Le 16 jan­vier 2024, des nou­velles ont été don­nées froi­de­ment par la Com­mu­nau­té urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPS&O) : oui, il existe un pro­blème de sécu­ri­té pour la tra­ver­sée du pont de Triel pour les véhi­cules de plus de 3,5 tonnes, notam­ment les bus. Inau­gu­ré en 1956, ce pont sus­pen­du a fait l’ob­jet des rumeurs sur sa dan­ge­ro­si­té depuis un an. Désor­mais, tous les élus et les res­pon­sables de la mobi­li­té s’in­ter­rogent et cher­che­raient une solu­tion. Il était temps. 

Lors de la réunion entre l’as­so­cia­tion d’usagers Mobil’us et la com­mu­nau­té urbaine GPS&O, repré­sen­tée par Eddie Aït, vice-pré­sident délé­gué aux mobi­li­tés, et la Direc­tion des mobi­li­tés, le mar­di 16 jan­vier 2024,  un cer­tain nombre de sujets sen­sibles ont été abor­dés : dys­fonc­tion­ne­ments du réseau pris en main par Keo­lis, sous l’autorité d’Île-de-France mobi­li­tés (IDF Mobi­li­tés qui est l’au­to­ri­té orga­ni­sa­trice des trans­ports urbains en  Île-de-France) ; la pénu­rie de chauf­feurs de bus…  Il y a 270 conduc­teurs sur l’en­semble des trois dépôts (Ecque­villy, Ver­neuil et Car­rières).

La Com­mu­nau­té urbaine Grand Paris Seine & Oise a rap­pe­lé qu’il s’a­git d’un métier dif­fi­cile, des conduc­teurs étant pris à par­tie dans l’exer­cice de leurs fonc­tions. De plus, les salaires n’y sont pas miro­bo­lants. En outre, un tra­vail de pré­ven­tion est néces­saire auprès de cer­tains usa­gers. La réunion a éga­le­ment enre­gis­tré des retards dans les sec­teurs d’A­chères, Conflans-Sainte-Hono­rine-Hono­rine et André­sy, avec un manque d’in­for­ma­tion en direct. Tou­te­fois, le plus sur­pre­nant est arri­vé lorsque l’on a par­lé de la tra­ver­sée de la Seine sur le pont de Triel (en centre ville). Selon GPS&O, ce pont sus­pen­du sera inter­dit aux véhi­cules de plus de 3,5 tonnes ; d’une manière déro­ga­toire, il y a aujourd’­hui une tolé­rance pour les bus mais, à terme, l’in­ter­dic­tion s’ap­pli­que­ra tota­le­ment ; cela pour­ra empê­cher le pas­sage des bus entre Triel et Verneuil/Vernouillet. La com­mu­nau­té urbaine a  pré­ci­sé qu’IDF Mobi­li­tés et l’ex­ploi­tant tra­vaille­raient sur des solu­tions.

Pour mémoire, ce pont avait été inau­gu­ré le 21 octobre 1956, suite à la des­truc­tion de l’an­cien pont (construit en 1838), durant les pre­miers mois de la 2^e Guerre mon­diale.  L’in­gé­nie­rie de ce pont sus­pen­du avait été répli­quée à plu­sieurs endroits stra­té­giques entre Rouen et Paris.

Pont sus­pen­du mais pas bien entre­te­nu…

Alors que cer­tains ponts sus­pen­dus en France ont fait l’ob­jet de réha­bi­li­ta­tions, il faut noter la res­pon­sa­bi­li­té du dépar­te­ment des Yve­lines sur ce dos­sier qui éclate sans crier gare : pour­quoi le pont sus­pen­du de Triel n’a-t-il pas fait l’ob­jet d’une vraie main­te­nance depuis quinze ans ?

En outre, pour­quoi l’in­for­ma­tion n’a pas été faite auprès des habi­tants ?  Il est sur­pre­nant que ces nou­velles arrivent d’un seul coup, sans pré­pa­ra­tion auprès de la popu­la­tion.

Des autres ques­tion se posent. Com­ment fera-t-on lors de l’ar­ri­vée d’Eole à la gare de Ver­neuil-Ver­nouillet pour en béné­fi­cier depuis Triel ? Com­ment va-t-on favo­ri­ser la liai­son avec ce pôle mul­ti-usage pour des mobi­li­tés urbaines ? Qu’en est-il du déles­tage en auto­bus de la rive droite à la rive gauche ?  Il est temps que des élus locaux et natio­naux et des res­pon­sables de l’ad­mi­nis­tra­tion (Etat, IDF mobi­li­tés) se rendent compte du double enjeu de trans­port urbain et de sécu­ri­té posé par l’in­ter­dic­tion, voire la fer­me­ture, de ce pont à la cir­cu­la­tion de véhi­cules de plus de 3,5 tonnes ? Le temps de la ter­gi­ver­sa­tion est fini.

Pour en savoir plus sur Mobil’us, asso­cia­tion d’usager.es des mobi­li­tés en Nord-Yve­lines :

site : https://mobilus78.jimdofree.com

contact : mobilus78@proton.me