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There is no
(bio)futur à Triel !

par | 17 juin 2020 | Socié­té, Triel-sur-Seine

En uti­li­sant la crise sani­taire, la firme Bio­fu­tur semble igno­rer que le besoin triel­lois est plus aigu que jamais. (DR)

Les faibles ne seront jamais enten­dus par les puis­sants. C’est en tout cas la situa­tion déplo­rable des ser­vices (payants ou non) à la popu­la­tion. Der­nier exemple en date : le labo­ra­toire d’a­na­lyses médi­cales Bio­fu­tur des Châ­te­laines à Triel-sur-Seine. La fer­me­ture pro­vi­soire, en rai­son du Covid-19, semble s’é­ter­ni­ser. Pour­quoi ne pas lan­cer une péti­tion pour se faire entendre par les puis­sants de Bio­fu­tur ?

Le temps passe et on se sou­vient du doc­teur Cal­lonne qui tenait le labo­ra­toire d’a­na­lyses comme un père de famille : pas de super­flu, mais il assu­rait le ser­vice, avec des horaires bien amples.  Cha­cun de nous est pas­sé au moins une fois dans le labo pour faire un test de sang ou autre. C’é­tait avant la mode de concen­tra­tion de la filière qui consiste à avoir trois ou quatre acteurs en Île-de-France dont Bio­fu­tur, avec un chiffre d’af­faires annuel d’en­vi­ron 40 mil­lions d’eu­ros (don­nées de 2018).

En effet, lors­qu’il faut modu­ler le manque de per­son­nel ou gagner quelques pour­cen­tages de plus pour les ver­ser, ensuite, aux action­naires, Bio­fu­tur agit comme toute entre­prise qui cherche le pro­fit coûte que coûte. De plus, avec la crise sani­taire de mars 2020, les diri­geants ont uti­li­sé Triel comme une variable d’a­jus­te­ment. Hélène, une cliente du labo raconte : « Chaque fois qu’il y a un manque de per­son­nel, Bio­fu­tur réqui­si­tionne le per­son­nel de Triel pour ren­flouer Ver­nouillet… » ou les autres. Depuis le 11 mai, les Triel­lois déplorent sa fer­me­ture pro­vi­soire, déci­dée en pré­tex­tant les « recom­man­da­tions gou­ver­ne­men­tales ».

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Pour une ville de douze mille habi­tants, il est indis­pen­sable de rou­vrir ce labo­ra­toire, car la popu­la­tion vieillit et de jeunes couples s’ins­tallent. Cer­tains argu­men­taires vont dans le sens que la charge de tra­vail du labo de Ver­nouillet conduit à cette fer­me­ture. Au contraire, ce sont les Triel­lois qui sont à l’o­ri­gine de cette aug­men­ta­tion de la charge de tra­vail. Dans un contexte de besoin de proxi­mi­té et de réduc­tion de la pol­lu­tion résul­tant de l’u­ti­li­sa­tion de la voi­ture indi­vi­duelle, il est plus que rai­son­nable d’ou­vrir six jours sur sept le labo de Châ­te­laines. La pres­sion finan­cière pèse sans doute sur le choix stra­té­gique de cette période de l’a­près-Covid-19. Jean-Claude, un Triel­lois his­to­rique, consi­dère que « cet exemple démontre que le pro­fit passe avant le ser­vice à la popu­la­tion et que, lors du début du confi­ne­ment, les diri­geants de Bio­fu­tur ont fer­mé le labo­ra­toire de Châ­te­laines pour pré­pa­rer la fer­me­ture défi­ni­tive.

Faut-il se rési­gner à lais­ser cette logique finan­cière s’im­po­ser par­tout ? « Tout fout le camp », a sou­li­gné un inter­naute sur la page Face­book d’un groupe de 5820 membres, consul­tée par envi­ron 5500 Triel­lois. « On est en train de tout perdre »,  a conclu Jean-Claude.

Non, il est temps de se reprendre en main ! La nou­velle équipe muni­ci­pale devrait uti­li­ser tous les leviers pour faire entendre rai­son aux diri­geants de Bio­fu­tur. Sinon, la com­mune conti­nue­ra sur sa pente de déclas­se­ment(1) dans le pay­sage yve­li­nois. En atten­dant, le J2R lance une péti­tion pour faire bou­ger les lignes et démon­trer que l’on n’est pas rési­gné.

Note

1. La caserne de pom­piers, la tré­so­re­rie publique sont les prin­ci­paux ser­vices qui ont été fer­més ; la Poste n’est plus ouverte que deux jours par semaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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