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Renaissance de la convivialité à Triel : marché de Noël 1, Covid 0 !

par | 14 décembre 2020 | Socié­té, Triel-sur-Seine

Les fêtes de fin de l’an­née ont été gâchées par le coro­na­vi­rus ; cepen­dant, cer­taines villes, dont Triel, ont su vaincre la moro­si­té ambiante. (DR)

Les mar­chés de Noël, mar­chés de l’Avent, ou « ça sent les fêtes qui arrivent » illu­minent les cha­lets en ces jours incer­tains d’un mois de décembre pas comme les autres. En effet, pour ce Noël 2020 un invi­té atten­du s’est mani­fes­té mais n’a pas réus­si à gâcher la fête qui a eu lieu à Triel en bord de Seine.

Chaque année en décembre sur les places prin­ci­pales des grandes villes, emmi­tou­flés dans des cha­lets en bois, des com­mer­çants avi­sés pro­posent des pro­duits en rap­port avec la fête de Noël. C’est une occa­sion de satis­faire l’appétit réci­proque des cha­lands (venus pour ache­ter) et de leurs four­nis­seurs (venus eux pour vendre) sous les signes com­plé­men­taires de l’imagination, de l’artisanat et de la gour­man­dise. Tout est là : objets de déco­ra­tion pour l’arbre et pour la crèche, cou­ronnes, rubans, jouets, spé­cia­li­tés gour­mandes salées et sucrées (pains d’é­pices, recettes régio­nales, fro­mages, char­cu­te­ries fines, vins, bières, miels, crêpes, etc.). Ces mar­chés connaissent un vif suc­cès en dépit d’une météo sou­vent peu clé­mente ; cette année à Triel-sur-Seine, au milieu de ces ten­ta­tions une piste pour enfants-pati­neurs offre une occu­pa­tion ludique (spor­tive ?) per­met­tant à tout un cha­cun (les parents !) de faire des achats tran­quille­ment. Autres ini­tia­tives triel­loises : la pré­sence d’un vrai mar­ché ali­men­taire et un cha­let, ins­tal­lé à l’entrée, dédié à la « soli­da­ri­té » dont les récoltes feront bien des heu­reux. Accueil cha­leu­reux, ani­ma­tions, bonne humeur, sur­veillance dis­crète. Deux jours d’une ini­tia­tive à mettre au cré­dit de la muni­ci­pa­li­té qui per­pé­tue ain­si une tra­di­tion popu­laire remon­tant à très loin dans le temps et dans l’espace : au XVIe siècle en Alsace.

Attes­té en 1570 à Stras­bourg, le Niko­laus­markt avait lieu trois jours durant, au moment de la Saint-Nico­las. A la Réforme, ce mar­ché fut dépla­cé au moment de Noël et rebap­ti­sé « mar­ché de l’En­fant Jésus », car le per­son­nage de saint Nico­las était jugé trop papiste par les pro­tes­tants. Il s’ins­pi­rait des exemples autri­chiens et alle­mands dont les plus anciens sont un Mar­ché à Vienne, en Autriche, auto­ri­sé dès l’é­té 1278, ain­si que ceux de Munich (men­tion­né en 1310) et de Nurem­berg (attes­té en 1697). La for­mule fut long­temps par­ti­cu­lière à l’Est de la France (Alsace, Lor­raine, Franche-Com­té). Depuis les années 1990, les mar­chés de Noël se tiennent à tra­vers la France et comme tout ce qui touche à cette fête, ils gardent le par­fum inal­té­rable de l’en­fance.

Noël… Noël … Noël … Et pour nous aider à pré­pa­rer cet évè­ne­ment imman­quable, et inou­bliable pour les petits, et sur­tout pour les parents avec les dépenses qu’il entraîne, la muni­ci­pa­li­té de Triel a plan­té des dizaines de cha­lets entre l’église et la Seine prêts à ser­vir cette fête tra­di­tion­nelle et, par la suite, sur­ement d’autres nom­breux évé­ne­ments incon­tour­nables.

Ini­tia­tive… ini­tia­tive… cette ini­tia­tive, bien­ve­nue à Triel a eu une consé­quence inat­ten­due : la renais­sance de la convi­via­li­té ! Rien que pour ça, cela valait la peine de venir au Mar­ché de Noël 2020. En ces temps incer­tains (comme disait Lau­re­line ou Valé­rian, je ne sais plus), les véri­tables contacts humains se sont raré­fiés, rem­pla­cés par des réunions « vidéo­li­sées » accen­tuant la frac­ture déjà omni­pré­sente entre le réel et le vir­tuel (vive « Zoom » et ses clones !), sans comp­ter l’interdiction des bises, poi­gnées de mains et autres mani­fes­ta­tions d’affection et d’amitié par­ta­gée (même avec une ver­sion introu­vable d’une attes­ta­tion admi­nis­tra­tive…). Fini le cher contact humain, vive les gestes « bar­rières » vive « éloi­gne­té », à moins que le virus déclare for­fait ou qu’un ave­nir pas trop loin­tain nous apporte la pos­si­bi­li­té de renou­ve­ler ces marques d’amitié et d’affection, par exemple avec un « Zoom +» mais dans une nou­velle ver­sion en 3D et en réa­li­té aug­men­tée. On peut tou­jours rêver.

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