C’est la fin de ce pro­jet, com­bat­tu avec ardeur depuis 20 ans par les Ver­no­liens. 

Comme nous l’avions écrit en février 2021 dans le dos­sier concer­nant le sujet :
« La déci­sion de construire la dévia­tion de la RD 154 a été prise par le conseil dépar­te­men­tal le 21 décembre 2004 ; depuis cette date, Pierre Bédier n’a pas chan­gé d’avis sur la dévia­tion. Selon le site Inter­net du dépar­te­ment, les tra­vaux de la dévia­tion pour­raient com­men­cer à l’automne 2021. En matière d’infrastructures rou­tières, Phi­lippe Tau­tou, ancien maire de Ver­neuil-sur-Seine,  ancien conseiller dépar­te­men­tal et pré­cé­dent pré­sident de GPS&O, l’avait déjà expli­ci­té, en février 2008, à la rédac­tion du J2R : MM. Tau­tou et Bédier pré­co­ni­saient des voies de contour­ne­ment au nord et au sud des Yve­lines ! Der­niè­re­ment, en février 2021, le Dépar­te­ment des Yve­lines a fait savoir qu’un pro­jet d’autoroute urbaine reliant l’A13 au niveau d’Epône, jusqu’au Val‑d’Oise. Cet échan­geur serait poten­tiel­le­ment construit pour relier la RD-113 à la RD-190 au niveau de la com­mune de Gar­gen­ville. Le but est de désa­tu­rer les fran­chis­se­ments sur la Seine pour un coût esti­mé à 70 mil­lions d’euros. »

Depuis, les faits donnent rai­son à notre point de vue (expri­mé ici : https://www.journal-deux-rives.com/quel-avenir-des-autoroutes-en-zone-urbaine-lexemple-de-la-rd-154/?hilite=rd+154) :

Depuis 2020, la Ville de Ver­neuil mul­ti­plie les ini­tia­tives pour empê­cher le pro­jet de contour­ne­ment de la RD154 à tra­vers la forêt de voir le jour. Elle a notam­ment sou­te­nu maté­riel­le­ment et finan­ciè­re­ment plu­sieurs pro­cé­dures judi­ciaires enga­gées contre cette route. A nou­veau, la Jus­tice vient de lui don­ner rai­son sur un pre­mier dos­sier en lisière de notre ter­ri­toire com­mu­nal : lors d’un juge­ment en fin de semaine der­nière, le Tri­bu­nal de Ver­sailles a condam­né le Conseil dépar­te­men­tal des Yve­lines à res­ti­tuer son ter­rain à un habi­tant de Cha­pet expro­prié en 2014 pour per­mettre la réa­li­sa­tion du chan­tier. Cet homme et deux autres pro­prié­taires qui n’avaient pas ven­du leur ter­rain à l’amiable au Dépar­te­ment avaient été expro­priés sur ordon­nance en date du 8 août 2014. Les tra­vaux n’ayant pas démar­ré dans le délai des cinq années sui­vantes, ils ont deman­dé la res­ti­tu­tion de leurs par­celles en 2021. Face au refus du Dépar­te­ment, ces pro­prié­taires ont fait appel à la jus­tice pour obte­nir gain de cause. « Comme pour le dos­sier jugé en mai der­nier, le Dépar­te­ment a un mois pour faire appel. Il s’a­git cepen­dant d’un nou­vel élé­ment qui blo­que­ra défi­ni­ti­ve­ment le pro­jet de contour­ne­ment de la RD154 », se féli­cite Cyril Aufrech­ter, conseiller muni­ci­pal délé­gué aux affaires juri­diques. « Ce juge­ment concerne le pro­prié­taire qui avait trans­mis sa demande d’assignation en deuxième. Le juge­ment concer­nant une troi­sième et der­nière demande est en attente, mais il ira pro­ba­ble­ment dans le même sens », pré­cise-t-il. En sep­tembre 2021, le conseil muni­ci­pal de Ver­neuil avait déjà mis un frein à cette opé­ra­tion lan­cée il y a près d’un demi-siècle en votant l’abrogation d’une déli­bé­ra­tion, adop­tée en février 2018 par la muni­ci­pa­li­té pré­cé­dente. Ce texte met­tait à dis­po­si­tion du Dépar­te­ment des sentes et che­mins com­mu­naux pour per­mettre la réa­li­sa­tion du chan­tier. Pour acqué­rir ces ter­rains, le conseil dépar­te­men­tal doit désor­mais recou­rir à une action d’expropriation, ce qui néces­site de relan­cer au préa­lable de nom­breuses pro­cé­dures lourdes et aujourd’hui dépas­sées. « Aujourd’hui, d’un point de vue stric­te­ment juri­dique, le pro­jet de contour­ne­ment de la RD154 n’est plus pos­sible », résume Maître Phi­lippe Azouaou, l’avocat de la com­mune. « Il est temps que le pro­jet de contour­ne­ment de la RD154 soit offi­ciel­le­ment aban­don­né », insiste Fabien Aufrech­ter, maire de Ver­neuil sur Seine (source : Face­book, texte du 6 décembre 2023).

Enfin, M. Des­tombes, pré­sident de l’ADIV-Environnement conclut : « Nous nous y atten­dions. Le pre­mier pro­prié­taire avait gagné. Pas de dif­fé­rence par rap­port au der­nier juge­ment. Deux zones sont main­te­nant inac­ces­sibles. Le pro­jet de dévia­tion de la RD 154 est der­rière nous, aux oubliettes. Un pro­jet sur lequel nous étions en oppo­si­tion depuis envi­ron 20 ans. »

Inter­view télé­pho­nique réa­li­sée par Isan­zu Karia.