L’asso­cia­tion Les Coli­bris d’Andrésy a invi­té, le 28 octobre, des médias locaux pour consta­ter le fonc­tion­ne­ment du com­pos­tage de proxi­mi­té mis en œuvre des actions et pra­tiques éco­lo­giques per­met­tant notam­ment de lut­ter contre le gas­pillage et de déve­lop­per les pra­tiques Zéro déchet. 

La loi obli­ge­ra, à par­tir du 1e jan­vier 2024, tous les res­tau­ra­teurs de réduire leurs déchets à zéro. Le com­pos­tage est une des solu­tions à mettre en oeuvre chez les dif­fé­rents acteurs de la res­tau­ra­tion comme l’hô­tel­le­rie. L’en­jeu est tel que tous des acteurs ins­ti­tu­tion­nels et des agents éco­no­miques s’in­ter­rogent sur la méthode à suivre.

Action sur le ter­rain

Le temps est à l’ac­tion à André­sy sur ce dos­sier de com­pos­tage de proxi­mi­té met­tant en coor­di­na­tion un mode de trai­te­ment de déchets notam­ment les bio-déchets (légumes, éplu­cheurs, viandes…). Emma­na­tion d’une réflexion en amont depuis un an, l’as­so­cia­tion Les Coli­bris d’An­dré­sy, en s’ap­puyant sur la pra­tique d’un res­tau­ra­teur andré­sien (L’A­vant Seine) a convié un cer­tain nombre de jour­na­listes pour consta­ter le carac­tère pion­nier de ce com­pos­tage. Le res­tau­rant L’A­vant Seine pour­rait ain­si répondre à l’obligation de tri à la source des bio­dé­chets ali­men­taires.

Pour Bra­him Adhe­zieh, res­tau­ra­teur depuis vingt ans à André­sy, la coopé­ra­tion avec l’as­so­cia­tion Le Coli­bris était indis­pen­sable afin de ten­ter de mettre en place un pro­jet pilote qui soit péren­ni­sé. L’as­so­cia­tion et le res­tau­ra­teur devaient expli­quer, mon­trer et prou­ver que « la lutte contre le gas­pillage » pou­vait se mener au centre ville avec l’ap­pui de la muni­ci­pa­li­té et les agents de la ville. Certes l’ex­pé­rience acquise par l’as­so­cia­tion Le Coli­bris a per­mis de démon­trer l’ef­fi­ca­ci­té de ses actions de sen­si­bi­li­sa­tion, for­ma­tion et mise en œuvre de dif­fé­rentes solu­tions de com­pos­tage indi­vi­duel et col­lec­tif (lom­bri­com­pos­tage, com­pos­tage cir­cu­laire, com­pos­tage par­ta­gé…) pour valo­ri­ser loca­le­ment les bio­dé­chets.

Inéluc­ta­bi­li­té du com­pos­tage de proxi­mi­té

Selon les don­nées pré­sen­tées par les orga­ni­sa­teurs de ce point presse, 30 % de déchets « gris », c‑à-d. les déchets capables de se trans­for­mer en humus pour le jar­di­nage et/ou l’a­gri­cul­ture, seraient poten­tiel­le­ment trai­tés par ce com­pos­tage de proxi­mi­té. Pour le pro­prié­taire de L’A­vant Seine, « tous les acteurs de la res­tau­ra­tion devraient s’y mettre… » C’est envi­ron 1500 Kg de déchets « gris » à com­pos­ter avec ses contraintes clas­siques : trier, por­ter les déchets.… pour ensuite ver­ser sur le com­pos­tage (four­ni par l’as­so­cia­tion Le Coli­bris) sans oublier de mélan­ger de temps en temps car le méthane se forme et il devrait être mélan­gé avec de feuilles qui pro­posent de la matière orga­nique. Pour le res­tau­ra­teur, ce chan­ge­ment de pra­tique au sein de sa cui­sine a été concluant et fera des émules.

André­sy, ville pilote de com­pos­tage de proxi­mi­té

La muni­ci­pa­li­té est diri­gée depuis 2020 par Lio­nel Wastl, un des figures mon­tant de l’é­co­lo­gisme yve­li­nois. Pour le maire, la preuve est faite que « nous avons été élus sous le thème de la ville durable et  ce par­te­na­riat » le démontre. En outre, il a éga­le­ment sou­li­gné les opé­ra­tions pilotes près du stade Dia­ga­na et à l’E­pahd les Magnio­las. M. Wastl sem­blait être satis­fait de la méthode uti­li­sée au centre ville  et aus­si des résul­tats pro­bants depuis six mois. En réa­li­té le com­pos­tage fonc­tion­nait depuis mai 2023.

Non seule­ment content de ce pro­jet abou­ti, le maire  d’An­dré­sy a deman­dé à l’in­ter­com­mu­na­li­té d’al­ler plus loin et plus vite. Pour lui comme pour les autres acteurs pré­sents à ce point de presse, il est néces­saire de « com­men­cer la dis­tri­bu­tion de com­pos­teurs indi­vi­duels et col­lec­tifs sur l’en­semble du ter­ri­toire de 73 com­munes. A André­sy, la Com­mu­nau­té urbaine GPS&O a dis­tri­bué seule­ment 142 com­pos­teurs. Cette der­nière livre ses com­pos­teurs « payants » à sa popu­la­tion d’une manière par­ci­mo­nieuse. A ce rythme là, les foyers indi­vi­duels seront équi­pés de com­postes en 2050 !