Ce 11 novembre 2023 est mar­qué par le contexte géo­po­li­tique mon­dial néga­tif et par les 100 ans de la Flamme du Sol­dat incon­nu, qui incon­nu brûle sous l’Arc de Triomphe, ral­lu­mée tous les soirs à 18h.

La « Flamme du Sou­ve­nir » a 100 ans

Allu­mée pour la pre­mière fois le 11 novembre 1923, la « Flamme du Sou­ve­nir » est un sym­bole de fier­té et d’espérance. Elle est char­gée d’entretenir la mémoire des anciens com­bat­tants de la Pre­mière Guerre mon­diale : « la der des ders ».

Tout com­mence en 1920, un jeune sol­dat du 132e régi­ment d’infanterie a choi­si le corps du « Sol­dat incon­nu », par­mi plu­sieurs cer­cueils dis­po­sés dans la cita­delle de Ver­dun. Il sera enter­ré sous l’Arc de Triomphe afin d’honneur la mémoire de tous les sol­dats tom­bés durant cette ter­rible guerre.

Afin d’éviter que le tom­beau du Sol­dat incon­nu ne sombre dans l’oubli, c’est un jour­na­liste, Gabriel Bois­sy, qui a sug­gé­ré en 1923 qu’une « Flamme du Sou­ve­nir » veille nuit et jour sur la tombe sacrée. Le 11 novembre 1923, la Flamme est alors allu­mée pour la pre­mière fois par M.André Magi­not, ancien com­bat­tant et ministre de la Guerre de l’époque.

Céré­mo­nie à Paris 2023

La céré­mo­nie du « 11 Novembre », le 105ème anni­ver­saire de l’Armistice , à Paris, fut pré­si­dée par le Pré­sident de la Répu­blique, Emma­nuel Macron. Le pré­sident a pré­si­dé à 11h la céré­mo­nie offi­cielle de l’Armistice de la Pre­mière Guerre mon­diale sur la place Charles de Gaulle et sous l’Arc de triomphe. Cette céré­mo­nie a pro­fi­té d’un accal­mie cli­ma­tique et ce fut l’occasion de dépo­ser une gerbe sur la tombe du Sol­dat incon­nu, de ravi­ver la Flamme et de saluer des anciens com­bat­tants, ain­si que les familles des mili­taires morts pour la France. Le chef de l’État en pro­fi­te­rait pour rendre hom­mage, en pré­sence de leur famille, aux trois sol­dats fran­çais morts pour la France en Irak en août der­nier.

Défi­lé et com­mé­mo­ra­tion aux Mureaux

Aux Mureaux, comme dans toutes les com­munes fran­çaises, ce jour est un jour de com­mé­mo­ra­tion. Dans le centre-ville, un défi­lé patrio­tique s’est dérou­lé, à par­tir de 10h30, au départ de la Mai­rie, avec la Fédé­ra­tion natio­nale des anciens com­bat­tants et de l’Union natio­nale des com­bat­tants et vic­times de guerre, des repré­sen­tants des auto­ri­tés poli­cières, les res­pon­sables des nom­breux cultes de la ville, M. Fran­çois Garay, maire des Mureaux, Mme Souad Ammou­ri Mos­ta­fi, 1ère adjointe au maire, ain­si que les membres des conseils muni­ci­paux des enfants et des jeunes de la com­mune des Mureaux. Le dépu­té de la 9ème cir­cons­crip­tion des Yve­lines, à laquelle la com­mune des Mureaux est rat­ta­chée, M. Bru­no Mil­lienne était éga­le­ment pré­sent pour le défi­lé et la céré­mo­nie dans le Parc Jean-Vau­zelle, devant le monu­ment aux Morts de la com­mune.

Le défi­lé, qui a réuni beau­coup de per­sonnes, a ain­si cir­cu­lé dans les rues du centre-ville jusqu’au parc Jean-Vau­zelle, où se trouve le monu­ment aux morts de la com­mune, alors que dans le ciel, les Rafales de l’armée de l’air pas­saient au-des­sus des Mureaux en direc­tion de Paris, pour la céré­mo­nie pré­si­dée par le Pré­sident de la Répu­blique.

Comme lors de toutes les com­mé­mo­ra­tions, de nom­breuses gerbes ont été dépo­sées devant le monu­ment aux morts par les dif­fé­rentes asso­cia­tions d’anciens com­bat­tants locales, par les conseils muni­ci­paux des enfants et des jeunes, la Conseil Régio­nal d’Île-de-France, par le Conseil Dépar­te­men­tal des Yve­lines et par la muni­ci­pa­li­té des Mureaux, à tra­vers son maire, ain­si que part M. Bru­no Mil­lienne.

Ce der­nier a pro­non­cé un dis­cours, tout comme le maire des Mureaux et les repré­sen­tants des conseils muni­ci­paux des enfants et des jeunes, juste après les dépôts de gerbes.

Il est dif­fi­cile de pro­duire des dis­cours opti­mistes vis-à-vis du contexte géo­po­li­tique mon­dial, qui est très inquié­tant, et des divi­sions au sein de la Répu­blique. Les com­mé­mo­ra­tions sont là pour rap­pe­ler les sacri­fices des nom­breux fran­çais morts dans le pas­sée pour que les fran­çais d’aujourd’hui puissent vivre dans un Monde libre et en Paix. Mais la Paix dans le Monde actuel n’est actuel­le­ment à l’ordre du jour. Il faut, comme l’enseigne le mythe de la boîte de Pan­dore, conser­ver l’espoir de jours meilleurs.