CGT, CFDT Yve­lines, UNSA, SUD, FSU 78, Union Syn­di­cale Soli­daires 78, PCF, FI, PS… comme la semaine der­nière devant le site à Pois­sy du Centre Hos­pi­ta­lier Inter­com­mu­nal de Pois­sy-Saint-Ger­main (CHIPS), ils étaient tous là pour cette marche aux flam­beaux. Cette der­nière est par­tie dans les alen­tours de 18h de la gare des Mureaux, jusqu’au site de Meu­lan-en-Yve­lines du Centre Hos­pi­ta­lier Inter­com­mu­nal de Meu­lan-Les Mureaux (CHIMM).
Une marche, qui a été orga­ni­sée pour mani­fes­ter contre le pro­jet de réforme des retraites enga­gé par le gou­ver­ne­ment, et qui est actuel­le­ment débat­tue à l’Assemblée Natio­nale. Les flam­beaux sont, comme à Pois­sy, four­nis sur place. Évi­dem­ment par­mi la bonne cen­taine de per­sonnes, qui ont par­ti­ci­pé à cette marche, beau­coup étaient déjà là lors de celle de Pois­sy.
C’est une démarche « paci­fique » est assez ori­gi­nale, qui pré­pare la grande mani­fes­ta­tion inter­pro­fes­sion­nelle atten­due demain, same­di 11 février 2023, à Paris, mais aus­si un peu par­tout en France.
Une marche avec des mar­cheurs qui tenaient les dra­peaux, des dif­fé­rents syn­di­cats et par­tis poli­tiques, impli­qués dans la contes­ta­tion de ce pro­jet de loi, et qui a créé un ralen­tis­se­ment sur le pont de Meu­lan. Ce der­nier pont est déjà au centre de nom­breux ralen­tis­se­ments de la cir­cu­la­tion entre les com­munes des Mureaux et de Meu­lan-en-Yve­lines tous les jours.
Mais la vio­lence de la contes­ta­tion semble pla­ner au-des­sus des contes­ta­teurs et même au sein de l’Assemblée Natio­nale.

Y a t‑il une limite à ne pas fran­chir en tant qu’élu ?

Cer­tains font le choix, au sein même de l’hémicycle de l’Assemblée Natio­nale fran­çaise, de por­ter la contes­ta­tion par des actions vio­lentes, voire « mal­saines » pour cer­tains. Il n’est pas ques­tion ici des nom­breux amen­de­ments, qui ont été dépo­sés par les groupes qui com­posent la Nou­velle Union Popu­laire Éco­lo­gique et Sociale (NUPES). C’est pour cer­tains de l’obstruction au tra­vail par­le­men­taire et pour d’autres le prin­cipe même de l’action par­le­men­taire. Les par­le­men­taires agissent avec leurs armes légis­la­tives que sont les amen­de­ments.
Il est plu­tôt ques­tion de la pho­to que le dépu­té France Insou­mise /NUPES de la 3ème cir­cons­crip­tion de Seine-Saint-Denis, Tho­mas Portes, a publié sur Twit­ter, qui fait actuel­le­ment polé­mique. Sur cette pho­to, il pose avec son écharpe d’élu le pied sur un bal­lon où est col­lée une image de la tête du Ministre du tra­vail, Oli­vier Dus­sopt. La phrase sui­vante accom­pagne la pho­to : « Mon­sieur le ministre @olivierdussopt reti­rez votre #Refor­me­Des­Re­traites ».
Évi­dem­ment, le Ministre en ques­tion, dans l’hémicycle de l’Assemblée Natio­nale, a deman­dé, en colère et scan­da­li­sé par cette pho­to, qui peut appa­raitre pour cer­tains comme à « un appel au meurtre », à un autre dépu­té de la NUPES s’ils vou­laient sa tête lui aus­si ?
A cette pho­to, le dépu­té Renais­sance de la 9ème cir­cons­crip­tion des Yve­lines, Bru­no Mil­lienne, a répon­du ceci sur Twit­ter :
« Pitoyable et abject. Appel à la haine et à la vio­lence envers un élu de la Répu­blique, cet indi­vi­du fait honte à sa fonc­tion. »
Y a t‑il une limite à ne pas fran­chir en tant qu’élu ? C’est une ques­tion qui se pose lorsque de telles actions sont menées par un élu de la Répu­blique, qui doit mon­trer l’exemple.
Cet inci­dent a cau­sé un impor­tant trouble au sein de l’hémicycle et des inter­rup­tions. Y a t‑il une ligne qu’il ne faut pas fran­chir dans la liber­té d’expression lorsqu’on est élu de la Répu­blique ? C’est aus­si une ques­tion qui peut se poser. En tout cas, cette pho­to peut être cho­quante pour de nom­breuses per­sonnes. Plu­sieurs dépu­tés socia­listes, qui siègent avec la NUPES, ont décla­ré que cette pho­to ne peut que nuire à leur action contre cette réforme.

Ren­dez-vous à Conflans demain

Un ren­dez-vous à mani­fes­ter est don­né pour ce same­di 11 février par la NUPES de la Confluence à Conflans-Sainte-Hono­rine. Cette mani­fes­ta­tion contre la réforme va se tenir de 10h à 11h de la Place Romagne jusqu’à la Mai­rie, avec « Table ronde de la Gauche de la Confluence ».

La jour­née de demain est la grande mobi­li­sa­tion que les oppo­sants à la réforme des retraites, por­tée par le gou­ver­ne­ment d’Emmanuel Macron, appellent de leurs vœux. Ils sou­haitent y voir les per­sonnes qui n’ont pu être pré­sentes lors des der­nières jour­nées de mobi­li­sa­tions et les syn­di­cats n’appellent pas, d’ailleurs, à la grève. Cepen­dant, il semble que des appels à la grève ont été lan­cés pour le mois de mars.