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Marc Jammet, le Don Quichotte du Mantois

par | 2 février 2021 | gpseo, Poli­tique

Lors de la réunion du conseil com­mu­nau­taire du 10 juillet 2020, Marc Jam­met avait pré­ve­nu : « A la com­mu­nau­té urbaine, nous com­bat­tons son exis­tence même ! » (DR)

Marc Jam­met, conseiller muni­ci­pal de Mantes-la-Jolie et conseiller com­mu­nau­taire de GPS&O, n’a pas la langue dans sa poche lors­qu’il décor­tique les méandres du sys­tème bié­dé­riste qui, selon lui, règne dans le Man­tois et, au-delà, dans les Yve­lines. Depuis six ans, il informe et se bat pour des idéaux de jus­tice sociale dans un cadre répu­bli­cain. La rédac­tion du J2R l’a inter­ro­gé, le 27 jan­vier, sur la gou­ver­nance de la Com­mu­nau­té urbaine Grand Paris Seine & Oise, sur son pro­jet de ter­ri­toire et sur le sys­tème opaque mis en place dans cette vaste inter­com­mu­na­li­té.

En s’ap­puyant sur les tech­no­lo­gies de visio­pho­nie actuelles, au moyen de la pla­te­forme Zoom, le J2R a inter­viewé, le 27 jan­vier 2021, Marc Jam­met, conseiller muni­ci­pal com­mu­niste de Mantes-la-Jolie ; de plus, depuis 2015, il connaît bien le fonc­tion­ne­ment de la Com­mu­nau­té urbaine Grand Paris Seine & Oise. En juillet 2020, il s’est vai­ne­ment por­té can­di­dat à la pré­si­dence de l’exé­cu­tif  « en rup­ture avec l’u­na­ni­mi­té ambiante » qui allait élire Raphaël Cognet (LR).

Avec une bon­ho­mie qui étonne, Marc Jam­met s’est bat­tu constam­ment contre les pra­tiques de la pré­si­dence de la com­mu­nau­té urbaine et de la mai­rie de Mantes-la-Jolie. Dans une passe d’armes récente avec Pierre Bédier, le 30 novembre 2020, lors d’une réunion du conseil muni­ci­pal de Mantes-la-Jolie,  il a conser­vé un calme olym­pien, contrai­re­ment à ce qu’au­rait fait Georges Mar­chais, ancien secré­taire du Par­ti com­mu­niste fran­çais.

Jus­te­ment, M. Jam­met reven­dique haut et fort ses convic­tions com­mu­nistes car « [son] enga­ge­ment vise à chan­ger la socié­té vers plus de jus­tice et éga­li­té. » Pour lui, « on est tou­jours dans la lutte de classe ! » Certes, il ne veut pas une révo­lu­tion comme jadis. Il se ques­tionne, en somme, sur les fon­da­men­taux de la socié­té actuelle : « Quel type de socié­té vou­lons-nous ? » Par­fois, d’une manière naïve, il pose le pos­tu­lat que « le pro­fit ne doit pas gui­der le sens de l’His­toire ».

Tel un Don Qui­chotte des temps modernes, il a affir­mé « que les seuls com­bats que l’on perd ce sont ceux que l’on ne mène pas ». Depuis 2015, son ana­lyse du fonc­tion­ne­ment de la Com­mu­nau­té urbaine Grand Paris Seine & Oise est sans équi­voque : « La CU est une énorme usine à gaz où la ratio­na­li­té prime et met à mal la proxi­mi­té et la sub­si­dia­ri­té » des ser­vices à la popu­la­tion. Le der­nier exemple, le chaos de la col­lecte des déchets, le démontre bien.

Le Don Qui­chotte du Man­tois s’est fixé deux mis­sions : d’une part, « détri­co­ter la com­mu­nau­té urbaine en infor­mant les habi­tants par des faits ; [ensuite] se battre avec cou­rage contre l’illé­gi­ti­mi­té des élus en place ». Il déplore le clien­té­lisme avec son lot de cour­ti­sans et l’o­pa­ci­té qui per­mettent aux élus de la droite yve­li­noise de régner sans par­tage dans les com­munes telles Mantes-la-Ville et Mantes-la-Jolie. Ce com­bat s’as­si­mile, dit-il, « à la refon­da­tion de la démo­cra­tie locale ».

Les péchés ori­gi­nels de GPS&O sont nom­breux mais il faut sou­li­gner, selon lui, l’ab­sence d’un pro­jet du ter­ri­toire : « Il n’y a rien de com­mun entres les trois bas­sins prin­ci­paux de la vaste zone de 500 km2 et de 405 000 habi­tants ». La seule solu­tion, à ce stade, est une dose de sub­si­dia­ri­té afin de régler les pro­blèmes qui ont été exa­cer­bés par la créa­tion de cette inter­com­mu­na­li­té. En bon com­mu­niste, il met en avant la pos­si­bi­li­té de dis­tri­buer l’eau et rendre des ser­vices urbains avec une régie car elle serait fiable, répon­dant aux contraintes d’é­chelle géo­gra­phique et d’exi­gence tech­nique (cf. le cas de la muni­ci­pa­li­sa­tion de la dis­tri­bu­tion de l’eau à Gre­noble et à Paris). « Il faut être aus­tère et exi­geant avec l’argent public », a décla­ré M. Jam­met.

Ain­si, trois mois après la publi­ca­tion du rap­port de la Chambre régio­nale des comptes (CRC)(1) sur la ges­tion de la ville de Mantes-la-Jolie de 2014 à 2018, Marc Jam­met a écrit au pro­cu­reur de la Répu­blique afin de rendre trans­pa­rente cette situa­tion « inad­mis­sible » selon ses dires : « Non seule­ment il y a eu des primes indues à la direc­tion de la ville, mais les res­pon­sables de l’exé­cu­tif local ont tri­ché sur les déli­bé­ra­tions adop­tées pen­dant cette période exa­mi­née par la CRC. » M. Jam­met a récla­mé de la trans­pa­rence et de la jus­tice : « Le pro­cu­reur doit enga­ger une pro­cé­dure judi­ciaire. »

Pour livrer ce com­bat de type « che­va­le­resque », Marc Jam­met aurait besoin non seule­ment de solides argu­ments mais aus­si d’un San­cho P. qui pour­rait lui don­ner la logis­tique pour se battre dans le Man­tois.

Pour en savoir plus :

1. Un article de 78actu : Rap­port de la chambre régio­nale des comptes : Marc Jam­met sai­sit la jus­tice.
2. Blog de Marc Jam­met.

 

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