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Les casserolades poursuivent les macronistes dans les Yvelines

par | 28 avril 2023 | Pois­sy, Poli­tique

Les oppo­sants à la réforme de la retraite pour­suivent leur cas­se­ro­lades. Ici à Ver­sailles, la secré­taire d’E­tat Sarah El Haï­ry a consta­té le bruit de ces actes de défiance. (DR)

Dans une visite sur­prise à Pois­sy, le 28 avril, Eli­sa­beth Borne, pre­mière ministre de M. Macron, a ten­té de faire croire que le temps de cas­se­roles était der­rière nous. Or, à Ver­sailles, le 26 avril, aux Mureaux le 29 avril et même à Pois­sy le même jour, il n’en était rien ! Encore un ren­dez-vous le 1er mai pour savoir si les cas­se­ro­lades sont vrai­ment finies ?

Faut mon­trer que les ministres se déplacent par­tout en France et que ça se passe bien sur le ter­rain. Un  dépu­té Macro­niste des Yve­lines, Bru­no Mil­lienne a décla­ré, sur Twit­ter, que les oppo­sants au Macro­nisme sont moins nom­breux. Ain­si, la visite de Mme Eli­sa­beth Borne peut être regar­dée comme la mise en place d’une stra­té­gie de commu­ni­ca­tion clas­sique d’oc­cu­per le ter­rain.

Pré­sente au ras­sem­ble­ment contre la cara­vane du SNU à Ver­sailles ce mer­cre­di 26 avril, l’U­nion syn­di­cale Soli­daires 78 a tenu « à dénon­cer les stra­té­gies de « main­tien de l’ordre » qui ont été appli­quées pour « pro­té­ger » une cara­vane… de pré­sen­ta­tion du Ser­vice Natio­nal Unique (SNU) qui était qua­si vide.

Dès le début du ras­sem­ble­ment, les forces de police ont nas­sé les manifestant·es en deux endroits, les empê­chant de se rejoindre et pré­tex­tant que des com­mer­çants étaient en train de ran­ger leur stand pour par­tir et leur faire de la place du mar­ché du mer­cre­di.  Selon les dires d’un membre du syn­di­cat Soli­daires 78, « une poli­cière a pré­ten­du même que le ras­sem­ble­ment n’est pas décla­ré. » « C’é­tait un men­songe ! » a‑t-il sou­li­gné le membre de Soli­daires 78.

Plus tard, un cor­don de poli­ciers va au contact phy­sique des manifestant·es pour les pous­ser, avec vio­lence (voir sur la vidéo ci-des­sous, notam­ment ce poli­cier qui prend de l’élan pour entrer dans ce qu’il doit croire être une mêlée de rug­by !).

C’est à ce moment-là qu’une des deux poli­cières à che­val s’est avan­cée avec son ani­mal au milieu des manifestant·es, créant un mou­ve­ment de panique et de colère. Le che­val trans­for­mé par la poli­cière en ins­tru­ment de vio­lence a en effet bous­cu­lé des per­sonnes avec sa tête et écra­sé des pieds avec ses sabots.

Uti­li­ser la vio­lence contre des manifestant·es paci­fiques, dres­ser des ani­maux pour le « main­tien de l’ordre » : voi­là des méthodes bien indignes ! Soli­daires s’oppose à l’utilisation d’animaux contre les manifestant·es et plus géné­ra­le­ment par les forces de l’ordre.

À la fin du ras­sem­ble­ment, les forces de l’ordre sans doute moins endu­rantes que les manifestant·es présent·es depuis trois heures et tou­jours déterminé·es, ont pla­cé deux camion­nettes pour, appa­rem­ment, cacher les manifestant·es. Leurs petit·es chef·fes ont bien veillé à ce que deux poli­ciers soient pla­cés dans les trous entre les deux camion­nettes, afin de rendre invi­sibles les mani­fes­tants et leurs cas­se­roles…

À Pois­sy, le 28 avril, Eli­sa­beth Borne a été accom­pa­gnée par le dépu­té Karl Olive et San­drine Ber­no Dos San­tos dans les allées du mar­ché de ven­dre­di. Certes, per­sonne n’é­tait venu contre­dire les pro­pos de la Pre­mière ministre en rai­son de la bien­veillance de tous les mar­chands à cet heure-ci. En revanche, les détrac­teurs, sur Face­book, de la Macro­nie se sont expri­més : « Poin­ter à 10 heures du matin pour ser­rer les mains des com­mer­çants et quelques mili­tants à la retraite ça passe dans les médias mais les gens ne sont pas dupes au vu des com­men­taires sur le site de l’an­cien maire [Karl Olive], » a écrit Féh­rid Draik. Thier­ry Lucas, un autre contri­bu­teur sur Face­book a sou­li­gné le carac­tère biai­sé de ce spec­tacle : « Visite sur­prise comme pour celle de Macro­ne­rie dans le Jura où il y avait déjà le ser­vice d’ordre et les bar­rières pour une ren­contre avec des per­sonnes soi­gneu­se­ment sélec­tion­née . En arrière plan les seconds cou­teaux M le maire et l’é­ter­nel mous­ta­chu… »

Il est clair que la défiance est tou­jours pré­sente dans les villes de France et de Navarre. Les dépla­ce­ments de la Macro­nie ne passent pas bien sur le ter­rain et leur stra­té­gie de com­mu­ni­ca­tion est loin d’a­voir abou­ti à démon­trer la fin des cas­se­ro­lades en France.

 

 

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