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Dans le nord des Yvelines, la mobilisation face à l’urbanisation galopante s’organise
Une vague de bombes à bétonner, stimulée à la dopamine de la spéculation foncière, déferle sur les paysages de Seine-Ouest et ravage ses villages pittoresques avec des projets de construction urbains inappropriés. Les édiles locaux proches de leurs villages sont dessaisis de leurs moyens d’actions face aux politiques territoriales bureaucratiques hors-sol. Les habitants s’organisent pour lutter contre la perte d’identité, pour préserver la qualité paysagère de leur environnement aux portes des zones densifiées et appellent à la mobilisation générale. Un groupe d’associations organise la mobilisation contre la bétonisation du paysage naturel.
« Nous ne sommes pas contre la construction du logement social », admet-on au sein de ce colllectif créé pour lutter contre le béton dans les villages. Voici le contexte : Seine-Ouest est un secteur du nord des Yvelines, coiffé par une des plus grandes communautés urbaines de France (420 000 habitants autour de deux pôles industriels et urbains, Poissy et Mantes). Entourés de zones agricoles, forestières, paysagères et traversés par la Seine, les villages alentours offrent un panorama naturel unique et précieux en Île-de-France. Pittoresques par dizaines, ils se font imposer une vision urbaine de développement, par le seul fait d’une échelle inappropriée de la représentativité territoriale : les paysages naturels représentent 40 % des 500 km² mais, seulement, 12 % des habitants, qui sont, eux, inaudibles à cette échelle.
Les élus locaux démunis
Présentés comme des arbitres solides de la politique locale qui préservent leurs villages et défendent leurs électeurs et leur environnement immédiat, les élus communaux sont noyés dans une masse molle, incolore et sans saveur. L’aménagement du territoire est dessiné en suivant des lignes macro-économiques « hors-sol » et décidées par des assemblées générales de 400 élus dont la majorité vit en milieu urbain. La petite voix du maire de village est écoutée avec attendrissement, sympathie et empathie comme un enfant qui n’a d’yeux que pour son doudou. Malheureusement, on se moque vite de la pauvre peluche quand les discussions d’adultes portent un message de sauvetage du territoire, de flux, de défis à relever, de mobilité des masses, de bassin d’emploi. Toutefois, l’enfant et son doudou n’ont-ils pas droit, eux aussi, à leur jardin ?
Les promoteurs du chaos urbain
Séduits par la qualité paysagère des villages, laissés libres et à l’abandon par une politique d’urbanisme débridée pilotée par les grandes villes voisines très denses (800 habitants/km²), les promoteurs immobiliers déploient sans attache, sans retenue, avec grand soif et méthodiquement, leur modèle spéculatif de surdensification. Ainsi, une jolie maison de belle facture, de 200m² avec un jardin se retrouve dynamitée pour laisser place à 2000 m² de logements mixtes (sociaux et en accession), avec deux parkings par logement en sous-sol, au milieu d’un petit village. Si la densification permet de limiter l’étalement urbain, construire 10 maisons en vertical défigure un village définitivement.
Sans charme, portés par une industrialisation du bétonnage et des ratios financiers, les décisions de destruction et de défiguration du charme des villages sont prises dans des immeubles climatisés au sein d’un comité d’engagements qui n’a jamais mis le nez sur place. Les promoteurs s’auto-acclament d’un engagement qualitatif et tourné vers l’avenir avec des phrases marketing « types » mais, en pratique, ils n’ont rien à faire de la qualité, se moquent totalement de leur environnement ; sans exception, ils imaginent des projets avec leur calculatrice spéculative sans prêter la moindre attention au paysage et à la « culture village ». Ces promoteurs du chaos urbain en devenir détruisent, petit à petit, le gisement naturel qui leur permet de vendre des projets d’une autre époque.
Cela ne compte pas pour eux qui n’habitent pas sur place. La bêtise n’a pas de limite quand elle n’est pas chez soi. L’argent-hélicoptère permet de franchir les recours en corrompant les protecteurs, le bien commun et les promesses d’avenir marketing sont vite oubliées.
Les habitants sidérés
Spectateurs des aberrations qui se préparent sous leurs fenêtres et au fond de leurs jardins, les habitants ont d’abord cru que leurs élus se dressent en rempart contre ces bombardements, ayant avant tout un mandat des électeurs de leur commune. Cependant, noyés dans la masse, en assemblée communautaire, ils apportent d’une frêle voix leur avis sur la gouvernance et la résorption du déficit structurel de la communauté urbaine. Les problèmes de surdensification sont relayés en arrière-plan du problème de survie de l’instance. Las de cette faiblesse, les habitants sidérés s’organisent et ont créé une association qui se dresse face à chaque absurdité, dans chaque village. Les associations qui se multiplient comme les projets représentent aujourd’hui une voix forte, qui se développe à plus grande échelle. Les problématiques sont les mêmes, les moyens de les régler se ressemblent, les initiatives s’assemblent. A ce jour, plus dizaine d’associations qui défendent leur village et leurs paysages se fédèrent pour se faire entendre auprès des élus, afin d’adapter les projets à leur environnement.
Pas de potion magique d’un marchand ambulant, pas de tête dans les nuages d’un doux rêveur, pas de manœuvre politicienne d’un opportuniste opposant ! La défiguration d’un d’un paysage est définitive et irréversible. Pour préserver la qualité paysagère d’un village dans la durée, les solutions sont élémentaires :
- Densifier modérément les parcelles « vertes » : au plus, le double de l’emprise au sol de l’existant et un seul étage de surélévation.
- Sauvegarder les arbres de hautes tiges, comme les dispositions légales l’imposent : l’arbre étant un organisme vivant dont la longévité moyenne dépasse de loin celle de l’être humain, il doit être considéré comme sujet de droit, y compris face aux règles qui régissent la propriété humaine.
- Maintenir l’irrégularité des constructions : garder les volumes déstructurés s’ils existent (pas de remplissage cubique des parcelles) comme les garages, vérandas, combles en retrait, toitures en pan, préaux, terrasses couvertes, chiens-assis, etc.
- Conserver les matériaux de façade anciens (meulières, colombages, pierres de taille, zinc, tuiles plates) et éviter les enduits basiques, les bardages métalliques et les tuiles mécaniques des nouvelles constructions bas de gamme.
- Il s’agit donc d’imaginer l’avenir de nos besoins et de notre densification par un usage modéré de l’espace disponible, en reconsidérant le besoin individuel et collectif au travers d’un patrimoine existant qui regorge de possibilités.
Pourquoi se mobiliser ?
Les citoyens rassemblés sont une force audible, crédible et sensée pour accompagner les transitions.
La densification non contrôlée de constructions massives et bas de gamme est à combattre. Ne le faisant pas spontanément, les promoteurs immobiliers et les élus ont besoin d’un accompagnement pour planifier une mutation immobilière modérée, qualitative qui préserve la qualité paysagère des territoires et de l’environnement immédiat des projets, notamment dans les villages.
Il faut détruire les mauvais projets plutôt que détruire le charme des villages.
Pour en savoir plus :
Les 4 associations vous invitent à participer à la première mobilisation citoyenne, le samedi 19 novembre 2022, de 10 h à 12 h, à la Maison des associations de Villennes-sur-Seine.