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Quel avenir pour les autoroutes en zone urbaine ? L’exemple de la RD 154
Le projet de la déviation de la RD 154 devrait passer aux oubliettes de l’histoire locale mais le dinosaure de la politique yvelinoise, Pierre Bédier, entend laisser sa marque avec cette infrastructure routière. Avec ce passage à la nouvelle année où notre vie, tout comme notre information quotidienne, était entièrement occupée par le coronavirus, notre vie politique locale était passée au second plan ! Voici notre dossier sur les projets d’autoroutes en zone urbaine.
« Si, malgré son coût exorbitant, la A104 doit se concrétiser, elle restera presque une nuisance négligeable par rapport à tout ce qu’elle va, de toute façon, induire d’urbanisation et d’industrialisation. Des gens espèrent tirer d’énormes profits de l’exploitation de la plaine d’Achères et de la boucle de Chanteloup. Andrésy et l’Hautil n’auront plus rien à voir avec le petit coin de verdure pour lequel, il y a 22 ans, nous avions eu le coup de foudre. » Ce témoignage date de 25 ans ; il pourrait illustrer aujourd’hui le sentiment généralisé de membres du CO.P.R.A. 184(1). Le combat de presque une génération n’est pas terminé car « un report n’est pas un abandon ! », comme l’affirment les opposants à l’A104, disséminés dans les villes de la Confluence et de la partie est de la Vallée de la Seine. En outre, la population actuelle rejette massivement ce projet depuis le débat public de 2006 et continue à faire trembler les autorités compétentes et les élus susceptibles de vouloir relancer l’autoroute urbaine pour « accroître l’attractivité de nos territoires ». La contrainte environnementale et le changement climatique ont changé la donne en la matière. Le Rapport Duron(2) de février 2018 et les Assises de la mobilité de fin 2018 ont conclu vers une alternative à la mobilité : « le report des usagers vers les transports collectifs et les solutions alternatives » à la logique et à la politique de la voiture individuelle.
Un projet « d’un autre âge »
En réalité, les acteurs de territoire ont vécu un changement dans la notion de déplacements. Depuis les années 1980, nous sommes passés d’une logique technique vers une logique transversale qui permet de se déplacer « facilement et efficacement » dans des bassins de vie, en nous appuyant sur des modes de déplacement différents tels la voiture individuelle, le vélo et la marche à pied, articulés avec les réseaux de transport en commun (chemin de fer et bus). En 1982, la Loi d’orientation des transports intérieurs (LOTI) posait les fondations sur lesquelles ont été bâtis les systèmes de transports d’aujourd’hui. En 1996, la Loi sur l’air décrétait la priorité aux transports publics. En 2000, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) a également permis de compléter l’arsenal juridique et de mettre en place des outils pour s’assurer d’atteindre des objectifs d’une mobilité en phase avec des enjeux d’aujourd’hui. Par exemple, comment faire pour développer un territoire tout en préservant son patrimoine naturel et architectural ? Faut-il chercher un équilibre entre l’effort pour la construction de logements et celui du développement de nouvelles mobilités, mettant en œuvre des équipements publics nécessaires actuellement et dans le futur ? Si des infrastructures routières en font partie, pour quel niveau de circulation (local, national ou international) doivent-elles être prévues ? Dans les Yvelines, aucune de ces questions n’a été abordée clairement dans les dernières décennies.
1. Un « saucissonnage » routier
C’est dans ce contexte que certains élus, notamment le président du Département des Yvelines, Pierre Bédier, continuent à œuvrer pour la construction d’une autoroute A104 bis. La décision de construire la déviation de la RD 154 a été prise par le conseil départemental le 21 décembre 2004 ; depuis cette date, Pierre Bédier n’a pas changé d’avis sur la déviation. Selon le site Internet du département, les travaux de la déviation pourraient commencer à l’automne 2021(3). En matière d’infrastructures routières, Philippe Tautou, ancien maire de Verneuil-sur-Seine, ancien conseiller départemental et précédent président de GPS&O, l’avait déjà explicité, en février 2008, à la rédaction du J2R : MM. Tautou et Bédier préconisaient des voies de contournement au nord et au sud des Yvelines ! Dernièrement, en février 2021, le Département des Yvelines a fait savoir qu’un projet d’autoroute urbaine reliant l’A13 au niveau d’Epône, jusqu’au Val‑d’Oise. Cet échangeur serait potentiellement construit pour relier la RD-113 à la RD-190 au niveau de la commune de Gargenville. Le but est de dé-saturer les franchissements sur la Seine pour un coût estimé à 70 millions d’Euros.
Toutes ces initiatives s’appuieraient également sur la création d’un nouveau pont entre les villes d’Achères et de Poissy. « Poissy sera libéré de son abominable trafic. De plus, ceci est un projet local, il n’y a aucun rapport entre ce pont et l’autoroute A104 »(4) Sur le papier, il n’y a aucun rapport mais les faits sont têtus pour nous démontrer que la logique « tout automobile » domine encore chez les décideurs politiques actuels.
L’idée est de prolonger la RD 30 vers la RD 190 en passant par le futur Pont d’Achères, entre Achères et Carrières-sous-Poissy, et traverser la plaine pour prendre le Pont de Triel pour ensuite déboucher sur la rive gauche et prolonger l’infrastructure autoroutière par la déviation de la RD 154. C’est une sorte de saucissonnage du « prolongement de l’autoroute A 104 » en passant par la boucle de Chanteloup(5) ! Pour l’ADIV Environnement, plus on construit de routes, plus il y a de voitures et si la circulation s’améliore ponctuellement, elle empire quelques kilomètres plus loin. Malgré diverses annonces sur le développement du vélo pour faire « écolo », Pierre Bédier reste fermement attaché à la construction de nouvelles routes qui, pour lui, sont indispensables au développement économique. Pour les opposants de la déviation, c’est une vision du passé.
2. Pierre Bédier veut sa déviation
Le 9 décembre 2020, devant un parterre d’élus de la Vallée de la Seine, le président Bédier et le vice-président aux mobilités, Jean-François Raynal, ont persisté à vouloir construire cette déviation, avec l’objectif de terminer les travaux en 2024, malgré l’opposition de 80 % des Vernoliens et le rejet clair des Vernolitains et des Chapetois.
Pendant ce temps de débats publics, les travaux de la déviation de la RD 154 n’ont pas commencé dans le Bois de Verneuil : le panneau d’affichage annonçant des coupes à l’entrée du bois ne concerne que la coupe d’arbres le long des sentiers pour la sécurité des promeneurs ; ce sont principalement des châtaigniers victimes des sécheresses des dernières années, l’effet du dérèglement climatique étant déjà bien visible dans les milieux forestiers.
Comme les habitants concernés se sont prononcés contre le projet, les arguments du département ont changé : il ne s’agit plus simplement de diminuer les nuisances dans les centres-ville ; la déviation de la RD 154 est de nouveau présentée comme un maillon d’un ensemble destiné à améliorer la circulation (avec la liaison RD 30-RD 190 et la construction du Pont d’Achères). Cet objectif de la déviation n’étant absolument pas mentionné sur le site Internet du département, la vérité nous aurait-elle été cachée ?
En ce qui concerne, l’annonce du département disant qu’il ne bougerait pas d’un millimètre sa position sur la déviation de la RD 154, ce n’est pas très surprenant : Pierre Bédier ne va pas abandonner si facilement la partie, la consultation citoyenne organisée par les municipalités n’ayant été que consultative.
3. Une rhétorique contestable
Absence de bon sens et comportement moutonnier : le dernier conseil communautaire de GPS&O du 10 décembre 2020, dont une vidéo a été diffusée en direct, a montré le très majoritaire « doigt sur la couture” des élus. Il a suffi d’une intervention de Pierre Bédier arguant de l’exclusive compétence départementale pour dénier toute légitimité à la consultation locale ! Le conseil a voté comme un seul homme, sans débat et à bulletins secrets, le déplacement en douceur d’habitants sédentarisés, faisant ainsi sauter un des derniers obstacles à la réalisation du projet de déviation de la RD 154.
Ne croyez, toutefois, pas que la consultation citoyenne a été inutile : elle a montré sans ambiguïté l’opposition des habitants et a fait perdre toute légitimité au projet. C’est un obstacle de plus à la construction de la déviation même si Pierre Bédier semble pour le moment vouloir passer en force. S’appuyant sur une rhétorique contesté et contestable, il balaie les arguments des maires, qui ont légitiment posé la question dans le cadre de cette consultation de 2020. Contrairement à ce qu’affirme M. Bédier, la clause de compétence générale des communes leur permet de se protéger de l’empiétement de l’Etat et des autres collectivités ; depuis 2015, seules les communes bénéficient ce ce droit(6).
Quant aux compétences des maires, M. Aufrechter a, évidemment, contesté les affirmations de Pierre Bédier : la déviation de la RD 145 « n’est pas dans [ses] compétences mais le projet concerne la commune. Se faire imposer des projets qui ne sont pas les [siens] par des collectivités supérieures qui sont censées être nos partenaires, c’est compliqué à admettre. De plus, la vraie question est de savoir ce que l’on veut pour la commune ? Veut-on protéger des espaces boisés, des plaines agricoles. [Il] ne croi[t] pas que la priorité est de défigurer le bois d’un côté et de favoriser la traversée des poids lourds. Au contraire, il faut repenser la circulation de manière globale dans la ville et, d’ici fin 2022, la commune de Verneuil organiserait une grande consultation sur la circulation. »
Dans le passé, les maires des deux villes, Verneuil-sur-Seine et Vernouillet, étaient d’accord pour réaliser cette route. Trente ans après, certains maires pensent que cela ne les regarde pas ou se sont positionnés contre. « Ce contournement est montré comme la solution à tous les problèmes de circulation ; il ne résoudrait rien mais il créerait des nuisances et détruirait notre environnement. C’est franchement le combat entre l’ancien monde et le nouveau », a conclu M. Aufrechter.
Constitution d’une coalition contre la déviation RD 154
Le projet de la construction de la déviation de la RD 154 est encore parsemé d’embûches : des procédures réglementaires n’ont pas été achevées par le département et il doit encore obtenir des autorisations, notamment une dérogation pour la destruction d’espèces protégées. Sur le plan politique, il y a aussi les élections départementales qui se dérouleront a priori en juin prochain : quelle sera la position sur la déviation de la RD 154 du candidat qui sera soutenu par Pierre Bédier, lors de la campagne électorale ? Les villes de Verneuil et de Vernouillet représentent un tiers des électeurs du canton : les opposant sauront-ils rappeler à ce candidat l’importance de son positionnement sur la question(7). Que feront les maires des trois communes qui viennent de s’exprimer, suite à la consultation citoyenne de 2020 ?
1. Clivage gauche-droite, classique
Entourée de ses « camarades d’Île-de-France en Commun » et de membres associatifs, Mme Pulvar a longuement décortiqué le projet de déviation de la RD 154, qui est au centre du bras de fer entre la tête du département et les élus des trois villes qui seraient impactées par cette autoroute urbaine. Pour Mme Pulvar, ce projet est dépassé et anachronique dans une région qui mérite une alternative à des politiques publiques de droite classique. Dans un affrontement classique gauche-droite, le clivage sur cette déviation devient une réalité politique.
Après s’être déclarée officiellement tête de liste aux élections régionales, Audrey Pulvar a visité le Bois de Verneuil-sur-Seine, montrant son opposition au projet de déviation de la RD 154 qui coûterait environ 30 millions d’euros. Elle a mis l’accent sur le changement de contexte et donc de paradigme pour donner une orientation écologique à la politique des déplacements. Pour la candidate, les hommes et les femmes politiques devraient « associer les citoyens à la vie démocratique », donc aux choix stratégiques des territoires. La consultation citoyenne d’octobre 2020 a démontré que « le rejet [de cette déviation] était unanime ». De surcroît, selon Mme Pulvar, il est faux de dire que « la mobilité se base d’une manière prépondérante sur la voiture individuelle, ce qui nécessiterait davantage d’infrastructures routières ». Suite à un échange avec Bernard Destombes, président de l’ADIV Environnement et Benjamin Fougères, secrétaire de cette association, Mme Pulvar a dénoncé ce projet autoroutier qui détruirait l’environnement, notamment la biodiversité du Bois de Verneuil-sur-Seine.
Mme Pulvar envisage, si elle est élue, de « suspendre totalement » ce projet dépassé et anachronique, la Région Île-de-France méritant une alternative à des politiques publiques de droite classique. Cette visite montre que le projet de déviation de la RD 154 est devenu non seulement un point clivant pour la droite classique, mais un des enjeux majeurs de la prochaine campagne pour les élections régionales.
2. Clivage intergénérationnel
Pour le maire de Verneuil-sur-Seine, Fabien Aufrechter, ce projet illustre ce que l’on ne doit plus faire en 2021. « Aujourd’hui, nous sommes face à un projet qui date de 60 ans ; ce projet a été d’abord le projet des maires. En 2004, il y avait l’unanimité pour le projet, qui remonte à des projets visant à urbaniser le Bois de Verneuil qui avaient été prévus dans les années 60. Les choses ont évolué d’un seul coup, d’abord pour connaître les besoins en termes de mobilités et d’environnement dans le territoire car à l’époque il n’y avait pas d’autres solutions pour désengorger le territoire. Maintenant oui, donc il faut repenser le territoire en proposant d’autres projets comme avec Éole. Sur le plan juridique, le maire de Verneuil-sur-Seine ne peut rien faire. Si le département souhaite lancer la déviation, il lancera la déviation. »
De plus, les maires de Verneuil-sur-Seine, de Vernouillet et de Chapet(9) ne souhaitent plus ce projet, ayant affirmé avant la consultation citoyenne de 2020 qu’ils adopteraient la position de la population. C’est le principal changement : alors que le projet était, à l’origine, celui des maires, les trois maires actuels ne défendent pas leurs propres intérêts mais l’intérêt commun de 30 000 habitants.
Certes, les trois villes ne possèdent pas de moyens financiers ou juridiques pour lutter contre le projet ; exprimant constamment son opposition, M. Aufrechter a déclaré que « le département des Yvelines peut économiser 30 millions d’euros et [il] préfère que cet argent soit investi dans de la solidarité, dans de l’aide sociale et la santé que dans une route inutile. C’est une question de vision et bien sûr la ville va s’engager pour nous faire entendre. »
Le maire de Verneuil s’oppose ainsi frontalement au président du Département des Yvelines sur ce dossier épineux et particulièrement politique. Selon le rapporteur, si l’on reprend les enquêtes parcellaires de 2003 et 2004, on se rend compte qu’il y aurait, paradoxalement, tout intérêt d’abandonner le projet de piste cyclable tout au long de la RD 154 car la plus grande largeur de la route impliquerait de couper plus d’arbres ! Cependant, une question importante reste : « Quelle est la vision écologique sur tout le territoire ? ». Le maire de Verneuil n’est, évidemment, pas « contre l’utilisation de la voiture car des routes il en faut mais c’est de savoir quel territoire nous voulons ». Pour M. Aufrechter, une vision écologique, une vision pragmatique, une vision où l’on développe les mobilités douces, c’est possible. Il y a des contre-propositions possibles et imaginables.
Si l’on mesure la largeur de la route exitante et la largeur de celle prévue dans le projet, on se rend compte qu’il est question de faire une large coupe dans les bois. Concrètement ce ne serait pas une route de passage local mais un détournement fait pour les camions !
Quant aux mesures compensatoires, a souligné M. Aufrechter, « on ne demande pas de compenser à l’autre bout du territoire mais de compenser sur le secteur. La meilleure manière de ne pas compenser c’est de ne pas faire un détournement ».
3. Le bloc associatif écologique
Bien avant la consultation citoyenne de 2020, le front commun des associations s’était opposé aux autoroutes urbaines. L’ADIV Environnement à Verneuil, Bien Vivre à Vernouillet, Bien Vivre à l’Hautil, Triel Environnement, entre autres, se sont appuyés sur le savoir-faire et la combativité du CO.P.R.A. 184. Cette dernière a fait reculer plusieurs ministres et des élus qui voulaient relancer l’A104, notamment le « tracé vert » choisi par l’Etat en 2006. Par une mobilisation constante, les responsables associatifs ont précicé les raisons de leur refus : la triple aberration, économique (3,2 M€ pour 22 km), environnementale et sanitaire. Même si l’on est conscient que le report du projet de l’A104 n’équivaut pas à son annulation, le temps joue favorablement pour les adversaires de la logique « tout autoroute ». Dans sa dernière prise de position, le CO.P.R.A. 184 a prévenu : « Danger ! L’autoroute A 104 bis arrive dans nos villes ». Il s’agit de la liaison RD 30 – Pont d’Achères – RD 190 – Pont de Triel – déviation de la RD 154, qui relierait Achères aux Mureaux ou à Orgeval jusqu’à l’A13. Pour ce bloc associatif, « ce projet est une catastrophe environnementale et sanitaire pour tous les habitants d’Andrésy, Carrières-sous-Poissy, Chanteloup-les-Vignes, Orgeval, Triel-sur-Seine, Verneuil-sur-Seine, Vernouillet et Villennes-sur-Seine, qui subiront, de plein fouet, le bruit, et la pollution atmosphérique supplémentaires des nouveaux flux de véhicules (voitures individuelles et très nombreux poids lourds) circulant entre le Val d’Oise et les Yvelines. »(10) Au contraire, les associations combattent contre les autoroutes en zones urbanisées dont l’A104 bis, revendiqueant une multiplication des modes de transport alternatifs au tout routier et préconisant une amélioration du réseau existant avec des aménagements peu chers.
Faut-il attendre une décision de la prochaine majorité départementale ?
Lors du vote au conseil communautaire de Grand Paris Seine & Oise sur l’action foncière dans le massif, certains villages ne connaissaient pas le projet de la déviation de la RD 154 ; de plus, il y a une logique de groupe majoritaire du conseil départemental, le président étant soutenu par les maires membres du même groupe politique. Il faut retenir que ce ne sont pas 42 opposants contre 75 pour mais 42 opposants et 20 abstentions car M. Aufrechter avait « appelé les personnes présentes à s’abstenir » ; donc c’est 62 contre 75. Il y a un vrai débat qui n’est pas tranché. De plus, ce vote n’était pas pour ou contre la déviation de la RD 154 mais sur l’enquête publique visant à reloger, sur des terrains familiaux, des personnes qui habitent sur le tracé actuel.
Selon M. Aufrechter, il y a des remous dans le groupe majoritaire car [il] a reçu « des encouragements de la part de personnes pourtant très proches de l’actuel président du conseil départemental. Ils ne peuvent pas s’exprimer publiquement mais comprennent ma position et eux-mêmes ne sont pas totalement satisfaits. Ce dossier est beaucoup plus clivant que l’on peut imaginer. »
Le problème à résoudre ne concerne pas seulement le centre de Verneuil-sur-Seine mais la circulation globale, en prenant compte des besoins de mobilité nouveaux. Il faudrait aménager mais autrement en revalorisant des axes et des territoires. Par exemple, la base de loisirs à Verneuil-sur-Seine est à redynamiser et peut devenir un « diamant vert aux portes de Paris ».
Pourtant, imperturbable, malgré une consultation au résultat incontestable, la majorité des élus de GPS&O et le chef politique du département, qui siège également au conseil communautaire, persistent à rendre possible un projet très ancien, dont on a presque oublié la raison et dont presque plus personne ne veut, n’en comprennant pas l’utilité. Personne ne reprochera à cet élu, président du conseil départemental de 2005 à 2009 et depuis 2014, de poursuivre sa conversion tardive et intéressée à l’écologie !(11) Jamais deux sans trois dit le proverbe : il y eut naguère l’abandon d’un projet de circuit de Formule 1, plus récemment le retrait à contre cœur du projet de très large extension d’une carrière d’un décidément trop ingrat cimentier. Il ne lui reste plus qu’à en finir avec un tronçon d’autoroute urbaine parfaitement inutile !
Notes
1. Collectif pour la protection des Riverains de l’Autoroute A184 devenue l’A104. Propos de Pierre Gesnel, un des fondateurs du collectif anti-A104 qui « ne voulait pas sa chère campagne promise aux bulldozers… ».
2. Philippe Duron est le président du Conseil d’orientation des infrastructures, chargé d’établir des priorités dans les choix d’investissement dans les transports pour les vingt prochaines années
3. Consulter le site du département.
4. Nouvelles des Deux Rives, n° 75, février 2008, page 3
5. Michel Cullin, ancien président de l’ADIV Environnement a été le premier a dénoncer ce saucissonnage routier lors de l’AG du 5 avril 2014.
6. Lire l’article L.2121–29 Code Générale des Collectivités Territoriales : https://www.vie-publique.fr/fiches/20105-quest-ce-que-la-clause-generale-de-competence
7. Le projet de la déviation de la RD 154, achevons-le ! Site J2R, 31 août 2020. (URL)
8. Ibid.
9. La lettre aux Chapetois de leur maire : https://www.chapet.fr/wp-content/uploads/2020/12/Lettre-aux-Chapetois.pdf
10. Tract du CO.P.R.A. 184 en date de décembre 2020.
11. https://actu.fr/ile-de-france/gargenville_78267/yvelines-pierre-bedier-part-guerre-contre-cimentiers_30839672.html
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