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Dans la Forêt de Verneuil, un massacre à la tronçonneuse

par | 31 mars 2021 | Envi­ron­ne­ment, Ver­neuil-sur-Seine

En février 2021, les auto­ri­tés com­pé­tentes ont affi­ché leur pro­cé­dure pour « gérer la forêt », mais les pro­me­neurs et les rive­rains ne sont pas convain­cus. (DR)

Coupes d’arbres mul­ti-cri­tères, un peu comme le contour­ne­ment de Ver­nouillet-Ver­neuil-sur-Seine qui passe par là, comme c’est étrange. Dans ce billet d’hu­meur, Alain Lafon exprime un sen­ti­ment par­ta­gé par une large majo­ri­té de la popu­la­tion.

Abattre des châ­tai­gniers atteints par l’encre du châ­tai­gner, un cham­pi­gnon mor­tel, est l’a­li­bi des auto­ri­tés char­gées de la ges­tion de la Forêt de Ver­neuil-sur-Seine. Certes, la mala­die de l’encre a affec­té la Forêt de l’Hau­til et tout le monde s’in­ter­roge sur la suite à don­ner à ce fléau des arbres. Tou­te­fois, pour arri­ver à cette fin, il faut éga­le­ment abattre des arbres dan­ge­reux pour les pro­me­neurs : malades, morts ou ris­quant de tom­ber sur les che­mins. En troi­sième lieu, com­ment faire pour abattre des arbres morts de séche­resse ?

Pour les châ­tai­gniers, les plus beaux sujets sont situés sur la butte de Mar­sin­val, à bonne dis­tance ; sans conti­nui­té fores­tière, n’est-ce pas ? Il est cer­tain que, pour les arbres dan­ge­reux, même un pro­me­neur néo­phyte peut consta­ter qu’un chêne cen­te­naire en bonne san­té, bien équi­li­bré, le pied sain, ne risque pas de tom­ber bru­ta­le­ment. Pour la séche­resse dans la par­celle au nord de la RD 154, dont le sol est sablon­neux, on pour­rait s’in­ter­ro­ger sur deux cou­pures de fils d’eau à la suite de tra­vaux sur la future dévia­tion de la RD 154.

On peut ima­gi­ner la course effré­née contre la montre : la construc­tion d’une artère d’a­li­men­ta­tion élec­trique, réa­li­sée le long de la RD 154 entre Les Mureaux et Ver­neuil-sur-Seine. Ensuite, la créa­tion d’un rond-point au car­re­four du che­min rouge avec réten­tion d’eau côté sud et dépé­ris­se­ment rapide au nord (déjà fait). La séche­resse n’est peut-être pas la seule rai­son !

Le mas­sacre à la tron­çon­neuse par le bûche­ron, l’ONF, l’AEV et la Région Île-de-France est une réa­li­té. Des réunions de concer­ta­tion avec des « usa­gers » et des rive­rains ont peut-être été orga­ni­sées, mais sans excès de publi­ci­té. Mes­dames et mes­sieurs les experts pour­raient uti­le­ment se dire que, depuis des siècles, les habi­tants de Ver­neuil-sur-Seine s’in­té­ressent à leur bois. L’his­toire nous apprend que les habi­tants se sont bat­tus pen­dant des siècles pour faire recon­naître leurs droits de libre pâture dans les espaces boi­sés. D’âmes les terres fer­tiles étaient réser­vées à la culture des céréales. La vigne était can­ton­née aux coteaux arides sous peine d’ar­ra­chage. Il ne res­tait que les sous-bois pour nour­rir leur faible chep­tel.

Dans les années 1970, les habi­tants ont occu­pé les bois afin d’empêcher leur des­truc­tion pour réa­li­ser le pro­gramme immo­bi­lier des « Clai­rières II » ! Cela a mar­qué l’i­ma­gi­naire col­lec­tif. Enfin, mes­dames et mes­sieurs les experts pour­raient uti­le­ment ima­gi­ner que la popu­la­tion abrite des pro­prié­taires fores­tiers, voire, rêvons un peu, des pro­fes­sion­nels de la forêt. Ces­sez, s’il vous plaît, de prendre les habi­tants pour des benêts !

Pour l’a­ve­nir, n’im­porte quel « ban­lieu­sard » peut consta­ter quand un tra­vail a été bâclé. J’in­vi­te­rai mes­dames et mes­sieurs les déci­deurs à aller visi­ter la forêt « urbaine » du domaine natio­nal de Saint-Cloud pour voir com­ment on peut exploi­ter une forêt en res­pec­tant les « usa­gers ». Quand un tra­vail n’est ni fait, ni à faire, la res­pon­sa­bi­li­té du pro­prié­taire, de son expert et celle de ses inter­ve­nants peut être recher­chée. Je vous mets au défi de démon­trer que le tra­vail a été effec­tué dans les règles de l’art.

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