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La reconversion de l’usine Renault-Flins se poursuit avec la fin de la Zoé

par | 28 mars 2024 | Éco­no­mie, Envi­ron­ne­ment, gpseo, His­toire

L’usine de Renault-Flins : Refac­to­ry (Pho­to J2R)

Vendre­di 29 mars 2024, c’est le clape de fin pour la Zoé, dont la pro­duc­tion s’arrête à l’usine de Renault Flins comme cela fut annon­cé il y a quelques mois. Mais l’activité va per­du­rer sur le site avec Refac­to­ry. C’est la fin de pro­duc­tion de voi­tures neuves à Flins mais le site conti­nue sa recon­ver­sion déjà enta­mée depuis plu­sieurs mois. Quelles consé­quences pour l’emploi ?

His­to­ri­que­ment, l’usine de Renault-Flins « Pierre-Lefau­cheux » est la plus ancienne des usines de car­ros­se­rie du construc­teur auto­mo­bile Renault, réa­li­sée par l’architecte Ber­nard Zehr­fuss et inau­gu­rée en 1952.

Un lieu his­to­rique

Le 16 jan­vier 1945, l’entreprise Renault, à Billan­court, est confis­quée par l’État, sur ordon­nance du Conseil natio­nal de la résis­tance. Louis Renault, le patron, fon­da­teur de l’entreprise en 1898, est accu­sé d’avoir col­la­bo­ré pen­dant la seconde guerre mon­diale avec les auto­ri­tés alle­mandes. C’est pour cette rai­son que l’usine est sai­sie, et liqui­dée. La nou­velle entre­prise natio­na­li­sée prend le nom de « Régie natio­nale des usines Renault ».
L’usine Renault à Flins fut bap­ti­sée « Pierre-Lefau­cheux », qui fut le pre­mier PDG de la Régie Renault. Le construc­teur auto­mo­bile a pro­duit près de 19 mil­lions de véhi­cules dans cette usine en 72 ans.

La fin annon­cée

En juillet 2023, le groupe Renault a annon­cé que l’usine de Renault-Flins allait arrê­ter de la fabri­ca­tion de la voi­ture élec­trique « la Zoé » le 30 mars 2024. La Zoé est le der­nier véhi­cule qui était pro­duit sur le site. En fai­sant cela, le groupe Renault pour­suit son objec­tif de conver­tir le site à la recon­ver­sion de véhi­cule d’occasion : ReFac­to­ry.

L’avenir de l’usine de Flins ne rime plus avec voi­tures neuves, mais avec véhi­cules d’occasion. La direc­tion espère en recon­di­tion­ner 45 000 par an dès 2025. De nom­breuses autres acti­vi­tés cen­trées sur l’économie cir­cu­laire (fabri­ca­tion de piles à com­bus­tible, réno­va­tion de bat­te­ries…) devraient per­mettre à l’usine d’embaucher de nou­veaux sala­riés dans les années à venir.
Actuel­le­ment, le site compte plus de 2 000 sala­riés et 355 sala­riés tra­vaillent actuel­le­ment sur la Zoé (dont 240 inté­ri­maires).
Quelques 2 000 per­sonnes sont espé­rées sur le site en 2026, 3 000 d’ici 2030.

Si le groupe Renault a com­men­cé la recon­ver­sion de l’usine de Flins-sur-Seine en lien avec l’économie cir­cu­laire, la ques­tion de l’emploi peut se poser. L’emploi des inté­ri­maires actuels sera t‑il main­te­nu au sein de ReFac­to­ry ? Les sous-trai­tants qui four­nis­saient la chaîne de mon­tage de la Zoé vont-ils se retrou­ver dans cette nou­velle orga­ni­sa­tion ?
La recon­ver­sion du site est déjà une réa­li­té puisque sur les 2000 employés actuels 355 tra­vaillés sur la construc­tion de la Zoé. Il faut donc main­te­nant attendre de voir comme les choses vont évo­luer sur le site his­to­rique de Flins.

Une expo­si­tion en sou­ve­nir

L’usine de Renault-Flins à eu un impact his­to­rique sur le déve­lop­pe­ment de cette par­tie de la val­lée de la Seine. Du same­di 6 au mar­di 16 avril 2024 se tient une Expo­si­tion Renault-Flins à la Média­thèque des Mureaux. C’est une expo­si­tion de pho­tos d’archives et de docu­men­taires retra­çant 70 ans d’histoire du site de indus­triel et la vie des tra­vailleurs de l’usine Renault-Flins depuis sa construc­tion à la suite de la Seconde Guerre mon­diale. Cette expo­si­tion est pro­po­sée par l’institut d’histoire sociale de la CGT de la région du Man­tois. L’entrée de l’exposition est libre.

 

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