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Les 50 ans de la disparition de Pablo Neruda
Pablo Neruda est une personnalité chilienne du XXème siécle. Connu pour ses nombreuses œuvres lyriques, cela fait 50 ans qu’il a disparu. À cette occasion, la maison Elsa Triolet-Aragon organise un…
Le 21ème Festival international du Cirque des Mureaux
Du vendredi 6 au dimanche 8 octobre prochain, aux Mureaux, le Parc du Sautour ouvre ses portes au 21ème Festival international du Cirque des Mureaux. Ce sont des artistes des quatre coins du monde…
Bois de Verneuil : 50 ans
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La baisse des droits de mutation, une bombe à retardement pour les finances publiques
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Volley-ball : Les Corsaires du Confluent sont bien arrivés
Le 15 septembre, les Corsaires du Confluent sont arrivés au bon port. L’équipe de volley-ball CAJVB a présenté sa nouvelle équipe et son nouveau nom, les Corsaires. Seront-ils téméraires comme les…
Fleurs en Seine 20 ans : le départ chargé en émotion de sa présidente
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La démocratie locale est-elle morte ?
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40e édition des Journées Européennes du patrimoine : entre la scène et la Seine
Samedi 16 et dimanche 17 septembre 2023 va se tenir la 40e édition des Journées européennes du patrimoine en France. Ces journées vont célébrer avec son double thème : patrimoine du vivant et du…
La collecte des déchets dans le périmètre de GPS&O : un service à la dérive
Le matin du 5 juin, une trentaine de résidents de l’Île de la dérivation et d’autres habitants de la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise se sont rendus sur place pour empêcher les services de GPS&O d’installer des bornes constituant des points d’apport volontaire (PAV) d’ordures ménagères. « Non, c’est non ! », ont-ils expliqué car cela signifie que certains seront obligés de faire 1 km pour apporter le contenu de leurs poubelles, alors que la pression fiscale de GPS&O augmente. Ils refusent le diktat communautaire et municipal, demandant davantage de concertation. Toutefois, ce problème de gestion de déchets s’impose comme un défi de demain non seulement dans GPS&O mais dans toutes les collectivités territoriales.
Depuis la mise en place de Grand Paris Seine & Oise, en 2015, les services urbains sont de la compétence de cette « grande » communauté urbaine. Certes, elle est grande par sa taille, mais aussi par son degré d’incompétence pour mettre en place les services pour la population et pour assurer leur qualité. Dans quel but et à quel prix ? En 2023, aucun(e) des élus n’oserait affirmer la pertinence de GPS&O ; nous avons, en effet, des preuves que c’est, continuellement, le bazar et l’affaire des poubelles s’ajoute à cette situation catastrophique.
Sans entrer dans les détails techniques ni dans les méandres historiques de la (mé)construction de cette intercommunalité, les services de GPS&O et de ses prestataires continuent, avec le consentement des élus, à agir comme un bulldozer sans prendre en compte les pratiques spécifiques de la collecte des ordures ménagères. On veut tout rationaliser comme à l’époque soviétique et comme la bureaucratie actuelle le permet. En effet, il s’agit de vouloir imposer aux habitants-usagers qu’ils apportent leurs ordures ménagères à des bornes d’apport volontaire (un terme qui ferait croire que chacun accepte, volontiers, de réaliser une part du service attendu). Une conséquence pourrait être que les encombrants seront mélangés et balancés n’importe comment et n’importe où. Quant à l’usage du verre, pourquoi ne contraint-on pas les industriels tels que Coca-Cola et Nestlé à prendre entièrement, à leur charge, le traitement de cette pollution qui devient un enjeu pour la survie de l’humanité. Il est temps d’interdire la production et la commercialisation des bouteilles en plastique, dont seulement 10 % sont recyclés. Certains diront que c’est de la compétence législative à l’Assemblée nationale et, de plus, une décision à prendre au niveau européen.
L’exécutif de GPS&O a décidé de supprimer le ramassage des déchets au pied des habitations de l’Île de la dérivation, un quartier charmant de Carrières-sous-Poissy, accessible uniquement par bateau ou par une passerelle de fer de moins de deux mètres de largeur. Denis Millet, l’un des organisateurs de la contestation, a indiqué sur sa page Facebook : « Certains habitants de l’Île de la dérivation seront obligés de faire 1 km pour apporter leurs poubelles, alors que depuis des dizaines d’années nous avions le ramassage au pied de nos maisons. De plus l’emplacement de ces bornes a été décidé en dépit du bon sens. » Il a ensuite souligné que « les impôts augmentent et le service diminue ; les riverains refusent ce projet en l’état et demandent sa suspension pour mettre en place une concertation sur les solutions possibles. »
Jusqu’à présent, les déchets sont collectés habituellement par un prestataire qui les transporte à l’extérieur de l’île. Pour Celine Caroly, la présidente de l’association Berges en dérive, il est nécessaire de « démarrer un dialogue avec la CU et construire un projet en cohérence avec les attentes des habitants de l’Île de la dérivation, » avant toute action de GPS&O.
Les bornes n’ont, finalement, pas été installées et les habitants ont gagné un peu de temps dans ce dossier épineux. La difficulté réside aussi dans le fait que la voirie desservant les habitants au milieu de l’île n’est pas encore dans le domaine public de la commune (et/ou de la communauté urbaine). Suite à une négligence administrative, la procédure de « rétrocession de la voirie de presque 1 km » n’a pas abouti et cela crée une incertitude juridique qui permet à GPS&O de prendre une posture indigne d’une instance au service de la population. Pour Denis Millet, le niveau des impôts a augmenté et les niveaux des services diminuent progressivement (notamment la collecte des ordures ménagères, des cartons, des encombrants).
La gestion des déchets est devenu un défi majeur à toute échelle du territoire. Yan Perron, maire de Gargenville, a pris dans un édito récent(1) le soin d’expliquer que le système actuel n’est pas efficace pour la préservation de l’environnement. Une concertation s’impose entre les élus, les habitants et les délégataires du service public afin de mettre en place un plan d’action digne de ce nom et efficace par rapport à des attentes et des enjeux de notre XXIe siècle et de notre territoire. Serons-nous capables de relever ce défi ?
Notes
1. La parole aux élus, édito publié en 2023 par la municipalité de Gargenville.