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Le futur écoquartier de Fauveau, un défi pour les Villennois

29 novembre 2021 | Immo­bi­lier, Villennes/Médan

Illus­tra­tion pré­fi­gu­rant la volu­mé­trie mais pas l’ar­chi­tec­ture de l’é­co­quar­tier de Fau­veau  (Ville de Villennes/Cogedim/Seqens)

Après une phase de « concer­ta­tion citoyenne » et une réunion publique pour la pré­sen­ta­tion du pro­jet, deux infor­ma­tions ont concer­né, la même semaine de la fin du mois de novembre, une étape impor­tante de la concep­tion d’un nou­veau quar­tier de Villennes : sa label­li­sa­tion « Éco­Quar­tier » et la pre­mière réunion d’un comi­té consul­ta­tif.

Cette opé­ra­tion d’urbanisation d’un ancien ter­rain agri­cole excen­tré pour­rait avoir un impact très impor­tant sur le déve­lop­pe­ment de la com­mune et sur la vie locale.

Le communiqué de la Ville de Villennes

Lun­di 22 novembre, le futur pro­jet d’aménagement du quar­tier Fau­veau à Villennes-sur-Seine a pris une nou­velle tour­nure avec la signa­ture de la charte Éco­Quar­tier, pro­po­sée par les Minis­tères de la Cohé­sion des ter­ri­toires et des Rela­tions avec les col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales et de la Tran­si­tion éco­lo­gique et soli­daire.

Lise Leblanc, pré­si­dente de Coge­dim Ile-de-France, Jean-Pierre Lai­gneau, Maire de Villennes-sur-Seine, Pas­cal Van Lae­them, Direc­teur géné­ral de Seqens et Jean-Michel Charles, Adjoint à l’Urbanisme, se sont donc réunis pour offi­cia­li­ser leur enga­ge­ment com­mun dans cette démarche qui intègre des objec­tifs de déve­lop­pe­ment durable.

« C’est la concré­ti­sa­tion d’une pre­mière étape qui engage à long terme la col­lec­ti­vi­té sur ce pro­jet, pré­cise Jean-Michel Charles. Nous nous fixons ain­si des objec­tifs par rap­port aux 20 enga­ge­ments du réfé­ren­tiel Éco­quar­tier dont l’un des plus concrets pour nous est l’intégration des habi­tants. […] »

Com­ment res­pec­ter cet enga­ge­ment d’intégration pour un quar­tier de Villennes très éloi­gné de son centre mais proche de Pois­sy ? En fonc­tion de l’important apport de popu­la­tion, les infra­struc­tures com­mu­nales, jugées déjà insuf­fi­santes par une grande par­tie de la popu­la­tion, pour­ront-elles être com­plé­tées ? Ce sont des ques­tions essen­tielles que se posent actuel­le­ment de nom­breux habi­tants et la muni­ci­pa­li­té. Le maire en est bien conscient, ayant décla­ré, au début de la réunion publique de pré­sen­ta­tion du pro­jet, le 19 octobre der­nier : « Ce pro­jet est très impor­tant pour notre ville. Nous n’avons pas droit à l’erreur ! »

L’espace à aménager, longtemps connu sous le nom « terrain IKEA »

Il s’agit d’un ter­rain rec­tan­gu­laire de 5,5 ha, situé sur le pla­teau de Fau­veau domi­nant la route RD153 de Villennes à Pois­sy, bor­dé d’un côté par une par­tie d’un espace fores­tier pri­vé de 12 ha (les Bois de Fau­veau et de Migneaux). De l’autre côté, se trouve le che­min de Fau­veau, mar­quant une limite avec la com­mune d’Orgeval, en face de la bre­telle de sor­tie de l’autoroute A14. Le quar­tier qui y sera éta­bli sera plus proche de celui de La Cou­draie à Pois­sy que du centre de Villennes, situé à envi­ron 2 km.

Le plan de situa­tion de l’é­co­quar­tier (Ville de Villennes/Cogedim/Seqens)

La filiale fran­çaise de la socié­té mul­ti­na­tio­nale d’origine sué­doise, spé­cia­liste du mobi­lier et la déco­ra­tion, avait acquis, en 1986, un ter­rain agri­cole de 11 ha conte­nant cette par­celle, dans le cadre de ses inves­tis­se­ments fon­ciers tout autour de l’Île-de-France. Nous n’avons pas pu véri­fier que la socié­té IKEA aurait vou­lu y ins­tal­ler un maga­sin et son siège, pour les­quels elle a, ensuite, pré­fé­ré un empla­ce­ment à Plai­sir. Le ter­rain est devenu construc­tible depuis l’approbation du Plan local d’urbanisme en jan­vier 2008. La com­mune avait, ensuite, acquis d’IKEA une par­celle de 5 hec­tares afin d’être en mesure de satis­faire ses obli­ga­tions de construc­tion de loge­ments sociaux (25 % depuis 2013) et d’y réa­li­ser un équi­pe­ment public. 

Deux rési­dences, consti­tuées de trois grands immeubles et de sept petits, com­pre­nant 221 appar­te­ments, y ont été bâties ain­si qu’une crèche inter­com­mu­nale, le Mul­ti-Accueil Les Coc­ci­nelles. Les immeubles les plus proches du che­min de Fau­veau sont voi­sins de la Rési­dence « La Rose des Vents », une mai­son de retraite médi­ca­li­sée ouverte en 1991. Le pre­mier bâti­ment d’une zone arti­sa­nale est en construc­tion, en cette fin d’année 2021 : l’atelier de tor­ré­fac­tion de la socié­té Cafés Pfaff, actuel­le­ment situé à Triel, par­fu­me­ra le quar­tier à par­tir de l’été pro­chain(2).

L’en­vi­ron­ne­ment exis­tant (Ville de Villennes/Cogedim/Seqens)

Après l’annonce de la vente, par IKEA à un pro­mo­teur, de la plus grande par­tie du ter­rain qui lui appar­te­nait encore, le J2R avait rela­té, dans son édi­tion n°142 de février-mars 2019(3), les oppo­si­tions de nom­breux habi­tants au pro­jet immo­bi­lier pré­vu et le vif débat au sein du conseil muni­ci­pal. Sans avoir fait de pro­po­si­tion à la muni­ci­pa­li­té, IKEA avait cédé son ter­rain au pro­mo­teur Coge­dim, asso­cié à France Habi­tat (deve­nu Seqens), spé­cia­liste de la construc­tion de loge­ments sociaux. L’association VIE, dont l’une des diri­geantes était Vir­gine Oks, deve­nue adjointe au maire délé­guée à la tran­si­tion éco­lo­gique et éner­gé­tique dans l’équipe muni­ci­pale actuelle, avait décla­ré que c’était « un déli­rant pro­jet d’a­mé­na­ge­ment de l’an­cien ter­rain IKEA sur Fau­veau avec 420 loge­ments (quelques 1300 per­sonnes) ! […] Il est tota­le­ment dis­pro­por­tion­né pour notre petite com­mune » [alors, envi­ron 5400 habi­tants] ; Il est indis­pen­sable de le contrer, de le redi­men­sion­ner et de l’a­dap­ter (en éco­quar­tier notam­ment). » Le maire, Michel Pons, main­te­nait sa posi­tion que la com­mune n’était pas concer­née, car « ce ter­rain a été ven­du dans le cadre d’une tran­sac­tion clas­sique ». Pierre-Fran­çois Degand et son groupe « Ave­nir Villennes », qui avaient, pro­vi­soi­re­ment, rejoint la majo­ri­té muni­ci­pale, avaient réus­si à obte­nir un vote, à l’unanimité du conseil muni­ci­pal, d’une motion en vue d’une pré­emp­tion. Tou­te­fois, le droit de pré­emp­tion avait été trans­fé­ré à la com­mu­nau­té urbaine. GPS&O n’a pas don­né suite à cette demande car la muni­ci­pa­li­té de Villennes n’avait pas eu le temps de pré­sen­ter un pro­jet pré­cis. Cer­tains affirment que c’était en rai­son des mau­vaises rela­tions entre l’exécutif de la com­mu­nau­té urbaine et les com­munes fron­deuses de l’ancienne Com­mu­nau­té d’agglomération 2 Rives de Seine, dont Villennes fai­sait par­tie.

Vue du ter­rain à par­tir de l’angle ouest (J2R)

La présentation du projet

La réunion publique qui a duré presque deux heures, le 19 octobre, ne peut pas être résu­mée en quelques lignes. Une trans­mis­sion vidéo ayant été dif­fu­sée, en direct, sur Face­book, les dif­fé­rentes inter­ven­tions peuvent y être vues(4).

Nous avons, prin­ci­pa­le­ment, rete­nu l’excellente pré­sen­ta­tion de Jean Ché­ron, urba­niste de l’agence DLM, auquel les amé­na­geurs ont confié la tâche d’imaginer ce nou­veau quar­tier. Il s’est, d’abord, impré­gné de l’histoire du déve­lop­pe­ment de Villennes, de son patri­moine et de son cadre de vie pour répli­quer des ambiances et des élé­ments archi­tec­tu­raux dans le pro­jet. Après avoir posé des limites fon­cières, déli­mi­tant des enclos, il a tra­cé une cir­cu­la­tion en boucle reliant la par­tie déjà bâtie et celle à conce­voir, puis des voies inter­mé­diaires et des allées pié­tonnes. L’urbaniste a ensuite pla­cé les emprises bâties, « très variées dans leur dis­po­si­tion et leur for­mat ».

Les divers « enclos » du futur quar­tier (Ville de Villennes/Cogedim/Seqens)

A la vue du des­sin, réa­li­sé par un illus­tra­teur, pré­fi­gu­rant la volu­mé­trie des bâti­ments mais pas leur archi­tec­ture (image d’en­tête de l’ar­ticle), l’assemblée a presque applau­di car, lors de l’annonce de cette opé­ra­tion d’urbanisation, tous crai­gnaient l’implantation de barres de loge­ments. Les hau­teurs seront, éga­le­ment, variées entre R+1 et R+3 plus attique. Plu­sieurs lieux sont dis­tin­gués : une place publique et com­mer­ciale, un grand domaine et une zone de pavillons jume­lés ; est éga­le­ment pré­vu un espace, nom­mé « La Ferme », dont l’intérieur sera consti­tué de ver­gers et de pota­gers, ses dimen­sions étant celles de la cour de la ferme de Marolles.

La végé­ta­li­sa­tion a été confiée à Sophie Roux, pay­sa­giste de l’agence Endroits en vert. Elle a repris les élé­ments exis­tants, d’anciennes terres agri­coles bor­dées par des lisières boi­sées, sous la forme d’un parc cen­tral tra­ver­sé par une pro­me­nade prin­ci­pale et des venelles trans­ver­sales ; il com­pren­dra des espaces de convi­via­li­té et de détente, des amé­na­ge­ments agri­coles (ver­gers péda­go­giques, jar­dins pota­gers et car­rés pota­gers). La nature sera, éga­le­ment, inté­grée dans le quar­tier au moyen des cœurs d’îlots et des jar­dins pri­va­tifs. Ces amé­na­ge­ments qu’apprécieront, cer­tai­ne­ment, les habi­tants du quar­tier seront-ils, tou­te­fois, suf­fi­sants pour atteindre l’objectif d’y faire se ren­con­trer les Vil­len­nois des dif­fé­rents quar­tiers ? C’était l’une des inter­ro­ga­tions qui se sont, ensuite, mani­fes­tées.

Le plan masse du quar­tier (Ville de Villennes/Cogedim/Seqens)

Les avis et les questions des participants

« Sur le papier, cela a l’air très joli » a été le pre­mier com­men­taire expri­mé par une per­sonne assis­tant, à dis­tance, à la réunion. Phi­lippe Mei­chler,  membre du comi­té consul­ta­tif, a trou­vé le pro­jet « sédui­sant au pre­mier abord » mais il aurait vou­lu voir l’architecture des bâti­ments. En effet, les archi­tectes n’étaient pas déjà inter­ve­nus dans le pro­jet.

Du côté des bois, à la limite entre la par­tie déjà bâtie et le ter­rain, objet du pro­jet, une réserve fon­cière a été consti­tuée à parts égales (5000 m2, cha­cun) par la Ville de Villennes et par Coge­dim pour construire un éta­blis­se­ment sco­laire. Le maire a pré­ci­sé que ce serait un col­lège pri­vé, dont le pro­jet est étu­dié par un ancien direc­teur de l’ensemble sco­laire Notre-Dame « Les Oiseaux » de Ver­neuil-sur-Seine. Cet équi­pe­ment, qui peut satis­faire une par­tie de la popu­la­tion vil­len­noise, per­met­tra-t-il d’atteindre l’un des objec­tifs du pro­jet, la mixi­té sociale ? En plus de deux entre­prises qui pour­raient rejoindre les Cafés Pfaff dans la zone arti­sa­nale, un bâti­ment regrou­pe­ra, sur 3000 m2, la Pro­tec­tion civile, le centre tech­nique muni­ci­pal et la police muni­ci­pale.

Avant la fin de l’année, après des dis­cus­sions dif­fi­ciles avec Île-de-France Mobi­li­tés et la com­mu­nau­té urbaine, une com­mu­ni­ca­tion par bus devrait être éta­blie entre le quar­tier de Fau­veau et le centre de Villennes ; les deux mini­bus élec­triques deman­dés par la Ville seront-ils uti­li­sés dans ce but ? En ce qui concerne la liai­son avec le quar­tier de La Cou­draie, la muni­ci­pa­li­té sou­haite que cette par­tie de l’avenue de Fau­veau, qui rem­pla­ce­ra le che­min de Fau­veau et sera pro­lon­gée jus­qu’à Pois­sy, soit réser­vée aux trans­ports publics, aux pié­tons et aux cyclistes ; ce n’est pas, exac­te­ment, ce que nous pou­vons lire dans le PLUi, pré­ci­sant que ce sera « une voie per­met­tant l’accueil de modes de trans­ports doux et de trans­ports en com­mun »(5). Des Vil­lenn­nois ont expri­mé leur crainte que les com­merces et le ter­mi­nal de bus de La Cou­draie, atti­rant les habi­tants du quar­tier de Fau­veau, en fassent une annexe de Pois­sy.

Oli­vier Har­douin, conseiller muni­ci­pal d’un groupe mino­ri­taire, qui appré­cie que le pro­jet soit très vert avec des espaces sem­blant agréables, a posé la ques­tion du carac­tère, pri­vé ou public, des par­ties com­munes : « Les espaces verts et les voi­ries seront-ils res­ti­tués à la com­mune ou leur ges­tion et leur entre­tien seront-ils à la charge des pro­prié­taires du quar­tier ? ». L’aménageur a répon­du que les voi­ries seront rétro­cé­dées à l’espace public et que le parc sera public mais d’autres élé­ments seront pri­vés. L’auteur de la ques­tion l’a pro­lon­gée en se deman­dant si la com­mune dis­po­se­ra des ser­vices tech­niques néces­saires pour l’entretien de ces nou­veaux espaces publics, alors qu’ils sont actuel­le­ment insuf­fi­sants. Après la réponse de Vir­gi­nie Oks sur l’évolution de la situa­tion, héri­tée, de la ges­tion des espaces verts, Jean-Michel Charles, adjoint à l’urbanisme, a men­tion­né que des dis­cus­sions ont lieu avec GPS&O sur les voi­ries, les eaux usées, les eaux plu­viales et que la répar­ti­tion « pri­vé-public » sera déci­dée par le comi­té tech­nique du pro­jet.

Une habi­tante actuelle d’un immeuble de Fau­veau a regret­té que la belle ver­dure, pré­vue plus loin, ne soit pas éten­due en face de son appar­te­ment, devant l’affreux bâti­ment du tor­ré­fac­teur, en bor­dure de la route qu’emprunteront les parents des élèves du futur col­lège.

L’a­te­lier de tor­ré­fac­tion et le siège de la socié­té Cafés Pfaff, en construc­tion (J2R)

Selon J.-M. Charles, des plan­ta­tions seront faites le long de cette « allée », en fonc­tion de la charte pay­sa­gère qui a été éta­blie. A pro­pos de la sco­la­ri­sa­tion des jeunes habi­tants du nou­veau quar­tier, il a pré­ci­sé que des études anté­rieures ont mon­tré qu’il est pos­sible d’agrandir les écoles exis­tantes, avant l’éventuelle construc­tion d’une nou­velle école.

« Ce qu’on a vu, ce soir, c’est plu­tôt bien. J’espère que cela va res­ter comme ça jusqu’au bout », c’est l’opinion d’un archi­tecte vil­len­nois qui s’inquiète, néan­moins, sur l’impact de ce nou­veau quar­tier sur la cir­cu­la­tion des auto­mo­biles qui a explo­sé, depuis trois à quatre ans, sur­tout pour sor­tir de la ville le matin. Il éva­lue entre 2000 et 2500 le nombre d’habitants de Fau­veau, à terme, alors que le nombre de Vil­len­nois est, envi­ron, 5600 actuel­le­ment. Un simple cal­cul per­met de déter­mi­ner l’im­por­tant pour­cen­tage d’ac­crois­se­ment de la popu­la­tion induit par cette opé­ra­tion immo­bi­lière.

Outre la qua­li­té des résul­tats des études d’urbanisme et des amé­na­ge­ments pay­sa­gers, plu­sieurs par­ti­ci­pants ont féli­ci­té la muni­ci­pa­li­té pour sa volon­té de trans­pa­rence sur ce dos­sier.

Des questions restées sans réponses

Plu­sieurs per­sonnes ont deman­dé des pré­ci­sions sur les mobi­li­tés douces qui devraient relier le quar­tier au centre de Villennes. Aucune réponse n’a été appor­tée alors que le PLUi men­tionne l’objectif de « déve­lop­per des liai­sons douces des­cen­dant du coteau vers la D153 en contre­bas »(5). Il semble évident que ces liai­sons ne sont pas du res­sort des socié­tés Coge­dim et Seqens mais de la Ville de Villennes et de GPS&O.

Vir­gine Oks a évo­qué une réflexion en cours sur les 11 ha de forêt « atte­nants », qui appar­tiennent au dépar­te­ment des Yve­lines. Il s’agit d’une réserve fon­cière pour l’emprise du tra­jet, aban­don­né, du pro­lon­ge­ment de l’autoroute A104 ; en fait, elle ne jouxte pas le ter­rain de l’écoquartier mais elle est plus proche de la limite entre Villennes et le quar­tier pis­cia­cais de La Cou­draie. La com­mune sou­haite acqué­rir cette par­celle boi­sée pour en faire, notam­ment, un lieu de pro­me­nade et de décou­verte de la bio­di­ver­si­té. Un dos­sier a été trans­mis à la Région Île-de-France pour ce pro­jet « décor­ré­lé de l’écoquartier mais dans son pro­lon­ge­ment ».

Phi­lippe Mei­chler a rap­pe­lé une sug­ges­tion qui avait été faite dans un ate­lier, pen­dant la phase de concer­ta­tion, pour la créa­tion d’espaces asso­cia­tifs des­ti­nés, notam­ment, à faire venir des Vil­len­nois des autres quar­tiers à Fau­veau. Aucune salle poly­va­lente n’a été évo­quée dans la pré­sen­ta­tion du pro­jet.

Les prochaines étapes

Sur la ques­tion des délais, il a été répon­du que l’objectif des amé­na­geurs est de dépo­ser une demande de per­mis de construire à la fin du pre­mier tri­mestre 2022 afin qu’il soit déli­vré à la fin de l’année et que les tra­vaux puissent com­men­cer au début de l’année 2023.

L’avancement du pro­jet est sui­vi par un comi­té consul­ta­tif, « char­gé de réflé­chir et de faire des pro­po­si­tions concer­nant l’aménagement du quar­tierde cinq élus nom­més par le conseil muni­ci­pal, en res­pec­tant le prin­cipe de la repré­sen­ta­tion pro­por­tion­nelle » et de huit Vil­len­nois qui habitent dans divers quar­tiers, dont celui de Fau­veau.

Cette impor­tante opé­ra­tion d’urbanisation de Villennes ne sera pas la der­nière. Le maire a décla­ré que la com­mune est caren­cée en ce qui concerne les loge­ments sociaux, dont le nombre n’est que de 14 % de l’ensemble des loge­ments alors que le gou­ver­ne­ment en demande 25 % d’ici 2025. Actuel­le­ment, le pré­fet a la main sur l’urbanisme de la ville. Alors que la muni­ci­pa­li­té a pu réduire le nombre de loge­ments de l’écoquartier à 390, le pré­fet aurait pu en impo­ser 600 à 700. L’objectif de la muni­ci­pa­li­té est de retrou­ver son auto­no­mie sur l’urbanisme. « Il faut faire 167 loge­ments, dont 150 à Fau­veau, d’ici la fin de l’année 2022 ! », a pré­ci­sé Jean-Pierre Lai­gneau. Sans vou­loir faire peur,  il a annon­cé que, dans les dix pro­chaines années, toute la péri­phé­rie de Villennes va chan­ger ; notam­ment, 1000 loge­ments seront construits lors de l’aménagement de la zone des Qua­rante sous.


Références

  1. La charte Eco­Quar­tier :
    https://www.ville-villennes-sur-seine.fr/download/CADRE_DE_VIE/AMENAGEMENT/20211122_charte_ecoquartier_fauveau.pdf
  2. Le trans­fert de la pro­duc­tion et du siège des Cafés Pfaff à Fau­veau :
    https://actu.fr/ile-de-france/triel-sur-seine_78624/yvelines-cafes-pfaff-de-triel-sur-seine-de-nouveaux-locaux-plus-spacieux-d-ici-l-ete-2022-a-villennes-sur-seine_41758623.html
  3. L’article du J2R IKEA cède un ter­rain de 6 ha à un pro­mo­teur immo­bi­lier
    https://issuu.com/nouvelles_des_deux_rives/docs/j2r_142_vf (page 26)
  4. Vidéo de la réunion publique de pré­sen­ta­tion du pro­jet :
    https://www.facebook.com/watch/live/?ref=watch_permalink&v=3124179127815470
  5. PLUi / Orien­ta­tions d’Aménagement et de Pro­gram­ma­tion / Par­tie 2. OAP de Sec­teurs à Enjeux Métro­po­li­tains / Le sec­teur Fau­veau-La Cou­draie (p. 87) :
    https://gpseo.fr/sites/gpseo/files/document/2020–01/OAP%20Secteurs%20à%20Enjeux%20Metropolitains_compressed.pdf

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