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L’immobilier : une hausse de taux d’intérêt records en mars

par | 10 mars 2022 | Éco­no­mie, Immo­bi­lier

Des hausses de taux records en mars ont été consta­tés. Y‑au­ra-t-il un lien avec la guerre en Ukraine ? (J2R)

Des hausses de taux d’in­té­rêt ont été obser­vés par des experts en mars. Des consé­quences indi­rectes de la guerre en Ukraine sont à pré­voir sur le mar­ché immo­bi­lier dans les pro­chains mois.

En mars, dans le sillage des taux d’emprunt d’Etat, plu­sieurs banques ont remon­té leurs taux de cré­dit, de 0,10 point mais jusqu’à 0,5 point pour l’une d’entre elles… Une hausse de taux inédite en un seul mois ! Pour autant et en dépit du conflit en Ukraine, les banques n’ont pas fer­mé le robi­net du cré­dit et l’immobilier est plus que jamais une valeur refuge, même si la situa­tion pour­rait avoir des consé­quences indi­rectes pour les emprun­teurs, via la hausse du coût des matières pre­mières et de l’énergie notam­ment.

De nou­velles hausses de taux en mars dans la plu­part des banques, de 0,10 à 0,50 % !

En mars, les banques ont pour­sui­vi leur mou­ve­ment de remon­tée des taux, contraintes par la hausse des taux d’emprunt d’Etat (OAT 10 ans), pas­sés de 0 % fin décembre 2021 à 0,75 % fin février (un niveau inédit depuis début 2019) avant de retom­ber à 0,48 % le 8 mars. Ain­si, la plu­part des banques, natio­nales ou régio­nales ont remon­té leurs taux en mars de 0,20 point en moyenne mais jusqu’à 0,50 point pour une banque régio­nale, une hausse inédite en un mois. Ces aug­men­ta­tions de taux dans les barèmes concernent soit à tous les pro­fils, soit plus for­te­ment les moins bons pro­fils.

Gra­phique : Evo­lu­tion des taux d’emprunt d’E­tat

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« En mars, dans la lignée du mois de février, compte tenu de la hausse des taux de refi­nan­ce­ment et de la remon­tée des taux d’emprunt d’Etat, les banques ont pour­sui­vi le mou­ve­ment de remon­tée de leurs taux de cré­dit dans un contexte glo­bal de remon­tée des taux. Pour autant les banques ont toutes des objec­tifs de pro­duc­tion de cré­dit éle­vés qui devraient les conduire à conti­nuer à prê­ter tout en veillant à pré­ser­ver leurs marges. Mais des décotes de taux res­tent quand même pos­sible pour les meilleurs pro­fils… » ana­lyse Julie Bachet, direc­trice géné­rale Vous­fi­nan­cer.

Ain­si les taux moyens pro­po­sés sont en hausse à 1,2 % sur 15 ans, 1,35 % sur 20 ans et 1,55 % sur 25 ans. Les taux pour les meilleurs pro­fils remontent éga­le­ment tout en res­tant encore très attrac­tifs : 0,80 % sur 15 ans, 0,9 % sur 20 ans et 1,15 % sur 25 ans.

« Alors qu’il était encore pos­sible d’emprunter à moins de 1 % sur 20 ans – voire même sur 25 ans – en jan­vier 2022, désor­mais c’est qua­si­ment mis­sion impos­sible, sauf très rares excep­tions… Une banque a ain­si aug­men­té le taux pro­po­sé à un même pro­fil pour un prêt sur 20 ans de 1,03 % à 1,53 % ! Pour autant à 1,35 % en moyenne sur 20 ans, on reste sur des niveaux de taux encore attrac­tifs mal­gré les récentes hausses » ana­lyse San­drine Allo­nier direc­trice des études de Vous­fi­nan­cer.

Pas d’impact de la guerre en Ukraine sur l’octroi de cré­dit, pour l’instant, mais d’autres effets indi­rects atten­dus

Sur­veillance des taux d’emprunt d’Etat
Si les hausses de taux de cré­dit sont signi­fi­ca­tives en mars, elles sont en lien avec l’évolution des condi­tions de refi­nan­ce­ment des banques, des taux d’emprunt d’Etat et de l’inflation, mais pas néces­sai­re­ment pour l’instant avec la guerre en Ukraine. « A ce jour aucun de nos par­te­naires ban­caires n’a men­tion­né le conflit en Ukraine pour jus­ti­fier les der­nières hausses des taux. En revanche il y a clai­re­ment un impact de la hausse des taux d’emprunt d’Etat, qui pour­raient conti­nuer à aug­men­ter signi­fi­ca­ti­ve­ment en cas de consé­quences éco­no­miques pour la France ou d’une impli­ca­tion dans le conflit qui pour­rait accroitre le risque pour les inves­tis­seurs et faire aug­men­ter le taux des obli­ga­tions d’Etat » ana­lyse San­drine Allo­nier.

La hausse des prix de l’énergie sur le bud­get des ménages
Si coté octroi de cré­dits il n’y a pas de rai­son que les banques ferment le robi­net du cré­dit ou qu’elles dur­cissent leurs condi­tions, elles pour­raient être plus atten­tives à cer­taines dépenses des ménages dont le mon­tant risque d’augmenter dans les pro­chaines semaines ou pro­chains mois. En effet, la hausse du prix de l’énergie, tant de l’essence pour se dépla­cer que du gaz et de l’électricité pour se chauf­fer, pour­rait peser très for­te­ment dans le bud­get des futurs emprun­teurs, avec la néces­si­té peut être d’augmenter le reste-à-vivre mini­mum afin de tenir compte de la hausse de ces dépenses mal­heu­reu­se­ment sou­vent inévi­tables… « Actuel­le­ment le reste à vivre, cal­cu­lé en dédui­sant des reve­nus nets avant impôt, l’ensemble des charges de cré­dit assu­rance incluse est le plus sou­vent de 850 € pour une per­sonne seule, 1500 € pour un couple et 300 € par enfant. Mais avec un bud­get de trans­port et d’énergie en hausse pour cer­tains ménages, notam­ment ceux qui achètent une mai­son, par­fois plus loin de leur lieu de tra­vail, impli­quant l’achat d’une 2ème voi­ture, ou avec des dépenses de chauf­fage plus impor­tantes, ce mon­tant mini­mum sen­sé pou­voir faire face à l’ensemble des dépenses cou­rantes risque de ne plus être suf­fi­sant » ana­lyse San­drine Allo­nier.

La pour­suite de la hausse du cout des matières pre­mières et les pro­blèmes d’acheminement des maté­riaux de construc­tion
La crise sani­taire avait déjà entraî­né des dif­fi­cul­tés d’approvisionnement et d’acheminement des matières pre­mières fai­sant aug­men­ter les couts et les délais de construc­tion, impac­tant aus­si la filière de la réno­va­tion et des tra­vaux. « Avec le conflit en Ukraine, ces dif­fi­cul­tés s’accroissent encore notam­ment concer­nant l’acheminement de maté­riaux comme l’acier ou l’aluminium dont le cours s’envole, mais aus­si la hausse du prix de l’énergie, notam­ment le pétrole, néces­saire pour pro­duire de nom­breux maté­riaux, qui devraient entrai­ner une nou­velle hausse des couts de construc­tion que l’on retrou­ve­ra dans le prix d’achat des biens neufs et/ou dans le bud­get glo­bal d’acquisition de bien ancien avec tra­vaux » explique Julie Bachet.

Vola­ti­li­té bour­sière et valeur refuge de l’immobilier
Depuis le début du conflit, la bourse a bais­sé de plus de 10 % avec un indice Cac 40 repas­sé même sous la barre sym­bo­lique des 6 000 points. Cette forte vola­ti­li­té pour­rait avoir pour effet de ren­for­cer le côté valeur refuge de l’immobilier, comme cela a été le cas durant la crise sani­taire en inci­tant les inves­tis­seurs les plus pru­dents à pla­cer leur argent dans l’immobilier. « La pierre à un double avan­tage : ce pla­ce­ment est le seul qui peut béné­fi­cier de l’effet levier du cré­dit et durant les récentes crises, notam­ment la crise sani­taire, il a démon­tré sa rési­lience qui lui confère un vrai sta­tut de valeur refuge auprès des Fran­çais » conclut Julie Bachet.

 

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