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La péniche de Triel : un lieu culturel, solidaire et spirituel

par | 5 mars 2021 | Culture, Triel-sur-Seine

La péniche « Safa­ri » en place depuis 1999, quai Auguste Roy à Triel-sur-Seine. 

Cela fait main­te­nant 20 ans que la péniche Safa­ri est amar­rée sur les bords de Seine, à dis­po­si­tion de la ville de Triel. L’association l’Arche Espé­rance, fon­dée en 1997, veille au bon fonc­tion­ne­ment et à l’entretien de cette der­nière. Un petit point his­to­rique s’impose à l’occasion du ving­tième anni­ver­saire de ce lieu, deve­nu pour beau­coup indis­so­ciable de sa ville d’adoption. Le Jour­nal des Deux Rives revient sur l’histoire de cette péniche des­ti­née à mou­rir, mais sau­vée de jus­tesse par des béné­voles moti­vés à lui don­ner une seconde vie.

« Triel avait besoin d’un lieu convi­vial et soli­daire des­ti­né avant tout aux jeunes », explique Syl­viane Patron, ancienne pré­si­dente de l’as­so­cia­tion l’Arche Espé­rance.

Une péniche à Triel ? Quelle drôle d’idée ! Cette nou­velle a pu éton­ner plus d’un triel­lois à l’époque. Pour­tant, en 1999, une étrange péniche arrive dans la petite ville de Triel-sur-Seine pour ser­vir de « local pour les jeunes » comme l’explique Syl­viane Patron, ancienne pré­si­dente de l’association l’Arche Espé­rance, en charge de cette péniche. « Nous avons récu­pé­ré cette vieille péniche auprès d’un mari­nier. C’était une ancienne céréa­lière qui ne ser­vait plus à rien et s’apprêtait à par­tir à la casse. Triel avait besoin d’un lieu convi­vial et soli­daire des­ti­né avant tout aux jeunes ».

A gauche, Éli­sa­beth Depresle, au milieu Syl­viane Patron et, à droite, Rodri­go Acos­ta.

Syl­viane, aidée par Éli­sa­beth Depresle, est en pleine pré­pa­ra­tion d’un docu­ment pour conser­ver la mémoire de cette ancienne céréa­lière, ain­si que d’un lutin plus com­plet avec de nom­breuses pho­tos. Le lutin sera numé­ri­sé.

Un lieu chré­tien tour­né vers la soli­da­ri­té

Il fau­dra un peu plus de quatre ans d’aménagements et de tra­vaux pour remettre la péniche en état. Les tra­vaux ont été réa­li­sés par des jeunes de lycées pro­fes­sion­nels, de nom­breux béné­voles, des spé­cia­listes ain­si que des membres du chan­tier naval de Mau­re­court.

De nom­breux béné­voles, lycéens pro­fes­sion­nels et spé­cia­listes ont réa­li­sé les tra­vaux entre 1997 et 2001.

En 2001, la péniche est enfin prête à entrer en ser­vice auprès des triel­lois. Éli­sa­beth Depresle, vice-pré­si­dente de l’association chré­tienne en charge de la péniche insiste sur l’importance du lieu avant tout « chré­tien et soli­daire » selon ses mots. Les jeunes de l’aumônerie ont alors l’opportunité de se réunir sur la péniche pré­no­mée « Safa­ri ». « Aider les jeunes en dif­fi­cul­té, les accom­pa­gner ont été nos pre­mières mis­sions au sein de ce nou­veau lieu » ajoute Syl­viane Patron. Très rapi­de­ment, du sou­tien sco­laire pour les jeunes étu­diants se met en place ain­si que des films débats ou encore des ate­liers d’écriture.
Sur le plan reli­gieux, un accom­pa­gne­ment ain­si qu’une écoute spi­ri­tuel sont mis à dis­po­si­tion de ceux éprou­vant le besoin. Cer­taines messes et célé­bra­tions reli­gieuses ont même lieu, sur l’eau, à bord de la péniche.

2007, date tour­nant dans l’histoire de la péniche

En 2007, le pré­sident his­to­rique de l’Arche Espé­rance, M. Chris­tian Depresle décède. Syl­viane Patron prend alors la pré­si­dence de l’association, épau­lée de Éli­sa­beth, l’épouse du défunt Chris­tian, qui devient quant à elle la vice-pré­si­dente.

L’i­nau­gu­ra­tion en pré­sence de M.Quijoux, à gauche (ancien maire de Triel), avec à sa gauche M.Houllemare, maire de la ville en 2001, à sa gauche, Syl­viane Patron, puis tout à droite Chris­tian Depresle, pré­sident de l’Arche Espé­rance à l’é­poque.

L’action de l’Arche Espé­rance prend alors un nou­vel élan. Désor­mais la péniche fonc­tionne autour de trois pôles prin­ci­paux : la soli­da­ri­té, le spi­ri­tuel et la culture.

Au niveau du pôle soli­da­ri­té, les sou­tiens sco­laires conti­nuent avec en par­ti­cu­lier des étu­diants qui viennent aider les plus jeunes dans leurs devoirs, tou­jours dans un esprit d’entraide fra­ter­nel.
Plus récem­ment, ce sont les migrants de Triel ins­tal­lés dans l’ancienne mai­son de retraite des Tilleuls qui peuvent pro­fi­ter de la péniche notam­ment pour un sou­tien admi­nis­tra­tif. Une per­ma­nence leur est dédiée chaque ven­dre­di en fin d’après-midi. Ces der­niers qui ont d’ailleurs don­né un coup de main pour des tra­vaux de res­tau­ra­tions l’été der­nier suite à des tem­pêtes abi­mant la péniche.

Du sou­tien sco­laire a régu­liè­re­ment lieu à bord de la péniche depuis les débuts.

Par ailleurs, le Secours Catho­lique col­la­bore éga­le­ment en lien avec la péniche dans le cadre notam­ment des « Pauses Café Safa­ri », un moment d’échanges convi­vial. Des cafés Poly­glottes, orga­ni­sés par Rodri­go Acos­ta per­mettent aux inté­res­sés, d’échanger, de jouer, ou encore de tri­co­ter tout en appre­nant une autre langue afin d’élargir ses hori­zons cultu­rels.

Au niveau de la culture, un nombre impor­tant d’évènements ont éga­le­ment lieu. Syl­viane Patron témoigne : « Nous pro­po­sons par exemple des week-end « Cou­rants d’art » afin de per­mettre de réunir des artistes de tous hori­zons le temps d’une expo­si­tion sur la péniche dans le but de faire décou­vrir de talen­tueux artistes aux triel­lois ». Un forum du livre a éga­le­ment lieu au mois de mars depuis plus de dix ans (pas ce mois-ci bien sûr, au vue du contexte sani­taire). Des ate­liers d’écriture, d’initiation au théâtre, ain­si que d’autres évè­ne­ments cultu­rels sont éga­le­ment orga­ni­sés en temps nor­mal.

 

Le bateau reçoit aus­si le forum du livre au mois de mars.

 

Une péniche, deve­nue lieu incon­tour­nable à Triel-sur-Seine, qui s’est donc ouverte en diver­si­fiant son offre depuis 2007. Elle accueille à pré­sent un nombre plus impor­tant d’évènements notam­ment en rap­port avec la culture, mais sans oublier ses enga­ge­ments ini­tiaux, ceux de soli­da­ri­té et de spi­ri­tua­li­té.

Depuis 2017, un nou­veau pôle d’activités à fait son appa­ri­tion : le pôle « Bien-Être ». Cours de Yoga, de Yoga­plume ou encore de Yoga du son et média­tion y sont pro­po­sés.

 

Une acti­vi­té ralen­tie depuis la crise du Covid-19

Les week-end « Cou­rants d’art » orga­ni­sés sur la péniche de l’Arche Espé­rance.

La crise que nous tra­ver­sons, depuis main­te­nant bien­tôt un an, n’épargne pas la péniche « Safa­ri ». Tous les évè­ne­ments cultu­rels, comme les expo­si­tions, les forums, les ren­contres sont sus­pen­dus, en rai­son des res­tric­tions gou­ver­ne­men­tales. Le sou­tien sco­laire qui avait lieu après l’école, à par­tir de 16h30 ne peut plus, lui aus­si avoir lieu en rai­son du couvre-feu en vigueur à par­tir de 18h.

Mal­gré cette période com­pli­quée pour la péniche, l’association « l’Arche Espé­rance », dont plu­sieurs de ses membres ont été renou­ve­lés en sep­tembre der­nier, ne déses­père pas et pré­pare déjà l’après-Covid. Les mots d’ordre sont : régu­la­ri­té, proxi­mi­té et acces­si­bi­li­té, pour conti­nuer à faire émer­ger un lieu socio-cultu­rel contri­buant au dyna­misme local.  

En atten­dant des jours meilleurs, la péniche se repose en espé­rant rou­vrir ses portes aux triel­lois très bien­tôt.

https://la-peniche-de-triel.org/

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LE PANIER DU MARCHÉ JOEL PICARD LES MERCREDI ET SAMEDI AU 74 RUE PAUL DOUMER À TRIEL-SUR-SEINE

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