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Présentation du plan de lutte de l’ARS Ile-de-France contre la variole du singe

par | 14 août 2022 | Com­mu­ni­qués, gpseo, Les Mureaux, Meu­lan, Pois­sy

PHo­to archive de l’hô­pi­tal du CHIMM à Meu­lan-en-Yve­lines (DR)

Vendre­di 12 août 2022, l’Agence Régio­nale de San­té (ARS) d’Île-de-France a publié une infor­ma­tion, qu’elle a trans­mise à la rédac­tion, qui pré­sente son plan régio­nal de lutte contre le virus de la variole du singe. Un plan, appe­lé : Variole du singe : Quel plan de lutte régio­nal ?, qui repose sur 4 piliers, décli­nant la démarche natio­nale et les connais­sances dis­po­nibles dans une approche adap­tée à la région la plus tou­chée :
1. Une infor­ma­tion en direc­tion des per­sonnes concer­nées y com­pris les per­sonnes les plus pré­caires, non stig­ma­ti­sante et construite en lien avec les asso­cia­tions
2. Des outils épi­dé­mio­lo­giques et de sui­vi de la vac­ci­na­tion adap­tés à chaque phase de l’épidémie
3. Une cam­pagne de vac­ci­na­tion réac­tive
4. Une atten­tion aux effets de la mala­die sur les per­sonnes les plus pré­caires, notam­ment à la rue

Le plan de lutte contre le virus de la variole du singe de l’Agence Régio­nale de San­té (ARS) d’Île-de-France s’appuie sur quatre piliers, décli­nant la démarche natio­nale et les connais­sances dis­po­nibles dans une approche adap­tée à la région la plus tou­chée. Voi­ci les quatre piliers dont la pré­sen­ta­tion est extraite de la publi­ca­tion de l’ARS Île-de-France, inti­tu­lée : Variole du singe : Quel plan de lutte régio­nal ?, qui est à retrou­ver sur son site.

1. Une infor­ma­tion en direc­tion des per­sonnes concer­nées y com­pris les per­sonnes les plus pré­caires, non stig­ma­ti­sant et construite en lien avec les asso­cia­tions

Le pre­mier objec­tif fut de rendre toutes les infor­ma­tions et les outils acces­sibles. Un espace inter­net dédié sur le site de l’ARS Île-de-France a été mis en place, et est réac­tua­li­sé en temps direct.
L’ARS a vou­lu mettre en place des canaux d’échange direct avec les asso­cia­tions com­mu­nau­taires. Elle a , dès les pre­mières alertes, orga­ni­sé des réunions per­met­tant de repé­rer les prin­ci­pales dif­fi­cul­tés, et de mettre en place des réponses com­munes.

• 31 mai : mes­sage d’information aux asso­cia­tions com­mu­nau­taires

• 10 juin : pre­mière réunion d’information des asso­cia­tions com­mu­nau­taires

• 27 juin : pré­sence sur la Gay Pride (non ciblée exclu­si­ve­ment sur MKP, en accord avec les asso­cia­tions)

• 7 juillet : réunion large sur la pré­pa­ra­tion de l’extension de la vac­ci­na­tion

• 13 juillet : groupe de tra­vail sur une com­mu­ni­ca­tion « pré­ven­tion com­bi­née »

• 29 juillet : seconde ren­contre avec les asso­cia­tions

• 12 aout : appel à pro­jet pour le ren­for­ce­ment des actions de média­tion com­mu­nau­taire, nou­velle ren­contre pré­vue le 17 aout
L’ARS a réa­li­sé des flyers en 5 langues (anglais, espa­gnol, por­tu­gais, arabe, chi­nois). Une infor­ma­tion en direc­tion des asso­cia­tions inter­ve­nant avec les tra­vailleurs du sexe ou en leur direc­tion a été ini­tiée.

2. Des outils épi­dé­mio­lo­giques et de sui­vi de la vac­ci­na­tion adap­tés à chaque phase de l’épidémie

La démarche de sen­si­bi­li­sa­tion et de mise en alerte a été ini­tiée le 17 mai par la Direc­tion géné­rale de la San­té (DGS) suite aux alertes euro­péennes. Le 1er cas décla­ré en France l’a été par le Ser­vice de Mala­dies Infec­tieuses et Tro­pi­cales (SMIT) de Bichat le 19 mai.

Après une pre­mière phase de prise en charge et de dépis­tage des cas au niveau des éta­blis­se­ments de san­té de réfé­rence (Bichat et la Pitié Sal­pê­trière), le dis­po­si­tif a été éten­du à l’ensemble des Ser­vices Médi­caux Inter­en­tre­prises du Tra­vail (SMIT) et des labo­ra­toires P3 hos­pi­ta­liers de la région Île-de-France.

Une nou­velle phase, actuel­le­ment, per­met une prise en charge des cas en ambu­la­toire avec un diag­nos­tic cli­nique. Selon le besoin, un diag­nos­tic bio­lo­gique peut être réa­li­sée par les labo­ra­toires P3 des centres hos­pi­ta­liers ou depuis le 30 juillet, par les labo­ra­toires P3 de ville.

Dès le début de l’épidémie, l’ARS a pilo­té le « contact tra­cing ». Au cours des pre­mières semaines, le contact tra­cing était réa­li­sé sur l’ensemble des cas confir­més, afin d’orienter les cas contact vers la vac­ci­na­tion. Avec le déploie­ment de la vac­ci­na­tion pro­phy­lac­tique, le contact tra­cing a évo­lué :

• Contact war­ning pour les cas confir­més sans com­pli­ca­tion : les cas confir­més sont sen­si­bi­li­sés à l’enjeu de conta­mi­na­tion de leur entou­rage et sont char­gés de pré­ve­nir les per­sonnes avec les­quelles ils ont été en contact afin de les appe­ler à faire de l’auto-surveillance et à consul­ter au moindre doute ;

• Le contact tra­cing est quant à lui orien­té sur les cas confir­més avec des formes graves, les femmes, les enfants et 1/5ème des formes HSH clas­siques pour assu­rer une sur­veillance épi­dé­mio­lo­gique.

3. Une cam­pagne de vac­ci­na­tion réac­tive

L’objectif est d’atteindre le niveau maxi­mum de cou­ver­ture de la popu­la­tion cible. La popu­la­tion éli­gible pour la vac­ci­na­tion est la sui­vante :

• Les hommes ayant des rela­tions sexuelles avec des hommes rap­por­tant des par­te­naires mul­tiples et les per­sonnes trans­genres rap­por­tant des par­te­naires sexuels mul­tiples ;

• Les per­sonnes en situa­tion de pros­ti­tu­tion ;

• Les usa­gers des lieux de consom­ma­tion sexuelle.

Le dis­po­si­tif pour l’Île-de-France a été construit en s’appuyant le plus pos­sible sur les par­cours de pré­ven­tion et de soins les plus adap­tés : la vac­ci­na­tion a été orga­ni­sée de manière pri­vi­lé­giée, en plus des SMIT pari­siens, au sein de Centre Gra­tuit d’Information, de Dépis­tage et de Diag­nos­tic (CeGIDD) et centres de san­té com­mu­nau­taires.

Cette mise en œuvre de la vac­ci­na­tion tient compte des contraintes impor­tantes qui résident dans la logis­tique d’approvisionnement et la mobi­li­sa­tion de res­sources humaines.
L’évolution de la stra­té­gie de vac­ci­na­tion en trois étapes :

• Étape 1 : la vac­ci­na­tion des sujets contact à risque a débu­tée le 28 mai 2022. Les per­sonnes iden­ti­fiées par l’ARS et SPF ont été adres­sées aux SMIT des deux Éta­blis­se­ments de San­té de Réfé­rence (Bichat et La Pitié Sal­pê­trière) pour le risque bio­lo­gique.

• Étape 2 : la vac­ci­na­tion des per­sonnes contact décla­rées : à par­tir du 3 juin, il a été pos­sible pour les per­sonnes se sachant sujets contacts à risque (ou iden­ti­fiées comme telles par les infec­tio­logues lors de l’entretien avec le patient) d’être vac­ci­nées. Les capa­ci­tés de vac­ci­na­tion ont alors été aug­men­tées avec l’intégration de l’ensemble des SMIT de l’Assistance Publique – Hôpi­taux de Paris (APHP), la mobi­li­sa­tion des CEGIDD, des centres de san­té et des centres de vac­ci­na­tion inter­na­tio­naux.

• Étape 3 : le déploie­ment de la vac­ci­na­tion pré­ven­tive ou en pré expo­si­tion vient com­plé­ter la vac­ci­na­tion post expo­si­tion : dans son avis du 8 juillet, la HAS retient une vac­ci­na­tion pré­ven­tive. Le 11 juillet, la vac­ci­na­tion pré­ven­tive est déployée en Ile-de-France.

Au sein de cette cam­pagne de vac­ci­na­tion, l’Agence est mobi­li­sée sur 4 plans

• Pilo­ter l’ensemble de la vac­ci­na­tion sur le ter­ri­toire fran­ci­lien ;

• Accom­pa­gner les centres rete­nus pour la vac­ci­na­tion : pilo­tage et ani­ma­tion du réseau des centres de vac­ci­na­tion fran­ci­liens pour assu­rer la qua­li­té et la sécu­ri­té de la vac­ci­na­tion (par­tage de bonnes pra­tiques, dif­fu­sion des ins­truc­tions, etc.)

• Coor­don­ner l’approvisionnement en vac­cins des centres ;

• Sou­te­nir le recru­te­ment des RH : en com­mu­ni­quant pour relayer les besoins des centres et faire connaître les mesures minis­té­rielles, et en finan­çant les recru­te­ments com­plé­men­taires néces­saires.
Depuis début juillet, le nombre de lieux de vac­ci­na­tion est en aug­men­ta­tion constante et un appro­vi­sion­ne­ment stable et sécu­ri­sé depuis le stock stra­té­gique État est assu­ré

Centres ouverts : 31 au total

Répar­ti­tion selon les struc­tures :

• Au sein des hôpi­taux :

• APHP : 11 sites

• Hors AP : 4 sites

• En ambu­la­toire (CeGIDD, CVI, Centres de san­té) : 16 sites

Répar­ti­tion selon les dépar­te­ments :

• 75 : 19 sites

• 77, 91, 93, 94, 95 : 2 sites / dépar­te­ment

• 78, 92 : 1 site

Injec­tions réa­li­sées :

Au 11 juillet, 500 vac­ci­na­tions de per­sonnes cas contact avaient été réa­li­sées en Ile-de-France.

Dès la semaine du 11 juillet, plus de 1 200 injec­tions ont été réa­li­sées en pré­ven­tif. Ce volume a été por­té à 5 000 la der­nière semaine de juillet soit une mul­ti­pli­ca­tion par plus de 4 en 2 semaines, et à près de 5 500 la pre­mière semaine d’août.

Il convient de noter que l’effort est par­ta­gé entre l’hôpital qui a por­té ses capa­ci­tés de plus de 800 à près de 3 000 sur la période (essen­tiel­le­ment à l’APHP qui repré­sente la qua­si-tota­li­té de l’activité en éta­blis­se­ment de san­té) et l’ambulatoire pas­sant de 400 la semaine du 11 juillet à plus de 2 500 la 1ère semaine d’août.


L’Agence pour­suit ses efforts pour ouvrir davan­tage de cré­neaux de vac­ci­na­tion afin de pro­po­ser des ren­dez-vous aux per­sonnes qui le sou­haitent dans un délai rai­son­nable. Plu­sieurs ouver­tures de centres sont pré­vues au cours du mois d’août, ain­si qu’une mon­tée en puis­sance des centres exis­tants.

Le concours de deux phar­ma­cies d’officine pari­siennes, dans le cadre de l’expérimentation natio­nale, est enga­gé depuis le 11 août.

4. Une atten­tion aux effets de la mala­die sur les per­sonnes les plus pré­caires, notam­ment à la rue

La mala­die peut atteindre des per­sonnes iso­lées ou très pré­caires. Il est indis­pen­sable de leur assu­rer non seule­ment les soins, mais aus­si un iso­le­ment dans des condi­tions accep­tables, et de les pro­té­ger de toute réac­tion d’exclusion ou de stig­ma­ti­sa­tion.

Le nombre de cas ren­con­trés est actuel­le­ment très faible (deux per­sonnes), mais il est pos­sible qu’il soit sous-esti­mé. L’ARS tra­vaille actuel­le­ment à struc­tu­rer un cir­cuit de signa­le­ment des cas et d’orientation des per­sonnes concer­nées en par­te­na­riat avec SOS Soli­da­ri­té pour les per­sonnes à la rue. L’ARS a éga­le­ment tra­vaillé avec la Direc­tion régio­nale et inter­dé­par­te­men­tale de l’Hébergement et du Loge­ment (DRHIL) pour infor­mer et sen­si­bi­li­ser les ges­tion­naires de centres d’hébergement aux consignes de conduite à tenir et à la pré­ven­tion des situa­tions d’homophobie. Enfin, un appel à can­di­da­ture a été lan­cé pour ren­for­cer des actions de média­tion spé­ci­fique en « aller vers » est actuel­le­ment lan­cé, et per­met­tra de sou­te­nir les asso­cia­tions dès la semaine pro­chaine.

 

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