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Comment nos paroisses continuent-elles à vivre durant la crise sanitaire ?

par | 7 décembre 2020 | Socié­té, Triel-sur-Seine, Ver­neuil-sur-Seine

Nos paroisses ont souf­fert pen­dant cette crise mais ont réus­si à s’a­dap­ter.

La Covid-19 a lour­de­ment contraint les catho­liques à réor­ga­ni­ser leurs célé­bra­tions ain­si que leur vie com­mu­nau­taire. Le Jour­nal des deux rives a ren­con­tré le Père Amau­ry du Fayet de la Tour, curé de la paroisse de Ver­neuil-Ver­nouillet, ain­si que le Père Éric Duver­dier, curé du grou­pe­ment parois­sial Triel-Meu­lan, afin d’évoquer les deux confi­ne­ments vécus par ces deux paroisses.

Les catho­liques font par­tie des grands per­dants de cette crise sani­taire. Ils ont été tou­chés de plein fouet par les mesures res­tric­tives annon­cées par le gou­ver­ne­ment, une pre­mière fois fin mars et une deuxième fois fin octobre. Plus de messes, plus de regrou­pe­ments de fidèles. Des célé­bra­tions d’obsèques, de mariage limi­tées ! Alors, com­ment les prêtres et les curés ont-ils fait pour per­mettre, mal­gré tout, une conti­nui­té de leurs actions reli­gieuses et com­mu­nau­taires ?

Une communauté très soudée

Le Père Amau­ry, en charge de la paroisse Ver­neuil-Ver­nouillet, a insis­té sur la soli­di­té de sa paroisse, déjà très déve­lop­pée et soli­daire. Un ensemble de dis­po­si­tifs a été mis en place pour, dans un pre­mier temps, per­mettre aux per­sonnes en ayant le plus besoin de pou­voir com­mu­nier et se recueillir. Les équipes parois­siales conti­nuaient à rendre visite aux malades et aux per­sonnes en éprou­vant le besoin. Ces dis­po­si­tifs per­met­taient éga­le­ment aux fidèles sou­hai­tant rece­voir la com­mu­nion de pou­voir conti­nuer à le faire. Le curé de Ver­neuil nous a expli­qué que le télé­phone a, néan­moins, joué un rôle essen­tiel durant cette période : « J’étais au télé­phone tous les jours avec cer­tains parois­siens qui éprou­vaient le besoin de par­ler et de se confier, notam­ment pour les per­sonnes seules ». Le Père Éric note, pour sa grande com­mu­nau­té catho­lique, ce même lien d’entraide et de soli­da­ri­té qui a pu exis­ter, de manière encore plus forte que d’ha­bi­tude, durant le confi­ne­ment. Cer­taines équipes actives comme le MCR (Mou­ve­ment Chré­tiens des Retrai­tés) à Triel et à Meu­lan qui a, notam­ment, joué un rôle impor­tant de relai auprès des per­sonnes âgées confi­nées chez elles avec les équipes parois­siales, comme nous l’a expli­qué le curé, arri­vé il y a un an à la paroisse de Triel.

Une communication religieuse axée logiquement sur les réseaux sociaux et Internet

Durant plus de trois mois et demi de confi­ne­ment, en addi­tion­nant celui d’avril à mai et celui de fin octobre à début décembre, les paroisses ont dû réor­ga­ni­ser la pour­suite de leurs mis­sions spi­ri­tuelles. Même si le Père Éric Duver­dier note une plus grande sobrié­té des prêtres sur les réseaux sociaux durant le second confi­ne­ment, sou­hai­tée par l’évêque des Yve­lines mon­sei­gneur Éric Aumô­nier, l’essentiel de la com­mu­ni­ca­tion ain­si que la conti­nui­té des acti­vi­tés parois­siales se sont dérou­lés en ligne. Pour le Père Éric, « le plus dif­fi­cile a été le temps qu’il a fal­lu pour cer­taines per­sonnes à nous rejoindre sur les réseaux sociaux. La com­mu­ni­ca­tion s’est en grande par­tie réa­li­sée par mail, sur Inter­net et via les réseaux sociaux ». Ne pou­vant pas vivre en com­mu­nau­té, il a fal­lu, pour les curés, axer leur com­mu­ni­ca­tion sur ces outils. Le Père Amau­ry du Fayet de la Tour a éga­le­ment réa­li­sé une par­tie de sa com­mu­ni­ca­tion à tra­vers des vidéos pos­tées sur la page Face­book ain­si que d’une lettre parois­siale dif­fu­sée chaque week-end sur le site Inter­net et Face­book pour per­mettre aux parois­siens de vivre plei­ne­ment leur dimanche consa­crée au sei­gneur. Les fidèles catho­liques pou­vaient retrou­ver, dans cette lettre, des idées de chants ain­si qu’une litur­gie domi­ni­cale de la Parole de Dieu. La caté­chèse de la paroisse de Triel pro­po­sait éga­le­ment aux familles des sup­ports per­met­tant de vivre de véri­tables temps de prières chez eux. Le Père Éric a insis­té sur le fait qu’il a eu la volon­té de main­te­nir le maxi­mum d’activités ayant lieu en temps nor­mal dans l’agenda des gens : « J’ai pris comme option d’essayer de gar­der le maxi­mum de choses qui auraient du être pré­sentes dans l’agenda des gens, comme le pas­sage à l’Église le dimanche, le temps du caté le mer­cre­di matin, les dif­fé­rentes réunions sur Zoom aux dates et lieux habi­tuels ». Pour lui, il était néces­saire et vital de gar­der les dif­fé­rents évè­ne­ments de la vie reli­gieuse dans la tête des gens pour que les fidèles res­tent en lien avec la com­mu­nau­té parois­siale.

Les parois­siens, par ailleurs étaient encou­ra­gés à venir, ne serait-ce qu’un bref ins­tant se recueillir à l’Église, tout en veillant à ne pas être trop nom­breux pour ne pas for­mer une assem­blée. Les temps d’adoration ont pu conti­nuer dans chaque église notam­ment à Triel et à Ver­neuil, où le saint sacre­ment com­por­tant le corps du Christ était expo­sé le mar­di après-midi, le mer­cre­di matin ain­si que le dimanche à l’église saint Mar­tin de Ver­neuil et le same­di et le dimanche de 13 h à 17 h à Triel pour per­mettre aux fidèles de se recueillir en silence. Autre­ment, tous les jours pen­dant le second confi­ne­ment, le Père Éric allait chez les sœurs viet­na­miennes de Vaux-sur-Seine pour enre­gis­trer les lec­tures du jour et l’homélie avant de mettre tout cela en ligne sur la page Face­book de la paroisse alors que, pen­dant la pre­mière période de confi­ne­ment, il pré­sen­tait la messe en ligne et en direct depuis l’église de Triel. Le curé de Ver­neuil a pré­fé­ré ne dif­fu­ser aucune messe en direct, esti­mant que cela ne pou­vait rem­pla­cer une véri­table célé­bra­tion au sein d’une église et qu’il pré­fé­rait don­ner des sup­ports aux familles plu­tôt que de mettre en place des messes vir­tuelles qui n’ont, pour lui, rien à voir avec l’esprit de la messe qui doit se vivre en com­mu­nau­té et par­ta­gée avec l’ensemble des parois­siens.

Des activités pour les plus jeunes

Pour conti­nuer d’entretenir le lien avec la jeu­nesse, un nombre impor­tant d’activités, de réunions a été main­te­nu. Pour Ver­neuil-Ver­nouillet, le Père Amau­ry a mis en place des petits jeux, des acti­vi­tés pour les plus jeunes en rap­port avec la reli­gion. Toutes les semaines, le Père Amau­ry par­ta­geait éga­le­ment, durant quelques minutes, une par­tie de la vie d’un saint par vidéo, sur la chaine You­Tube de la paroisse. Autre­ment, les réunions d’aumônerie et de caté­chisme ont pu conti­nuer en visio­con­fé­rence grâce à l’implication des équipes de caté­chèse. Pour la paroisse de Triel, c’est le Père Éric qui a fait, lui-même, les séances de caté­chisme et d’aumônerie pour les jeunes. Tous les mer­cre­dis matins, ils étaient invi­tés à se connec­ter, à leurs horaires habi­tuels, pour retrou­ver le curé de Triel qui leur fai­sait une lec­ture de la parole du jour. Cela a per­mis une conti­nui­té spi­ri­tuelle pour ces jeunes enfants et ados. Pour la paroisse de Ver­neuil-Ver­nouillet, un « blog caté » a été mis en ligne pour les jeunes caté­chistes ver­no­liens et ver­no­li­tains.

Le Père Éric a dres­sé un bilan posi­tif des dif­fé­rentes acti­vi­tés parois­siales mises en place, en s’estimant satis­fait de la bonne réac­ti­vi­té des gens qui ont joué le jeu et y ont été pré­sents. Un constat simi­laire est fait à Ver­neuil où le Père Amau­ry s’est notam­ment réjoui de voir, en mai lors du décon­fi­ne­ment, le retour de la qua­si-tota­li­té de sa com­mu­nau­té parois­sienne. Il espère la même chose pour le retour des messes dans les pro­chaines semaines.

En atten­dant, avec la reprise auto­ri­sée des messes depuis quelques jours, les paroisses doivent se réor­ga­ni­ser pour un accueil limi­té des fidèles. D’après les der­nières infor­ma­tions pro­ve­nant du gou­ver­ne­ment, deux sièges libres devront être lais­sés libres entre les places des fidèles.

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