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A Triel, l’opposition fustige le choix urbanistique du maire

par | 21 sep­tembre 2021 | Envi­ron­ne­ment, Triel-sur-Seine

Dans l’in­ters­tice entre Triel-sur-Seine et Chan­te­loup-les-Vignes, une par­tie de ce fon­cier natu­rel va pas­ser à un usage rési­den­tiel. (J2R)

Depuis quelques jours, des pro­jets urbains res­sortent à la lumière, suite à la pause Covid et à la période de grâce après les élec­tions muni­ci­pales. Depuis la pré­sen­ta­tion de la nou­velle mou­ture du pro­jet Gal­lie­ni, près de la gare, tout s’ac­cé­lère, notam­ment du côté du quar­tier des Châ­te­laines : le pro­jet Feu­che­rêts-Basins fait l’ob­jet de cri­tiques de la part de l’op­po­si­tion, alors que le maire n’a pas offi­ciel­le­ment pré­sen­té le pro­jet à la popu­la­tion.

Avant les élec­tions muni­ci­pales, le docu­ment réglementaire(1) qui fixe les règles d’u­sage du sol avait été modi­fié sous l’é­gide de la Com­mu­nau­té urbaine Grand Paris Seine & Oise. Une zone agri­cole avait fait l’ob­jet d’apres débats entre cer­tains qui vou­laient béton­ner et d’autres qui vou­laient pré­ser­ver les terres de la plaine entre Triel et Chan­te­loup-les-Vigne­set, qui sont fer­tiles et n’ont subi aucune pol­lu­tion.  Au total, envi­ron seize hec­tares avaient  échap­pé au béton­nage ambiant.

Cepen­dant, envi­ron quatre hec­tares entou­rant les ter­rains du COSEC, les ten­nis, une par­tie du col­lège et le petit centre com­mer­cial du quar­tier de Châ­te­laines avaient fait l’ob­jet d’un pro­jet d’ur­ba­ni­sa­tion.

Le 17 sep­tembre 2021, Cédric Aoun, maire de Triel, a infor­mé les membres de la com­mis­sion « urba­nisme » de la pos­si­bi­li­té d’un pro­jet de construc­tion de 225 loge­ments, dont 160 à carac­tère social. Le trans­fert de la pro­prié­té fon­cière semble se préparer(2).  Selon nos sources, une rési­dence inter­gé­né­ra­tion­nelle de 119 loge­ments serait, éga­le­ment, construite. Comme d’ha­bi­tude, un plan plu­ri­an­nuel ferait l’ob­jet d’une conven­tion entre l’E­tat et la com­mune puisque la com­mune souffre d’un retard en matière de loge­ments sociaux (envi­ron 10 points par rap­port au porr­cen­tage de 25 % exi­gé par  la loi Duflot).

Dans un com­mu­ni­qué du 21 sep­tembre, l’op­po­si­tion, diri­gée par Yvon Ros­con­val, dra­ma­tise : « Com­ment ne pas faire le lien entre cette opé­ra­tion immo­bi­lière et le Plan local d’ur­ba­nisme inter­com­mu­nal ? » En effet, le PLUi pré­voit une den­si­té urbaine qui condui­rait à construire entre 200 et 300 loge­ments, donc « la créa­tion d’un nou­veau quar­tier d’im­meubles, de 5 étages pour cer­tains, ados­sé au sec­teur rési­den­tiel des Châ­te­laines. »

Ces pro­jets sou­lèvent trois ques­tions :
- Com­ment inté­grer le nou­veau quar­tier par rap­port au tis­su urbain exis­tant ?
- Com­ment équi­per cette nou­velle enti­té urbaine, alors que la ville de Triel est, depuis long­temps, sous-équi­pée en matière de crèches, d’é­coles et d’in­fra­struc­tures spor­tives ?
- Qui va payer l’en­semble des équi­pe­ments nou­veaux ?

Dans son rôle d’op­po­sant au pou­voir muni­ci­pal actuel, M. Ros­con­val fait part des « contra­dic­tions » de l’an­cien can­di­dat, deve­nu maire : « [M. Aoun] pré­ten­dait lors de la cam­pagne élec­to­rale vou­loir arrê­ter la den­si­fi­ca­tion des construc­tions à Triel et des­ser­rer la contrainte de la loi SRU (25 % de loge­ments sociaux) via une demande d’exemp­tion en rai­son des contraintes envi­ron­ne­men­tales à Triel. »

En outre, l’op­po­si­tion déplore le manque de trans­pa­rence  car le maire « n’a pas infor­mé les rive­rains et les Triel­lois ». « Pas de faux-fuyant », explique-t-elle car « le choix de ce pro­gramme de den­si­fi­ca­tion et l’ab­sence de trans­pa­rence relèvent de la seule res­pon­sa­bi­li­té de M. Aoun ».

En atten­dant la pré­sen­ta­tion offi­cielle de ce pro­jet par la muni­ci­pa­li­té triel­loise, il est inté­res­sant de consta­ter des com­por­te­ments clas­siques dans le jeu poli­tique local : l’op­po­si­tion ampli­fie tou­jours la capa­ci­té et le pou­voir du maire tan­dis que l’exé­cu­tif local est confron­té à la réa­li­té des règles d’ur­ba­nisme et la pres­sion de la part des ins­tances supé­rieures, sans oublier la pres­sion fon­cière et immo­bi­lière.

Notes

1. Plan local d’ur­ba­nisme inter­com­mu­nal (PLUi)

2. Le pro­mo­teur Naca­rat a pro­po­sé, début sep­tembre, un nou­veau pro­jet Gal­lie­ni, moins dense, sous réserve de pou­voir construire 225 loge­ments dans la zone Feu­che­rets-Basins comme la loi oblige Triel afin de rat­tra­per le défi­cit de loge­ments sociaux.

 

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