti­vi­tés pour les­quelles cette période pèse for­te­ment : culture-cadeaux-jouets, ali­men­taire spé­cia­li­sé, élec­tro­nique…

Il est tou­te­fois d’ores et déjà acquis mal­heu­reu­se­ment que l’activité de 2023 n’aura pas été bonne pour de très nom­breuses entre­prises et qu’en consé­quence, il faut tout faire pour les que coûts d’exploitation aug­mentent le moins pos­sible.

Dans ce contexte, le com­por­te­ment des bailleurs en matière d’in­dexa­tion pour 2024 inquiète. De nom­breux maga­sins seront dans le rouge si la majo­ri­té des bailleurs confirment leur volon­té d’ap­pli­quer l’in­dexa­tion contrac­tuelle sans tenir compte du contexte conjonc­tu­rel très dif­fi­cile.
Vou­loir conti­nuer à entre­te­nir une approche prio­ri­sant coûte que coûte les valeurs des actifs immo­bi­liers sur le court terme en béné­fi­ciant d’une indexa­tion éle­vée sans tenir suf­fi­sam­ment compte de la san­té éco­no­mique des loca­taires ne fait que créer les condi­tions iné­luc­tables de la pour­suite des défaillances et fer­me­tures de points de vente.

Avec une vacance dite « finan­cière » qui demeure assez faible puis­qu’elle ne mesure pas les locaux vides mais l’é­vo­lu­tion des loyers per­çus, qui sont entre­te­nus par une hausse très forte (12 à 13 % en deux années de l’in­dexa­tion), la réa­li­té d’exploitation du com­merce et la situa­tion ne sont pas cor­rec­te­ment appré­hen­dées.
Pen­dant ce temps, le modèle retail se fra­gi­lise. Cha­cun pren­dra donc ses res­pon­sa­bi­li­tés lors­qu’il fixe­ra l’in­dexa­tion fac­tu­rée à ses loca­taires de com­merce sans accom­pa­gne­ment dans les pro­chaines semaines. Espé­rons que la prise de conscience soit suf­fi­sante pour mul­ti­plier les accom­pa­gne­ments des bailleurs pour leurs par­te­naires com­mer­çants dans la prise en compte d’une réa­li­té de consom­ma­tion incon­tes­table.

Retrou­vez la tota­li­té de com­mu­ni­qué de presse en pièce jointe et l’ensemble les com­mu­ni­qués sur le lien sui­vant : https://www.procos.org/index.php/presse

(*) : 80 enseignes inter­ro­gées sur leur per­for­mance en France

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