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Un consensus sera-t-il obtenu, à Andrésy, sur le projet OGIC ?

par | 9 février 2022 | André­sy, Immo­bi­lier

Nico­las Lacour, direc­teur régio­nal (Paris, Île-de-France ouest) du pro­mo­teur OGIC a insis­té sur la démarche de son groupe, visant « une nou­velle manière de faire la ville ». (J2R)

Le 8 février dans la salle Julien-Green d’An­dré­sy, une soixan­taine d’ha­bi­tants se sont ras­sem­blés pour la 3e pré­sen­ta­tion du pro­jet immo­bi­lier ini­tié, dans l’a­ve­nue de l’Ey­lau, par le pro­mo­teur pri­vé OGIC. Beau­coup d’ex­pli­ca­tions de la démarche urbaine (mor­pho­lo­gie, cohé­rence, écoute…) ont fait com­prendre que le pro­mo­teur et la Ville cherchent un consen­sus avec les rive­rains actuels. Par­vien­dront-ils à se mettre d’ac­cord ? 

OGIC, pro­mo­teur his­to­rique du mar­ché fon­cier et immo­bi­lier, tente de « faire la ville » en intro­dui­sant une forte dose de nature à André­sy. Sur une sur­face totale de 6928 m² de ter­rain, le pro­jet concerne la construc­tion d’une sur­face totale hors œuvre (SHON) de 2354 m2 pour abou­tir à livrai­son de 40 loge­ments (dont 16 à carac­tère social) et 35 places de par­king. Dans le mar­ché immo­bi­lier du neuf, le prix de ces loge­ments serait envi­ron 5500 €/m2.

Dans une pre­mière prise de parole, Nico­las Lacour, direc­teur régio­nal d’O­GIC, a rap­pe­lé les deux autres réunions d’in­for­ma­tion et de concer­ta­tion, cor­res­pon­dant à l’i­dée de « faire ensemble pour chan­ger le pro­jet ». Il a admis que la pre­mière réunion, le 8 décembre 2021, avait été hou­leuse, mais qu’elle avait consti­tué une étape impor­tante pour modi­fier le pro­jet. Celui-ci a, jus­te­ment, été modi­fié sur divers points, selon l’ar­chi­tecte Sébas­tien Leman : une toi­ture plus clas­sique a été conçue ; la tex­ture des façades sera réa­li­sée avec plus de bois ; la cou­leur des façades sera modi­fiée. Tou­te­fois, l’é­co­no­mie du pro­jet reste la même. De plus, le carac­tère remar­quable du bâti­ment per­met­tra de conser­ver « la mémoire » du site.

Pour don­ner suite aux pre­mières demandes des rive­rains, des inter­lo­cu­teurs des Archi­tectes Bâti­ments de France (ABF), qui donnent des avis sui­vis d’ef­fets, ont accep­té des modi­fi­ca­tions de taille et de forme. Pour Sébas­tien Leman, che­ville archi­tec­tu­rale du pro­jet, il fal­lait « s’in­ter­ro­ger sur com­ment gar­der le ves­tige de ce pas­sé ». A l’é­vi­dence, la mai­son de maître et son parc per­mettent de pré­ser­ver la tota­li­té du bâti et de gar­der la mémoire du pas­sé. En somme, il s’a­git de construire un ensemble archi­tec­tu­ral avec un trai­te­ment très contem­po­rain.

Une soixan­taine de rive­rains ont échan­gé avec le pro­mo­teur et son archi­tecte en chef, le 8 février 2022. (J2R)

Mises à part les ques­tions clas­siques sur le nombre de places de par­king (très insuf­fi­sant selon l’au­di­toire) et l’ac­cès par les per­sonnes han­di­ca­pées, les réac­tions d’une poi­gnée d’ir­ré­duc­tibles se sont carac­té­ri­sées par un rejet « ami­cal » : la bâti remar­quable « fait pen­ser à une grange rurale », ont sou­li­gné cer­tains. Pour un autre voi­sin, l’en­semble « manque de charme ! ». Une autre per­sonne a décla­ré au pro­mo­teur que le pro­jet « manque éga­le­ment d’é­lé­gance. »  Certes, le direc­teur géné­ral du pro­mo­teur et son col­la­bo­ra­teur ont essayé de les convaincre de leur bonne foi : « on a tra­vaillé le pro­jet par un enca­dre­ment des fenêtres, la modi­fi­ca­tion des enduits, une refrag­men­ta­tion du volume ». Le pro­mo­teur et son archi­tecte en chef ont ain­si  ten­té d’a­dap­ter le pro­jet à la mor­pho­lo­gie urbaine et au cadre de vie local.

Après deux heures d’é­changes et de questions/réponses, une rive­raine, par ailleurs experte dans l’é­co­lo­gie urbaine, a concé­dé que ce pro­mo­teur fait pour le mieux, dans le cadre juri­dique, pour bâtir un pro­jet qui est « sen­sible » à l’ur­gence éco­lo­gique. Cepen­dant, pour elle, il s’a­git « de notre quar­tier, de notre manière de vivre » ; pour cela, il fau­dra res­ter vigi­lant.

Plus vin­di­ca­tif, Cipria­no Her­re­ra, un des diri­geants de l’as­so­cia­tion du quar­tier Ave­nue de l’Ey­lau et Maré­chal Foch, a mis en garde le pro­mo­teur : « Nous ne somme pas convain­cus par votre logique finan­cière ; nous allons aller au bout de la démarche et des com­bats vont être menés ! » S’a­git-il d’une menace d’al­ler au conten­tieux en contes­tant le pro­jet sur le plan admi­nis­tra­tif et juri­dique ?  Ren­dez-vous après le dépôt du per­mis de construire pour ce pro­jet de 40 loge­ments : fins mars ou début avril 2022.

En conclu­sion, les trois réunions, dont celle-ci, ont per­mis de désa­mor­cer les conflits sur le plan juri­dique et d’ou­vrir la voie pour trou­ver des solu­tions  ; un  consen­sus, pour ne pas dire « un pro­jet par­ta­gé », est envi­sa­geable entre  le pro­mo­teur et les rive­rains, sous l’ar­bi­trage de la muni­ci­pa­li­té d’An­dré­sy. Tou­te­fois, cha­cun aurait la pos­si­bi­li­té d’affuter ses argu­ments pour faire valoir ses posi­tions devant la juri­dic­tion admi­nis­tra­tive com­pé­tente si l’af­faire devait y être por­tée.

 

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