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Un logement sur deux serait interdit à la location d’ici 2034

par | 13 octobre 2022 | Com­mu­ni­qués, Immo­bi­lier

Le parc pri­vé sera affec­té par des mésures dra­con­niennes. (DR)

Dans une note de syn­thèse récente (Note rapide n° 957) les experts de l’Ins­ti­tut Paris Région concluent que sans tra­vaux de réno­va­tion énergétique,près d’un loge­ment fran­ci­lien sur deux serait inter­dit à la loca­tion d’ici 2034.

Dans le contexte fran­ci­lien d’un mar­ché immo­bi­lier ten­du, une meilleure connais­sance des loge­ments qui seront concer­nés par la loi Cli­mat et rési­lience est indis­pen­sable, pour cibler les actions prio­ri­taires à mettre en œuvre et ain­si accé­lé­rer la réno­va­tion éner­gé­tique.

C’est pour­quoi, dans le cadre de leur par­te­na­riat, L’Ins­ti­tut Paris Region et l’IN­SEE ont ana­ly­sé géo­gra­phi­que­ment et par typo­lo­gies le parc de loge­ments fran­ci­liens affec­té par cette loi, sur l’ef­fi­ca­ci­té éner­gé­tique des loge­ments. Ces chiffres inédits sont, bien sûr, condi­tion­nés aux modi­fi­ca­tions à venir des DPE (diag­nos­tic de per­for­mance éner­gé­tique), mais consti­tuent néan­moins une pre­mière éva­lua­tion a mini­ma de l’im­pact de la loi. 

En 2018, 2,3 mil­lions de rési­dences prin­ci­pales pré­sentent un diag­nos­tic de per­for­mance éner­gé­tique clas­sé E, F ou G, soit 45 % du parc fran­ci­lien de rési­dences prin­ci­pales. Ces loge­ments, direc­te­ment concer­nés par la loi, pour­raient être sou­mis à des inter­dic­tions quant à leur loca­tion sans réno­va­tion. Les inter­dic­tions entre­ront pro­gres­si­ve­ment en vigueur, en fonc­tion de l’étiquette éner­gé­tique du loge­ment, entre 2025 et 2034.

Le parc loca­tif pri­vé, pre­mier impac­té par la loi

Le parc loca­tif pri­vé est le plus concer­né par les dis­po­si­tions de la loi Cli­mat et rési­lience. Au regard des per­for­mances éner­gé­tiques esti­mées en 2018, sans réno­va­tion effi­cace, 745 000 loge­ments pour­raient être inter­dits de mise en loca­tion, dont 22 % dès 2025 (éti­quette G), 30 % en 2028 (éti­quette F) et 48 % à l’horizon 2034 (éti­quette E). Cet impor­tant volume de loge­ments repré­sente 15 % de la tota­li­té des loge­ments occu­pés en Île-de-France, équi­va­lant à près de onze années de construc­tion, en se fon­dant sur l’objectif fixé par la loi rela­tive au Grand Paris de bâtir 70 000 loge­ments chaque année.

Une ques­tion sociale

Plus glo­ba­le­ment, les loge­ments éner­gi­vores hébergent sou­vent des per­sonnes plus modestes que dans le reste du parc. Dès lors com­ment faire pour que les pro­prié­taires occu­pants modestes engagent des tra­vaux de réno­va­tion glo­bale, d’au­tant plus lors­qu’il s’a­git de per­sonnes âgées ? Et com­ment évi­ter que la réno­va­tion du parc loca­tif pri­vé ne se tra­duise par des hausses de loyer fra­gi­li­sant l’ac­cès au loge­ment des loca­taires ?

C’est donc aujourd’­hui qu’il faut aler­ter les pro­prié­taires de ces loge­ments et les accom­pa­gner dans le lan­ce­ment de tra­vaux de réno­va­tion ther­mique, néces­saires à la lutte contre le réchauf­fe­ment cli­ma­tique et pour plus de sobrié­té éner­gé­tique, tout en les aidant à limi­ter les consé­quences désas­treuses que pour­raient avoir de nou­velles aug­men­ta­tions de loyers. 

 

  • 20 % des loge­ments éner­gi­vores de France métro­po­li­taine situés en Île-de-France
  • 45 % des loge­ments fran­ci­liens éti­que­tés E, F ou G en 2018 soit 2,3 mil­lions de loge­ments

 

Pour en savoir plus : lien URL du rap­port.

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