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Élections à Triel, un dernier effort and the winner is …

par | 29 mai 2020 | Poli­tique, Triel-sur-Seine

Der­nières trac­ta­tions entre les listes qua­li­fiées et les listes non qua­li­fiées au pre­mier tour du 15 mars (DR)

Main­te­nant que l’on sait que le second tour aura lieu le 28 juin à Triel-sur-Seine comme dans quelques 4800 autres com­munes de France, il nous est loi­sible de com­men­ter la situa­tion poli­tique dans notre vil­lage telle que nous la décryp­tons à l’heure actuelle. Nous envi­sa­ge­rons quelques hypo­thèses, pose­rons quelques cer­ti­tudes ; fin du pre­mier sus­pens avec le dépôt des listes début juin.

Une campagne inédite

Déjà des don­nées objec­tives : la fusion des listes n’est pos­sible que jusqu’au 2 juin ; la cam­pagne com­men­ce­ra à par­tir du 15. Une cam­pagne en mode confi­ne­ment : compte tenu de l’absence du trac­tage et de réunions, ren­dus impos­sibles par la Covid-19, le bouche à oreille (mais de loin), les lettres d’in­for­ma­tion et d’autres moyens de com­mu­ni­ca­tion directe (boîtes aux lettres, visites de pres­crip­teurs tels que des com­mer­çants et des repré­sen­tants asso­cia­tifs) seront lar­ge­ment employés pour essayer de convaincre les élec­teurs. Les mili­tants affi­cheurs se dis­pu­te­ront âpre­ment les pan­neaux jusqu’au terme du 26 juin. C’est donc un deuxième tour inédit et il faut bien en finir. Le gou­ver­ne­ment ne veut plus en entendre par­ler au delà de l’été car il aura d’autres chats à fouet­ter à la ren­trée. Au pro­gramme en ce moment, les trac­ta­tions entre les qua­li­fiés et les exclus du 15 mars jusqu’au 2 juin (date limite, en pra­tique jusqu’à ce week-end).

Le point sur les fusions

Le can­di­dat LaREM a la plus mau­vaise place : s’il se ral­lie, il se sou­met et la can­di­date Kéri­gnard n’en veut pas trop ; elle se conten­te­rait bien d’un sou­tien, ayant fait connaître dès le départ, sa répul­sion qua­si-olfac­tive envers le repré­sen­tant du ponte dépar­te­men­tal. Il y aura donc trois listes. La vieille garde sym­bo­li­sée par la liste de Phi­lippe Paillet est la seule qui pour­rait faire mou­ve­ment vers celle de Jonas Mau­ry pour consti­tuer une coa­li­tion anti-Aoun réduite. Il est qua­si­ment cer­tain que la liste Kéri­gnard ne fera pas alliance et cher­che­ra, peut-être, en der­nière minute à se rap­pro­cher de Mar­tine Car­tier de la liste Triel Ave­nir.

Jus­te­ment, cette der­nière aura trop long­temps ter­gi­ver­sé, balan­çant ou en ayant fait sem­blant, entre un ral­lie­ment tan­tôt vers Aoun, tan­tôt vers Kéri­gnard. Hési­tant trop long­temps ou se croyant en posi­tion de faire mon­ter les enchères avec un résul­tat du pre­mier tour qui lui inter­dit pour­tant tout “chan­tage au main­tien”. La rai­son aurait été de lais­ser à des colistier(e)s beau­coup moins finas­seurs la pos­si­bi­li­té, comme envi­sa­gé très tôt, de rejoindre la liste Aoun. Le risque est qu’elle n’obtienne rien, ou qu’elle ral­lie Kéri­gnard avec un équi­page réduit, ce qui ne lui appor­te­rait presque rien.

La place de deuxième n’est pas non plus très enviable et une dis­sen­sion jusqu’ici bien dis­si­mu­lée au sein de la liste Triel Autre­ment était déjà per­cep­tible dès l’annonce des résul­tats, le soir du pre­mier tour : l’observateur pou­vait en effet consta­ter qu’Yvon Ros­con­val fai­sait bande à part dans le jar­din Senet, pas seule­ment pour mar­quer une dis­tance covi­dienne !

Les challengers en difficulté

La chance de la liste de Kéri­gnard serait que la liste de Mau­ry jette l’éponge. L’hypothèse reste peu pro­bable : dans sa posi­tion, ce serait plus rai­son­nable mais ce serait l’aveu de l’échec d’une cam­pagne qui a sur­tout recher­ché le sou­tien des élus de l’ancien monde et d’autres caciques dépar­te­men­taux, à défaut du sou­tien des Triel­lois. La moti­va­tion des mili­tants est aus­si bien enta­mée par le résul­tat du pre­mier tour ! L’hypothèse d’un ras­sem­ble­ment “un pour tous, tous pour un”, qui avait réus­si de jus­tesse en 2014 à l’encontre du can­di­dat Arnaud Richard, serait réel­le­ment une sur­prise. L’attelage hété­ro­clyte, mariage de l’ancien et du neuf, s’il abou­tis­sait, aurait tou­te­fois très peu de chances d’interrompre la course gagnante de l’équipe menée par Cédric Aoun.

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